dimanche 26 mars 2023

AUTEURS DITS LICENCIEUX GRECS ET LATINS : CATULLE ET ALII




(MES NOTES DE LECTURE)


THÉOGNIS DE MÉGARE (-VIe siècle), poète grec d'esprit aristocratique,

Poèmes élégiaques, Bibliotheca Teubneriana, CUF (collection Budé), Loeb Classical Library :
I, 237-254 : célébration d'un ami à venir.


Pseudo-THÉOGNIS (-IVe siècle), poète grec,

Poèmes élégiaques, Bibliotheca Teubneriana, CUF (Budé), Loeb Classical Library :
II : vante l'amour des garçons ; Zeus et Ganymède ; la gratitude est la vertu du jeune amant ; en une femme, aucun compagnon ne peut croire.


THÉOCRITE [Θεόκριτος] (Syracuse ? vers -312/vers -250), poète grec,

Épigrammes, Collection Budé, Loeb Classical Library :
XVII : Sur une statue d'Anacréon : il faisait ses délices des jeunes gens.

Idylles, Collection Budé, Loeb Classical Library :
I : chant de Thyrsis à la mémoire de Daphnis [évoqué par Proust].
II : Les Magiciennes, 150 : soupire-t-il pour une femme ou pour un homme ?
IV : Dialogue de Battus et Corydon [Κορύδων ; nom repris par Virgile]
V : Chevrier et berger : je te pénétrais et tu geignais.
VII : Thalysies, 102 : Aratos épris d'un jeune garçon.
VIII : Chanteurs bucoliques [Ménalque, nom repris par Gide, et le beau Milon].
XII : Le bien-aimé : jeunes garçons autour du tombeau de Dioclès le philopaide à Mégare ; concours de baisers ; invocation de Ganymède [cité par Chateaubriand].
XIII : Hylas : Héraclès épris d'un garçon, le gracieux Hylas.

Papyrus Oxyrhynchus 694, Princeton
University Library, Idylle XIII

XXIII : L'Éraste, 48 : l'ami cruel ; 63 : vengeance d'Éros.
XXIX : Le paidika, 33-34 : quand tu auras une barbe, nous serons l'un pour l'autre des amis achilléens.
XXX : Le paidika, 25 : il est vain d'espérer qu'on vaincra Éros.


CALLIMAQUE DE CYRÈNE [Καλλίμαχος ὁ Κυρηναῖος], (Cyrène (Lybie actuelle) vers -310/Alexandrie ( Égypte actuelle) vers -240), poète et érudit grec,

Hymnes, épigrammes, fragments choisis, Collection Budé, Loeb Classical Library :
fr. 68 : un jeune remarqué par les amoureux ; 195 : mœurs des pédagogues.
Hymne à Apollon, 49 : son amour pour le jeune Admétos [cité par Félix Buffière].

Épigrammes [Anthologie palatine, XII] :
43 : éromène public ; tout ce qui est au peuple me dégoûte ; 118 : poussé par éros et par le vin ; 139 : amour pour Ménexène ; 150 : la maladie du philopaide [maladie d’amour] ; 230 : le beau brun Théocrite ; par le blond Ganymède, Zeus uranien, toi aussi tu as été éraste.


ANTHOLOGIE PALATINE (-IIIe/+IIe siècles)

Une page de l'Anthologie Palatine (Codex Palatinus 23),

10e siècle, Bibliothèque de l'Université de Heidelberg

Collection Budé, Loeb Classical Library :

V, Épigrammes érotiques de divers auteurs : 6 ; 8 ; 14 ; 19 : je ne suis plus paidomane ; 49 : philopaides et gynécomaniaques ; 54 ; 65 ; 78 [cité par Diogène Laërce] ; 116 ; 117 ; 122 ; 142 ; 145 : d'Asclépiade : couronnes suspendues à la porte d'un aimé ; 277 ; 278 [cf Agathias] ; 297 ; 302.

VII : 24 ; 25 ; 27 ; 29-31 ; 35 ; 99 ; 100 ; 346 ; 667-670 ; 714.

IX : 38 : par nature efféminé [malakos] ; 77 : Hêra irritée par la beauté de Ganymède. Troie a enfanté ce mâle, qui enflamme Zeus comme une torche ; 184 [cité par W. A. Percy] ; 241 : vous vouliez vous cacher car vous n'êtes pas les amants qui persuadent mais ceux qui violentent.

X : 20 ; 68 : Agathias : chez les animaux, la femelle s'accouple avec le mâle. Des hommes corrompus s'unissent entre eux.

XI : 19 ; 21 ; 22 ; 24 ; 36 ; 51 ; 52 ; 216 : de Lucilius : Kratippos le philopaide a tourné ses goûts dans une direction inverse ; 217 : un mariage n'invalide pas les soupçons ; 221 ; 224 ; 225 ; 261 : une passion contre nature l'écarte de ceux de son âge ; 272 : ils ne sont ni hommes ni femmes ; hommes pour les femmes, femmes pour les hommes [formule appliquée à César] ; 326, 339 : gestes d'embroché ; 362.

XII [quasiment en entier ; cf CALLIMAQUE, MÉLÉAGRE et STRATON] : 50 : d'Asclépiade : l'amer Éros a aiguisé ses flèches ; 75 : d'Asclépiade : si tu avais des ailes, un arc et des flèches, ce n'est pas Éros mais toi qu'on nommerait le fils de Cypris ; 105 : d'Asclépiade : Éros dans la maison de Damis ; 123 : baiser à Ménécharme après le match de boxe ; 155 [cité par Félix Buffière] ; 162 : d'Asclépiade : Philocrate et Antigène ; 163 : d’Asclépiade : Éros a découvert quelles sont les beautés à mélanger : non l’émeraude et l’or, mais Cléandre et Eubiotos ; 228 : ne pas aimer un garçon trop jeune [de moins de douze ans].

XIII : 20 : Opis pris de désir pour le beau Bryson.


MÉLÉAGRE (vers -140/-70), philosophe cynique grec d'origine syrienne,

Anthologie Palatine, Collection Budé, Loeb Classical Library :

V Épigrammes érotiques de divers auteurs : 208 : je ne suis pas paidomane ; une main lave l'autre [cf Quitard].

XI, 223 : Faborinos nique avec sa propre bouche.

XII, Muse garçonnière de Straton, 41 : je ne considère plus Théron comme beau, ni Apollodore jadis rayonnant et qui n'est aujourd'hui qu'un flambeau éteint ; 47 : Éros est un enfant qui joue aux dés ; 86 : Cypris nous enflamme pour les femmes, mais Éros régit le désir pour les mâles ; pour qui vais-je incliner ? Je suis sûr que Cypris dirait : "le fier marmot l'emporte" ; 106 : je n'ai d'yeux que pour Muiskos ; 109 : jeunes du même âge ; 125 : le doux rêve d'un garçon de dix-huit ans ; 126 : le chaud Éros a égratigné mon cœur ; quand je vois Diophante, je ne puis ni fuir ni resister ; 154 : Éros mélange la douceur et l'amertume ; 157 : Cypris est le capitaine, Éros tient le gouvernail ; le vent du désir me pousse sur une mer de garçons [image adaptée par A. Pope].


CATULLE (vers -82/ -52), poète latin mondain, précurseur des élégiaques,

Poésies [Carmina], collection Classiques de poche (bilingue), Belles Lettres, Paris 1996, 2023 ; Collection Budé ; Loeb Classical Library : texte latin sur Perseus.

10 : irrumator ; gaillards [ad lecticam hominis] de Bithynie achetés par Gaius ;
15 : préserve la pudeur de mon puer [Juventius], toi et ton pénis fatal aux bons et mauvais garçons ; qu'on te punisse comme on fait des adultères [cf Montaigne, III, v] ;
16 : je vous enculerai et vous niquerai la tête [pedicabo ego vos et irrumabo] ; Aurélius le passif [pathicus] et Furius le cinède [cité par Jeremy Bentham, par Stephen Coote dans The Penguin Book of Homosexual Verse, et par Anthony LR] ;
" Parce que mes petits vers sont licencieux, vous m’avez accusé de manquer de pudeur. Un poète pieux doit être chaste dans sa personne ; pour ses petits vers, ce n’est pas nécessaire ; ils n’ont de sel et de grâce qu’à la condition d’être licencieux et dévergondés et d’avoir de quoi exciter le prurit, je ne dis pas chez les enfants, mais chez les hommes poilus qui ne peuvent plus mouvoir leurs reins engourdis. Et vous, parce que vous avez vu dans mon livre des milliers de baisers, vous m’accusez de n’être pas un vrai mâle ? Je vous baiserai par la bouche et le cul. " C.U.F., Les Belles Lettres ed. et trad. Georges Lafaye, revue par Simone Viarre.
21 : Aurélius, tu veux enculer celui que j’aime [Juventius] ;
24 : beau [garçon] qui n’a ni esclave ni coffre fort ;
25 : Thallus le cinède [cf Montaigne, II, xii ; cité par Anthony LR] ;
" Thallus l'enculé, plus mou que le poil du lapin, que la moelle de l'oie, que le fin bout de l'oreille, que le membre flasque du vieillard, que la toile moisie de l'araignée, Thallus, plus rapace aussi que les tourbillons de la tempête, quand la lune te montre les gens du vestiaire qui bâillent, renvoie-moi mon manteau que tu m'as volé, mon mouchoir de Saetabis et mes broderies de Thynos, que tu étales à tous les yeux, imbécile, comme un legs de tes ancêtres. Décolle-moi tout cela de tes ongles et renvoie-le moi, sinon sur tes petites côtes velues et sur tes mains mollettes les coups de fouet brûlants laisseront leurs traces honteuses, et tu t'agiteras de manière insolite comme un frêle esquif surpris sur la mer immense par un vent furieux. " C.U.F., Les Belles Lettres ed. et trad. Georges Lafaye, revue par Simone Viarre.
29 : César appelé "cinède Romulus"et impudicus ;
48 : trois cent mille baisers sur les yeux de Juventius ;
56 : j'ai corrigé rigidement un moutard qui donnait la saccade à une fille [cité par Stephen Coote, op. cit.] ;
57 : les passifs [pathici] Mamurra et César, cinèdes rivalisent avec les filles ; l’accord est parfait entre ces cinèdes éhontés [cité par d'Hancarville et Forberg] ;
61 : male te a tuis
unguuentate glabris marite
abstinere : l’époux a de la peine à renoncer à ses glabres amis ;
80 : an vere fama susurrat
grandia te medii tenta vorare viri ?
: Gellius, tu engloutis la verge d’un mec bien monté [cité par Anthony LR] ;
" Qu’est-ce à dire, Gellius ? pourquoi tes lèvres roses deviennent-elles plus blanches que la neige hivernale quand tu sors de chez toi le matin et quand la huitième heure d’une longue journée te réveille après une sieste nonchalante ? Il y a une raison, à coup sûr ; est-il vrai, comme le chuchote la voix publique, que tu engloutis la verge énorme d’un gars bien monté. Oui, c’est bien cela ; c’est ce que proclament les flancs épuisés du pauvre petit Victor et tes lèvres souillées de sperme. "  C.U.F., Les Belles Lettres ed. et trad. Georges Lafaye, revue par Simone Viarre.
81 : Nemone in tanto potuit populo esse, Iuventi,
bellus homo quem tu diligere inciperes
praeterquam iste tuus moribunda ab sede Pisauri
hospes inaurata pallidior statua?
qui tibi nunc cordi est, quem tu praeponere nobis
audes et nescis quod facinus facias
.
Ne pouvais-tu trouver, Juventius, parmi
Tout ce peuple un beau gars pour ton premier ami,
Au lieu de prendre au fond d'un lieu mortel, Pisaure,
Cet étranger jauni comme un bronze qu'on dore?
C'est l'élu de ton cœur ! Tu l'oses aimer mieux
Que nous! Sais-tu combien ton crime est odieux ?
Juventius ;
99 : baiser dérobé à Juventius [cité par Stephen Coote] ;
100 : douce sodalité [association romaine] fraternelle ;
106 : beau garçon qui désire se vendre ;
112 : Nason le pathicus a des partenaires multiples.


TIBULLE (vers -50/vers -19), poète latin,

Élégies, CUF (Budé), Loeb Classical Library :
I, iv, 1-6 : demande de conseil à Priape sur la façon d'attraper un beau garçon ; 82-83 : Marathus me fait mourir d’amour ;
viii : le garçon Marathus ;
ix : Marathus a un autre amoureux qui le détourne par ses cadeaux.


PÉTRONE [Petronius Arbiter] (??/66), romancier latin influencé par Varron,

Première page de l'édition de 1709 du Satyricon


Le Satyricon, Collection Budé ; Classiques en Poche (Belles Lettres, texte établi, traduit et commenté par Olivier Sers) ; Loeb Classical Library ; Perseus en ligne ; collection Folio classique :


Encolpe et Ascylte (1-26) :
8 : Ascylte se voit proposer le prix du stupre par un respectable père de famille ;
9 : Ascylte vient d'essayer de violer Giton ;
10 : Ascylte résolu à trouver le lendemain un lit et un autre frater ; Encolpe veut reprendre ses anciens arrangements avec Giton ;
11 : Encolpe couche avec Giton ; Ascylte : " Tu fais de la cohabitation ?" ;
21 : cinède qui s'empala sur nous en tortillant des fesses ;
23 : cinède particulièrement dépourvu d'esprit ; voluptueux cinèdes [spatalocinaedi ; cité par Alfred Delvau à l'entrée Ganymède] ; il besogna longuement mon membre sans résultat ;
24 : le cinède change de monture et enfourche mon copain ; cité par Alfred Delvau :
Dictionnaire érotique moderne, 1864.

26 : l'inverti [embasicoetas] ouvrait le cortège.

Dîner de Trimalcion (27-78) :
27 : Trimalcion s'essuie les doigts aux cheveux de son esclave [puer : cité par Baudelaire] ;
43 : il était porté sur les petits garçons [puellarius erat] ;
64 : Trimalcion se tourna vers ses délices, qu'il appelait Crésus ;
67 : une femme se plaignait des délices de son mari ;
70 : mignons [pueri] à frisettes ;
74 : Trimalcion embrasse longuement un esclave [puer] pas mal fichu ;
75 : Trimalcion fut pendant 14 ans les délices de son maître ; il n'y a pas de honte si c’est le maître qui commande.

Eumolpe (79-84)
79 : Eumolpe emmène son cher Giton dans son lit ; Ascylte : "partageons aussi le garçon [puer] " ;
80-81 : Giton choisit Ascylte pour frater ; jalousie d'Encolpe ;
83 : les étreintes de légende (Jupiter et Ganymède, Hercule et Hylas, Apollon et Hyacinthe) sont pures de rivalité ;

L'Éphèbe de Pergame (85-87) :
85 : L’hôte de Pergame [Bergama, Turquie actuelle] avait un fils ravissant ; plan de séduction établi par Eumolpe ; indignation feinte au sujet de l'usage des beaux [usus formosorum] ; le premier vœu d'Eumolpe, embrasser ;
86 : Le deuxième vœu, caresser ; le troisième vœu, coitum.
87 : " Dormez, ou je vais le dire à mon père. " " Pourquoi on ne le fait plus ? "
" Dors, ou je vais le dire à ton père ! " [épisodes évoqués par La Mettrie] ;

Eumolpe (88-141)
92 : avec Eumolpe et Giton ; félicitations pour le Ganymède ; cohue d'admirateurs applaudissant un jeune homme nu qui avait perdu ses vêtements ; Oh le vaillant garçon :
Commentaire d'Alfred Delvau :
Dictionnaire érotique moderne, 1864.

Il vaut mieux polir un engin qu'un génie [inguina quam ingenia fricare ; cité par Delvau]
97 : Ascylte recherche Giton ;
100 : il est fâcheux que le garçon [puer] plaise à notre hôte [Eumolpe] ;
119 : la nature se cherche et ne se trouve pas ; chacun aime les mignons [scorta], les allures efféminées et molles, les cheveux flottants ; 127 : Polyaenos a déjà un frater ;
128 : Je fis coucher Giton auprès de moi ; animus quod perdidit optat, Atque in praeterita se totus imagine versat.; esprit obsédé par le souvenir de sa vision [cité par Montaigne, III, v, 841] ; à la manière de Socrate ;
Giton à Encolpe : affection digne de la foi socratique [“ Itaque hoc nomine tibi gratias ago, quod me Socratica fide diligis. Non tam intactus Alcibiades in praeceptoris sui lecto iacuit ” ... ; cf Platon, Symposium ; cité par La Mothe Le Vayer.] ;
132 : Encolpe et le jeune Endymion ; leurs mains inventent tous les genres d'amour ;
140 : Eumolpe tellement chaste qu’il eût pu considérer Encolpe comme un puer [ironie] ; Encolpe se fait manier des deux mains par Eumolpe [cité par Forberg].


STRATON [Στράτων] DE SARDES (IIe siècle), épigrammatiste grec,

La Muse garçonnière, Loeb Classical Library (Greek Anthology, vol. IV) ; traduction 1911 dans le Livre d'amour des Anciens), ; traduction 1973 (Roger Peyrefitte, Flammarion) :



XI, 19 : aime maintenant, Damocrate, car tu ne seras pas toujours avec des garçons ; 225 [cf XII, 210].
XII, 1 : j'aime les garçons et je m'unis à eux ; 4 : la seizième année est celle des dieux ; 188 : si tu considères mon baiser comme une injure, rends-le moi ; 194 : Si Zeus enlevait encore des mortels, un aigle aurait emporté mon Agrippa ; 198 : j'aime la jeunesse et ne préfère pas un garçon à un autre ; chacun a son charme ; 210 : trois sont au lit, deux actifs et deux passifs ; 242 : le lézard qui était comme un pouce rose est maintenant d'un pied de long ; 245 : nous qui sommes logiques avons un avantage sur les animaux dépourvus de raison, nous enculons ; ceux qui sont sous l'emprise des femmes sont comme des bêtes ; 258 : j'écris pour tel ou tel philopaide.


APULÉE DE MADAURE (vers 125/vers 175), écrivain latin d'origine nord-africaine et de culture grecque,
Apologie, BT, CUF :
X : Virgile se désigne lui-même sous le nom de Corydon, et le puer sous celui d'Alexis ; vers de Platon sur Aster, Alexis, Phèdre et Dion ; XI : en pareille matière, c'est taire et dissimuler qui est signe de dépravation ; l'aveu sans réticence est simple badinage ;
XII : Les deux Vénus, populaire et céleste [cf Platon, Banquet] ;
LXXIV : In puerita, Hérennius Rufinus se prêtait avec complaisance aux innombrables désirs de ceux qui l'avaient émasculé ; LXXV : comme autrefois de ses propres talents, c'est du corps de sa femme qu'il fait trafic aujourd'hui ; LXXVIII : le plus efféminé de tous les êtres.
Florides, BT, CUF :
II, 15 : Bathylle aimé de Polycrate.
Métamorphoses ou Âne d'or : BT, CUF, LCL, GcP [Romans grecs et latins]:
III, 20 : corollaire garçonnier offert par Photis {sodomisation d'une femme] ;
VI, 15 : aigle au service de Jupiter pour enlever Ganymède ;
VIII, 24 : un vieux cinède chauve ; 26 : description d'un chœur de cinèdes aux cris discordants ; leur jeune concubin commun ; 28 : sang impur de ces efféminés ; 29 : libido illicite avec le jeune paysan, couché sur le dos et entouré de tous côtés [scène analogue décrite dans L'Ile des Hermaphrodites, 1605] ;
X, 30 : beau garçon attirant tous les regards.


AULU-GELLE (vers 130/vers 180), érudit latin,

Nuits attiques, Collection Budé, Loeb Classical Library :
I, ix, 9 : un jeune veut étudier le Banquet de Platon pour l'orgie d'Alcibiade.
II, xviii, 3 : Phédon enfant fut contraint de se prostituer par son maître, un entremetteur.
VI, xii, 2 : tuniques à manches longues admises seulement pour les femmes ; 4 : reproche à un délicat de porter des tuniques qui couvrent ses mains ; 5 : Scipion le jeune : "Quand un homme se parfume tous les jours et fait sa toilette devant un miroir, quand on lui rase les sourcils, quand il se promène la barbe épilée et les cuisses épilées par-dessous, quand dans les banquets, comme un petit adolescent avec son amateur, il se place plus bas que lui en tunique à manches longues, quand il est non seulement porté sur le vin [vinosus], mais aussi sur les hommes [virosus], peut-on douter qu'il n'ait fait ce que font les cinèdes ?" [cité par Macrobe] ; 6 : Virgile aussi accuse les tuniques d'être efféminées, infamantes ; "et leurs tuniques ont des manches, leurs bonnets des rubans", dit-il [Énéide, IX, 614-620 ; peut-être à l'origine de l'expression de la manchette ].
XV, xii, 2 : Gaius Graccus : dans cette province, il n’y avait pas de très beaux esclaves ; 3 ; 12 ; 20 : Euripide haïssait presque toutes les femmes [cité par William Poole].
XVIII, iii : accusation d'impudicité contre Timarque [cf Eschine]
XIX, ix : vers délicieux d'Anacréon ; Éros et Bathylle.


BAUDRI DE BOURGUEIL (1046/1130), moine bénédictin,

Œuvres poétiques, Paris : Champion, 1926.
38 : tu seras un autre Orphée ; 42 ; 161 ; je n'écris pas moins pour les garçons que pour les filles ; 177 : le garçon est inconstant ; 231 : l'amour garçonnier ne m'a jamais égaré ; 250 : si tu veux être mon puer, parle plus clairement [cité par John Boswell ; traduction Tachet, 1985 : "si vous voulez être mon fils"]



ANTHOLOGIE DE MAXIME PLANUDE (fin XIIIe siècle),

[Anthologie Palatine, livre XVI], Collection Budé, Loeb Classical Library :
XVI, 49 : Apollonide : beauté de Ganymède admirée dans les temps anciens ; aujourd'hui on chante la beauté de Léon, fils de Cerkaphos ; 167 : Antipater de Sidonios : sur la statue d'Éros par Praxitèle à Thespie ; 237 : Tymnes : je priapise avec tous.



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