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TABLE
Bernardin de Sienne, Bonaventure, Catherine de Sienne, Jacques de Vitry et Jacques de Voragine.
JACQUES DE VITRY (vers 1165/1240), curé d'Argenteuil, prédicateur et cardinal, nommé cardinal-évêque de Tusculane (Latium, Italie actuelle) en 1228,
Jacques de Vitry (1263)
Histoire occidentale, 1597 ; traduction 1825 :
1 : la libido ne se souciait pas de la différence des sexes [prologue dans l'édition de 1825].
7 [vi dans l'édition de 1825] : une fornication simple n'était point réputée un péché. Les filles publiques, dans les rues, sur les places, devant leurs maisons, arrêtaient effrontément les clercs. Et si, par hasard, ils refusaient de les suivre, aussitôt elles criaient après eux en les appelant sodomites. Car ce vice honteux et abominable est tellement en vigueur dans cette ville [Paris], ce venin, cette peste y sont si incurables, que celui qui entretient publiquement une ou plusieurs concubines est réputé honorable.
Histoire orientale, 1597, traduction 1825 :
I, 5 "De origine et vita Mahometi" : Mahomet a introduit le vice sodomitique parmi son peuple [Per hoc enim latenter vitium Sodomiticum hostis nature in popula suo introduxit ; cité par John Boswell].
BONAVENTURE (Bagnoregio, 1217 / Lyon, 1274), théologien franciscain d'origine italienne, cardinal, Docteur séraphique, canonisé en 1482,
Saint Bonaventure, peint par Peter Paul Rubens
(Palais des beaux-arts de Lille)
Opera omnia [Œuvres complètes], volume 9, 1902 :
Sermon " In nativitate Domini ", XXII, septimo : tous les Sodomites, hommes et femmes, furent tués à la naissance de Jésus, comme dit [Saint] Jérôme dans le psaume Lux orta est justo [ce n'est pas si clair dans Jérôme, Commentaire sur Isaie, IX, 1 ; cf Jacques de Voragine].
JACQUES DE VORAGINE (vers 1230/1298), dominicain et archevêque de Gênes,
La Légende dorée, GF ; H. Champion :
Nativité de Jésus-Christ, III, 4 : destruction miraculeuse des sodomites [cf Bonaventure] ; cite Jérôme, Lux orta est [passage encore non retrouvé].
Saint Jean : amitié particulière avec Jésus.CATHERINE DE SIENNE (1347/1380), mystique italienne,
Livre des dialogues, traduction 1953 :
124 : horreur du péché contre nature, que même les démons ne peuvent supporter [cité par Avenir de la Culture]
BERNARDIN DE SIENNE (1380/1444), prêcheur franciscain,
Statue de Bernardin de Sienne par Antonio Raggi, cathédrale de Sienne.
Opera omnia [Œuvres complètes], 1635, 1950 :
Feria sexte post I. Dominicam in Quadragesima :
Sermon XV " De l'horrible crime des Gomorrhéens "
L'horreur est triple : corruption, abomination, réprobation.
Art. 1 : corruption triple : cite Paul, Éphésiens, et Isidore.
Art. 2 : abomination triple : fureur, malice, dureté.
Art. 3 : réprobation triple : entêtement, impénitence, dissidence.
Les six degrés : accord de la raison, opération du crime, naissance d'une habitude, se faire gloire de ce péché, en faire l'apologie, désespérer ou présumer de la miséricorde divine.
[Dans les quatre étapes du devenir homosexuel marquées par Jean-Louis Bory (1919-1979) – se reconnaître, s'accepter, se faire reconnaître, se faire accepter –, ce qui surprend, c'est comme une réminiscence, en positif, des six étapes de la chute morale décrite par Bernardin]
Depuis (sans exhaustivité)
JOSEPH RATZINGER (1927-2022, pape BENOÎT XVI de 2005 à 2013)
« Pour éviter toute suprématie de l'un ou l'autre sexe, on tend à gommer leurs différences, considérées comme de simples effets d'un conditionnement historique et culturel. Dans ce nivelage, la différence corporelle, appelée sexe, est minimisée, tandis que la dimension purement culturelle, appelée genre, est soulignée au maximum et considérée comme primordiale. L'occultation de la différence ou de la dualité des sexes a des conséquences énormes à divers niveaux. Une telle anthropologie, qui entendait favoriser des visées égalitaires pour la femme en la libérant de tout déterminisme biologique, a inspiré en réalité des idéologies qui promeuvent par exemple la mise en question de la famille, de par nature biparentale, c'est-à-dire composée d'un père et d'une mère, ainsi que la mise sur le même plan de l'homosexualité et de l'hétérosexualité, un modèle nouveau de sexualité polymorphe. »
Lettre aux évêques de l'Église catholique sur la collaboration de l’homme et de la femme dans l’Église et dans le monde, 31 juillet 2004.BENOÎT XVI (1927-2022, pape de 2005 à 2013)
« Les différentes formes actuelles de dissolution du mariage, comme les unions libres et le " mariage à l’essai ", jusqu’au pseudo-mariage entre personnes de même sexe, sont au contraire l’expression d’une liberté anarchique qui se fait passer, à tort, pour une vraie libération de l’homme. Une telle pseudo-liberté s’est fondée sur une banalisation du corps, qui inclut inévitablement la banalisation de l’homme. […] Le libertinisme, qui se fait passer pour la découverte du corps et de ses valeurs, est en réalité un dualisme qui déprécie le corps en le plaçant pour ainsi dire en dehors de l’authentique être et dignité de la personne. »
Discours sur la famille et la communauté chrétienne, Latran, 6 juin 2005.
« L'homosexualité n'est pas conciliable avec la vocation de prêtre. On courrait un grand risque si le célibat devenait en quelque sorte un prétexte pour faire entrer dans la prêtrise des gens qui ne peuvent de toute façon pas se marier. […] En instaurant une séparation radicale entre sexualité et fécondité, ce qui est fait en utilisant la pilule, alors la sexualité devient arbitraire. Et dans ce cas tous les types de sexualité ont la même valeur. Conviction qui est rapidement suivie par l'idée que l'homosexualité a la même valeur que l'hétérosexualité. »
Lumière du monde. Le pape, l'Église et les signes des temps, Paris : Bayard, 2010.
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