jeudi 14 juillet 2016

PROCÈS DE SODOMIE EN FRANCE suivi de LA MÉTHODE FLANDRIN


TABLE D'AUTEURS ANCIENS


A / Michel FOUCAULT
B / Canon 8 du Concile de Naplouse
C / XIVe SIÈCLE : huit procès
D / XVe : sept procès
E / XVIe : quinze procès
F / XVIIe : vingt-quatre procès
G / XVIIIe : dix-sept procès


A / Michel FOUCAULT :

  « La société dans laquelle nous vivons limite considérablement la liberté sexuelle. Bien sûr, en Europe, depuis 1726 [exécution de Deschauffours à Paris], on n’exécute plus d’homosexuels (1), mais le tabou sur l’homosexualité n’en reste pas moins tenace. Si j’ai pris l’exemple de l’homosexualité dans la société européenne, c’est parce que c’est le tabou le plus répandu et le plus ancré. Ce tabou de l’homosexualité influe, du moins indirectement, sur le caractère d’un individu ; par exemple il exclut chez lui la possibilité d’un certain type d’expression langagière, il lui refuse une reconnaissance sociale et il lui confère la conscience du péché, d’emblée, en ce qui concerne les pratiques homosexuelles. Le tabou de l’homosexualité, sans aller jusqu’à l’exécution d’homosexuels, pèse lourdement non seulement sur les pratiques des homosexuels, mais sur tous, si bien que même l’hétérosexualité n’échappe pas à l’influence de ce tabou, sous une certaine forme. »
« Folie, littérature, société », Bungei, n° 12, décembre 1970 [traduit du japonais par R. Nakamura].

1. En fait, il y eut encore deux exécutions à Paris en 1750, et une en 1783, comme on verra ci-dessous (ce que j'avais porté à la connaissance de Michel Foucault), et des exécutions en Grande-Bretagne pendant le premier tiers du XIXe siècle.


B / En l'an 1120, le canon 8 du Concile de Naplouse (Cisjordanie actuelle)

décide que l'adulte sodomite doit être brûlé, l'actif comme le passif (ce qui confirme la connotation homosexuelle du terme "sodomie", connotation qui a présidé à la sélection des procès évoqués ci-dessous). Selon le canon 9, l'enfant coupable doit faire pénitence. J.D. Mansi, Sacrorum conciliorum nova et amplissima collectio, Florence, XXI, colonne 264. 

Vers 1270, le chapitre 90 des Établissements de Saint Louis disposait : "Si quelqu'un est soupçonné de bougrerie, la justice doit le prendre et l'envoyer à l'évêque ; et s'il en était convaincu, on devrait le brûler ; et tous ses [biens] meubles sont au baron." Juste après, venait des dispositions contre les hérétiques.

Vers 1285, Philippe de Beaumanoir, jurisconsulte, associait aussi les crimes d'hérésie et de sodomie : "Qui erre contre la foi, comme en mécréance, de la quelle il ne veut venir à voie de vérité, ou qui fait sodomiterie, il doit être brûlé (Les Coutumes de Beauvaisis, édition par Thaumas de La Thaumassière, 1690, page 149).

On voit donc que c'est seulement à la fin du Moyen-Âge qu'intervient cette répression qui culmine au XVIIe siècle. Sur cette question comme sur d'autres, le Moyen-Âge dans son ensemble a souvent été accusé à tort.
Thierry Revol : « Il semble bien que l'imposant dispositif législatif mis en place et les discours violemment répressifs aient eu des effets assez limités dans la réalité. Maurice Lever rappelle que " sur les 73 procès en sodomie recensés par Claude Courouve en France, 38 seulement ont donné lieu à des exécutions effectives ", sans compter les tortures infligées, les peines de bannissement, de galère, de prison, etc. Ces 38 exécutions, entre 1317 et 1789, paraissent bien peu, d'autant que certains accusés étaient aussi condamnés pour des viols, des rapts ou des meurtres. » (article " Théologie ", in Louis-Georges Tin, dir. Dictionnaire de l'homophobie, Paris : PUF, 2003, page 399).

C / XIVe SIÈCLE : huit procès (sur 71) :

Les Templiers, 1307-08 : mais la sodomie n' est pas seule en cause.
Robert de Péronne, dit de Bray, 1317: brûlé.

Arnaud de Vernioles, Pamiers 1323-24 : réclusion à perpétuité dans un monastère. Mentionné par Emmanuel Le Roy Ladurie dans Montaillou, village occitan ..., chapitre " Le geste et le sexe ".

Me Raymond Durant, procureur, 1333 : détention, réussit à s' échapper; il y avait eu contrainte sur ses deux valets. M. Langlois et Y. Lanhers, Confessions et jugements de criminels au Parlement de Paris (1319-1350), Paris : Archives Nationales, 1971.

Pierre Porrier, 1334 : brûlé.
Guillaume Belleti, 135I : amende.
Remion, Reims 1372: brûlé. Bibliothèque de l’Arsenal, Archives de la Bastille, mss. 10254.
Pierre de Cierges, Reims 1372, acquitté. Bibliothèque de l’Arsenal, Archives de la Bastille, mss. 10254.


D / XVe SIÈCLE : sept procès (sur 71)

Jacques Purgatoire, Bourges 1435: brûlé. Jean Chartier, Chronique de Charles VII.
Gilles de Rais, 1440 brûlé, mais aussi très nombreux meurtres d'enfants,
Cunrat de Bruchsal, 1443: banni.
Gilles de Nevers et un autre, Lille 1457: brûlés. Jacques Duclerc (1420 - vers 1468), Mémoires de Montrelet, III, 31.
Deux hommes, Saint-Omer [Pas-de-Calais actuel], vers 1458: brûlés. Jacques Duclerc, III, 31.


E / XVI SIÈCLE : quinze procès (sur 71) :

Jean Moret, 1519 : brûlé.
Un juge, 1520-1523: mort.
Un Italien, 1533 : brûlé.
Antoine Mellin, 1534 : condamné à mort,
Benoit Gréalou, prêtre, Cahors 1536 : mort.
Nicolas Ferry, 1540 : brûlé ou banni,
Marc Antoine Muret, Toulouse 1554 : brûlé en effigie, en fuite.
Memmius Frémiot, étudiant, Toulouse 1554: brûlé en effigie, en fuite.
Un Italien, 1584: brûlé vif.
Nicolas Dadon, régent de collège, 1586 : pendu :
« Le premier de février, Jean Dadon, » 
Pierre de L'Estoile, Journal du règne de Henri III, 1586. Édition Pierre Gosse, La Haye, 1744.



Richard Renvoisy, prêtre et musicien, Dijon 1586 : brûlé
Antony Bacon, noble anglais, 1586-87: acquitté. Archives départementales du Tarn et Garonne, E. 1537, f° 177, novembre 1587 :
M. Bacon gentilhomme anglais caressait Isaac Burgades son page et demeurait enfermé souvent dans une salle de son logis [...] la sodomie n'était point trouvée mauvaise car M. de Bèze ministre de Genève et M. Constant ministre de Montauban en avaient usé et la trouvaient bonne [...] Bacon lui avait assuré que ce n'était point mal fait d'être bougre et sodomite. »
Deux hommes, 1596: brûlés.
Ruffin Fortias, 1598 : brûlé.


F / XVII SIÈCLE : vingt-quatre procès (sur 71) :

Jean-Imbert Brunet, prêtre, Ollioules (Var actuel), 1601 : brûlé. Sur cette affaire :
L'ouvrage " Histoire véritable... " n'est qu'un texte polémique (une « fable » disait le mémorialiste Pierre de L’Estoile) contre les Jésuites. S’il est exact qu’il ne s’était rien passé à Anvers, un prêtre d’Ollioules (Var actuel) fut exécuté pour sodomie à Aix-en-Provence le 9 avril 1601.Jean Imbert Brunet, prêtre du lieu d'Ollioules [Var actuel], prévenu de « sodomie abominable commise à la personne de Gabriel Maistral âgé de cinq ans », fut condamné en 1599 par la justice ecclésiastique à la réclusion dans un monastère ; puis, réclamé par la justice civile qui fait prévaloir sa compétence sur celle de l'Official [juge ecclésiastique], il fut condamné à mort, à être brûlé, en avril 1601 ; peine exécutée malgré les efforts de l'archevêque d'Aix-en-Provence pour le sauver, en ayant refusé de le dégrader (*) avant l'exécution. (mss 1787, fonds Peiresc, de la Bibliothèque Inguibertine de Carpentras ; consulté).
*. Il était alors interdit d'exécuter un prêtre non préalablement dégradé par son Église. Voir plus loin " La méthode Flandrin ".
François Beaupled, 1611: brûlé ; il y avait eu violences.
Gervais Liénard, 1612 : brûlé ; il y avait violence sur enfant.
Toussaint Bédier, 1623: pendu; violences.
Jean Perier, 1624: brûlé; aussi bestialité.
Léonard Le Riche, 1624: remis en liberté.
Léonard Moreuil 1633 : brûlé
Michel Morgaron 1633: deux ans de correction dans une maison de force.
Félix Simon, 1650 : accusé aussi d empoisonnement; brûlé.

Jacques Chausson, Paris 1661: aussi violences sur enfants et rapt ; brûlé.
Fougeret de Montbron, parodiant la Henriade de Voltaire, composa ces
vers sur Henri III :
« Sauf son respect le Nicodème
Roupillait sous son diadème,
Tandis que régnaient en son nom
Quatre précurseurs de Chausson ;
Car il était, dit la Chronique,
Sujet au vice antiphysique. »
Henriade travestie, Berlin, 1745. Un nommé Chausson fut exécuté avec
son "complice" Fabry en 1661 ; ils étaient aussi accusés de proxénétisme de
jeunes garçons et de blasphème.

Un peu plus loin dans cette Henriade travestie, l'auteur disait de Joyeuse, mignon d'Henri III :

« fort joli garçon, quoiqu'un peu puant le Chausson. 

Voltaire fit ces vers contre l'abbé Desfontaines :
« La Nature fuit et s'offense
À l'aspect de ce vieux giton ;
Il a la rage de Zoïle,
De Gacon l'esprit et le style,
Et l'âme impure de Chausson. »
Ode VI, sur l'ingratitude, 1736.

« Chausson, fameux partisan d'Alcibiade, de Jules César, de Giton, de Desfontaines, de l'âne littéraire [Fréron], brûlé chez les Welches [Français] au XVIIe siècle. » Voltaire, note à La Guerre civile de Genève, 1768. 

Jacques Paulmier, Paris 1661 : aussi violences sur enfants et rapt ; brûlé.
Mauger, étudiant, 1661: six mois de détention.

Antoine Mazouer, 1666 : brûlé.
Emery Ange Dugaton, 1666 : brûlé,
Claude Fabre, 1667 : pendu.
Isaac Dutremble, 1667: deux mois de détention.
Antoine Bouquet, 1671: brûlé vif.
Salomon Peresson, 1677 : brûlé
Julien Pessinelle, 1677 : condamné au feu, en fuite,
Philippe Bouvet de la Contamine, 1677 : aussi accusé de violences; pendu.
Maurice Violain, 1678 : aussi violences; brûlé.
Lambert Trippodière, 1678 : aussi violences; en fuite, condamné au feu.
Honoré Pandelle, 1678 : en fuite, condamné au feu.
René du Tertre, 1680 : violences sur son fils ; brûlé.


G / XVIII SIÈCLE : dix-sept procès (sur 71) :

Antoine Chassang, prêtre, 1700: six mois de détention; il y avait eu violence.
Neel, 1701 : mis à la Bastille.
La Guillaumie, 1701 : mis à Charenton.
Toussaint Pellien, 1714 : pendu.
Nicolas Fougny, 1715 : galères à perpétuité.
Philippe Basse, 1720 : brûlé vif.
Bernard Mocmanesse, 1720 : brûlé vif. 
Benjamin Deschauffours, Paris 1725-26 aussi accusé de meurtre et violences ; brûlé. Cf BnF, mss fr 10 969 et 10 970, « Procès faits à divers sodomites jugés au Parlement de Paris ».


Nicolas Gaspard, 1726 : relégation.
Riotte de la Riotterie, 1726 : cinq ans de détention.
Frère Toussaint, 1731 : banni.
Jean-Pierre Lécrivain, 1741 : non-lieu.
Bruno Lenoir, Paris 1750 : brûlé vif.
Jean Diot, Paris 1750, brûlé vif
François Fyot, 1764-65 : acquitté.
Polycarpe, Gex (Ain actuel) 1771: exilé en Suisse.
Jacques François Paschal, 1783 : aussi coupable d'une agression à coups de couteau ; brûlé.


NOTE : Ces 71 affaires eurent lieu sur le territoire de la France actuelle. On les connait grâce à l'appel systématique au Parlement. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, dans environ la moitié des cas, les individus poursuivis étaient auteurs de violences, ce qui diminue d'autant la répression spécifique de l' homosexualité consentie. Par comparaison, la répression judiciaire en France de 1942 à 1982 (article 331 de l'ancien Code pénal) fut moins sévère, mais bien plus importante numériquement : des milliers d'emprisonnements pour des relations homosexuelles sans violence, pour des relations amoureuses ou érotiques.


Mont Sodome, Israël



Des versions antérieures de cette table furent publiés dans ma brochure auto-éditée Les Origines de la répression de l'homosexualité (Paris, 1978) et aussi dans Gay Books Bulletin (New York), édité par Wayne R. Dynes, n° 1, Spring 1979, pages 22-26.


LA MÉTHODE FLANDRIN EN HISTOIRE

" Jean-Louis Flandrin (4 juillet 1931 - 8 août 2001) est un historien français qui a profondément renouvelé l'histoire de la famille, de la sexualité et de l'alimentation. " (wikipédia)



« Si l’on excepte les mots du langage familier, voire grossier, comme "bougre" – qui n’apparaît pas au niveau des titres – l’homosexualité ne semble guère saisie, au XVIe siècle, qu’à travers la notion de sodomie. Celle-ci déborde le cadre des rapports homosexuels et n’en rend pas toute la complexité. […] Dans ce domaine, que trouvons-nous ? Un titre, de diffusion populaire, racontant "l’Histoire véritable du P. Henry Mangot, jésuite, bruslé à Anvers le 12 avril 1601 (a), estant convaincu d’estre sodomiste …" La notion n’apparaît que par l’adjectif   "sodomiste" emportant une violente condamnation et les titres lyonnais n’y font aucune autre allusion. En 1961, au contraire, la notion d’homosexualité apparaît dans deux titres médicaux (2), sans aucune trace de condamnation. Il ne s’agit pas de prétendre qu’elle est aujourd’hui acceptée par l’ensemble de la société, mais que, par le biais de la recherche médicale, elle apparaît dans un contexte d’objectivité, alors que l’on ne pouvait autrefois y faire allusion qu’en la réprouvant. »
Jean-Louis Flandrin, " Sentiments et civilisation ", Annales E.S.C., septembre-octobre 1965, n° 5, (repris tel quel dans Le Sexe et l'Occident, Paris : Le Seuil, 1981)

a. Cet ouvrage " Histoire véritable... " n'est qu'un texte polémique (une « fable » disait le mémorialiste Pierre de L’Estoile) contre les Jésuites. S’il est exact qu’il ne s’était rien passé à Anvers, un prêtre d’Ollioules (Var actuel) fut exécuté pour sodomie à Aix-en-Provence le 9 avril 1601.

Jean Imbert Brunet, prêtre du lieu d'Ollioules [Var actuel], prévenu de « sodomie abominable commise à la personne de Gabriel Maistral âgé de cinq ans », fut condamné en 1599 par la justice ecclésiastique à la réclusion dans un monastère ; puis, réclamé par la justice civile qui fait prévaloir sa compétence sur celle de l'Official [juge ecclésiastique], il fut condamné à mort, à être brûlé, en avril 1601 ; peine exécutée malgré les efforts de l'archevêque d'Aix-en-Provence pour le sauver, en ayant refusé de le dégrader (*) avant l'exécution. (mss 1787, fonds Peiresc, de la Bibliothèque Inguibertine de Carpentras ; consulté). "
*. Il était alors interdit d'exécuter un prêtre non préalablement dégradé par son Église.

« Ce qui m’étonne, rétrospectivement, c’est d’avoir utilisé dans mon article une édition grenobloise [par Antoine Blanc], et qui plus est de 1601, alors que je croyais [sic...] n’avoir tenu compte que des éditions lyonnaises datant de 1500 à 1599. » (Jean-Louis Flandrin, communication personnelle, 24 septembre 1984).

2. Deux thèses de médecine, dont une est restée dactylographiée...

* * * * *

Extrait de la chronolexicographie de mon Dictionnaire français de l'homosexualité masculine : 

1532 : bougrisque (Rabelais, Pantagruel, III)
1534 : bougrin (Rabelais, Gargantua, II)
1548 : bredache [bardache], (Rabelais, Quart livre, 1ère édition, XX)
1548 : incube (Rabelais, Quart livre, 1ère édition, XX)
1548 : succube (Rabelais, Quart livre, 1ère édition, XX)
1552 : berger passionné (Rabelais, Quart livre, XXVIII)

1558 : un ganymède
1558 : un Jupiter
1559 : aimer les garçons
1560 : simple paillardise (hétéro)
1560 : sodoméen (Mémoires de Condé)

1566 : bardache
1566 : délices
1566 : paillardises contre nature
1567 : paillard (hétéro)

1572 : amour des mâles
1573 : amour d’homme à homme (Pontus de Tyard)

1576 : ganymédien
1576 : impudique [adj.]
1576 : mignon
1578 : aimer les mâles
1578 : bougeronnerie
1578 : fouille-merde
1578 : amour socratique (traduction Ficin)
1578 : sodomiste
1579 : amour platonique et socratique (traduction Franco)
1580 : bougeron (de La Porte)
1580 : cynède (Bodin)
1580 : pédérastie (Bodin)
1580 : pédicon (Bodin)
1581 : autre conjonction [hétéro] (Montaigne)
1581 : confrérie (Montaigne)
1581 : paillarder (hétéro)
1581 : bardacher (Cabinet du Roi de France)
1581 : bardachiser (Cabinet du Roi de France)
1582 : affection masculine (Lucien)
1582 : amour des femmes [hétéro] (Lucien)
1582 : amour des garçons

1585 : agir
1585 : pâtir

1588 : beau (substantif, Montaigne)
1589 : à la turquesque

1594 : pédicateur
1597 : mignard (Laphrise)


La conclusion de Flandrin, obtenue par le seul examen des titres d'ouvrages : "par le biais de la recherche médicale, elle [l'homosexualité] apparaît dans un contexte d’objectivité, alors que l’on ne pouvait autrefois y faire allusion qu’en la réprouvant" est donc manifestement fausse, aussi bien pour le XVIe siècle que pour les années 1960.

Le 18 juillet 1960, à l'article 38 d'une loi habilitant le Gouvernement à prendre des ordonnances, l'Assemblée nationale adopta un sous-amendement du député UNR de Metz Paul Mirguet rangeant l'homosexualité parmi les " fléaux sociaux ", avec l’alcoolisme, la tuberculose, la toxicomanie, le proxénétisme et la prostitution.

Ce n'est pas parce qu'une étude statistique n'a pas repéré un phénomène que celui-ci n'existe pas...







1 commentaire:

Connaissance ouverte a dit…

" Archives de l'homosexualite Claudea Courouvea navode podatke o 30 pogubljenja obavljenih u Francuskoj između 1317. i 1783. godine; kako bilo, analizom neobjavljenih žalbi došlo se do podataka o izvršenju 77 smrtnih kazni potvrđenih od strane Parlamenta između 1565-1640 godine, što znači da je broj pogubljenja u tom periodu bio osam puta veći od onog do koga je Courouve došao analizirajući objavljene dosijee. [...] Istraživanja sudskih procesa iz Francuske iz 18. veka Claudea Courouvea, došla su do podataka o procesima protiv muških sodomita, dok o procesima protiv lezbejstva nisu našli nijedan podatak, iako su, kako smo videli, ti procesi postojali. "

http://www.e-novine.com/drustvo/119686-Mit-nekanjavanju-lezbejki.html