lundi 16 janvier 2023

L'AMOUR GREC DANS LES III LIVRES DES ESSAIS DE MONTAIGNE




Cette rubrique est un écho lointain de ma lecture de l'article de William John Beck " Montaigne face à l'homosexualité " dans le Bulletin de la Société des amis de Montaigne, série VI, 1982-1, n° 9-10, pages 41-50.
Marc Schachter (Duke University) : « Montaigne fait à peu près une dizaine de remarques sur l' " homosexualité " dans les Essais et le Journal de voyage dont la plupart consistent en une phrase ou deux. » (Entrée " Homosexualité ", colonnes 879b-884b, Dictionnaire Montaigne, Paris : Classiques Garnier, 2007 ; réimprimé en 2018). 
Je trouve 58 remarques (ou allusions indirectes via les citations latines) dans ces trois livres des Essais. La place de l'amour grec, alias amour philosophique, dans la culture grecque, culture fortement valorisée par ce post-Anciens qu'est Montaigne, et notamment la place de cet amour grec dans les Vies et doctrines des philosophes illustres  de Diogène Laërce et les Épigrammes de Martial, explique, mais en partie seulement, celle prise par ce thème dans les Essais ; un complément d'explication étant l'intérêt de Montaigne pour l'ethnographie  du Nouveau monde ; en troisième lieu, évidemment, la réflexion, reprise de Platon, sur les liens entre amitié et amour. Enfin, last but not least, l'auto-analyse par Montaigne de sa relation avec Étienne de La Boétie ; dans le chapitre " Sur la diversion " (III, iv), il traite le deuil de son ami par une imagination contraire, l'amour pour des femmes. 
Je renvoie aux chapitres et pages de l’édition de référence de Paris : PUF-Villey/Saulnier, 1965 ; même pagination pour l'édition en ligne du Montaigne project (University of Chicago), ainsi que pour l'édition en collection de poche Quadrige/PUF, et, entre ( ), et entre parenthèses aux chapitres et pages de l'édition Gallimard/Pléiade/Balsamo/Magnien/Magnien-Simonin/2007.. Les orthographes lexicale et grammaticale sont ici modernisées.

LIVRE I

Dans ce livre, 8 passages sur 11 se réfèrent à l'Antiquité gréco-romaine. Dans l'ensemble des Essais, 49 sur 58.


1* xiv (xl) " Que le Goût des Biens et des Maux Dépend en Bonne Partie de l'Opinion que Nous en Avons ",
52 (261) : Mignons d'un Roi trépassé se jetant au feu avec son corps [D'après Simon Goulart, traducteur d’Osorio et de Fernão Lopes de Castanheda, Histoire du Portugal, 1581, Quatrième livre, page 160, sur les pays conjoints au royaume de Goa  :
" Quand il [le Roi] meurt, on allume un feu de bois odoriférant, et on met le corps sur le bûcher. Lors on lui baille pour compagnie toutes ses concubines, tous ses mignons, ses domestiques et serviteurs qui sont brûlées avec ce corps. "] 

2* xxiii (xxii) " De la Coutume et de ne Changer Aisément une Loi Reçue ", 112 (115) : " Il en est où il se voit des bordels publics de mâles, voire et des mariages " [d'après Lopez de Gomara (1510-11/1566), Histoire générale des Indes Occidentales, Historia general de las Indias, 1552, 1554, plusieurs traductions par Martin Fumée à partir de 1569
Livre III, chapitre 18]

3* xxiii (xxii), 114 (118) : Pères prêtant leurs enfants [liberos] à jouir aux hôtes, pères mêlés à leurs fils [Quinte-Curce, Histoire d'Alexandre le Grand de Macédoine, V, i, 37] [...] aux assemblées des festins, ils s'entreprêtent les enfants les uns aux autres.

4* xxiii (xxii), 115 (119) : Par coutume, dit Aristote, aussi souvent que par maladie, des femmes s'arrachent le poil, rongent leurs ongles, mangent des charbons et de la terre ; et autant par coutume que par nature les mâles se mêlent aux mâles. [Aristote, Éthique à Nicomaque,  VII, v, 3, 1148b].
Remarque de Gabriel-André Pérouse : " Ces mots sont d'un grand poids, n'excluant pas que ce soit aussi, pour une part (égale ?), « par nature ». " Cf “ Cette autre licence grecque... ” : Montaigne et le Pausanias du Banquet de Platon », En filigrane des Essais, Paris : Garnier, 2022 (2008), collection Études montaignistes.

5* xxiii (xxii), 117 (120) : Platon entreprend de chasser les dénaturées [1595 : et prépostères (du latin praeposterus : en sens inverse, à rebours)] amours [d'après Platon, Lois, VIII, vi, 836c-842a]

6* I, xxviii (xxvii) " De l'Amitié ", 186-187 (193-194) : " S'il se pouvait dresser une telle accointance, libre et volontaire, où, non seulement les âmes eussent cette entière jouissance, mais encore où les corps eussent part à l'alliance, où l'homme fût engagé tout entier : il est certain [remplacement de vraisemblable sur EB88] que l'amitié en serait plus pleine et plus comble. Mais ce sexe par nul exemple n'y est encore pu arriver, et par le commun consentement des écoles anciennes en est rejeté. 
Et cette autre licence Grecque est justement abhorrée par nos mœurs (a). [Début de l'addition C (b)] Laquelle pourtant, pour avoir, selon leur usage, une si nécessaire disparité d'âges et différence d'offices entre les amants, ne répondait non plus assez à la parfaite union et convenance qu'ici nous demandons : Quis est enim iste amor amicitiae ? Cur neque deformem adolescentem quisquam amat, neque formosum senem ? [Cicéron, Tusculanes, IV, xxxiii, 70] Car la peinture même qu'en fait l'Académie ne me désavouera pas, comme je pense, de dire ainsi de sa part: que cette première fureur inspirée par le fils de Vénus au cœur de l'amant sur l'objet de la fleur d'une tendre jeunesse, à laquelle ils permettent tous les insolents et passionnés efforts que peut produire une ardeur immodérée, était simplement fondée en une beauté externe, fausse image de la génération corporelle. Car en l'esprit elle ne pouvait, duquel la montre était encore cachée, qui n'était qu'en sa naissance, et avant l'âge de germer. Que si cette fureur saisissait un bas courage, les moyens de sa poursuite c'étaient richesses, présents, faveur à l'avancement des dignités, et telle autre basse marchandise, qu'ils reprouvent. Si elle tombait en un courage plus généreux, les entremises étaient généreuses de même : instructions philosophiques, enseignements à révérer la religion, obéir aux lois, mourir pour le bien de son pays : exemples de vaillance, prudence, justice : s'étudiant l'amant de se rendre acceptable par la bonne grâce et beauté de son âme, celle de son corps étant piéça fanée, et espérant par cette société mentale établir un marché plus ferme et durable. Quand cette poursuite arrivait à l'effet en sa saison (car ce qu'ils ne requièrent point en l'amant, qu'il apportât loisir et discrétion en son entreprise, ils le requièrent exactement en l'aimé : d'autant qu'il lui fallait juger d'une beauté interne, de difficile connaissance et abstruse découverte) lors naissait en l'aimé le désir d'une conception spirituelle par l'entremise d'une spirituelle beauté. Celle-ci était ici principale : la corporelle, accidentelle et seconde : tout le rebours de l'amant. À cette cause préfèrent-ils l'aimé, et vérifient que les dieux aussi le préfèrent, et tancent grandement le poète Eschyle d'avoir, en l'amour d'Achille et de Patrocle [cf Platon, Phèdre178c], donné la part de l'amant à Achille qui était en la première et imberbe verdeur de son adolescence, et le plus beau des Grecs. Après cette communauté générale, la maîtresse et plus digne partie d'icelle exerçant ses offices et prédominant, ils disent qu'il en provenait des fruits très utiles au privé et au public; que c'était la force des pays qui en recevaient l'usage, et la principale défense de l'équité et de la liberté : témoin les salutaires amours de Hermodius et d'Aristogiton. Pour autant la nomment-ils sacrée et divine. Et n'est, à leur compte, que la violence des tyrans et lâcheté des peuples qui lui soit adversaire. En fin tout ce qu'on peut donner à la faveur de l'Académie, c'est dire que c'était un amour se terminant en amitié : chose qui ne se rapporte pas mal à la définition stoïque de l'amour : Amorem conatum esse amicitiae faciendae ex pulchritudinis specie [CicéronTusculanes, IV, xxxiv, 72 : " L'amour est le désir d'obtenir l'amitié d'une personne qui nous attire par sa beauté. " ; cf le Stoïcien Zénon, DL, VII, § 130].
a. Montaigne, tout comme VoltaireNietzsche et Gide, et à la différence de l'Encyclopédie de Diderot (article Sodomie), néglige totalement de parler des interdits de l'Ancien Testament et des condamnations pauliniennes
b. Remarque de William John Beck sur cette addition : « Élaboration qui semble affaiblir de beaucoup la première attitude. » (Article cité, page 42).

7* xxviii (xxvii), 188-189 (195)  " Ayant si peu à durer, et ayant si tard commencé, car nous étions tous deux hommes faits, et lui plus de quelque année, elle [" l'amitié de quoi je parle "] n'avait point à perdre temps, et à se régler au patron des amitiés [correction d'amours
sur l'exemplaire de Bordeaux, ci-dessous abrégé en EB88] molles et régulières, auxquelles il faut tant de précautions de longue et préalable conversation. "

8* xxx (xxix) " De la Modération ", 199 (205) : " Sophocle, étant compagnon en la Préture avec Périclès, voyant de cas de fortune passer un beau garçon : Ô le beau garçon que voilà, fait-il à Périclès. Cela serait bon à un autre qu'à un Préteur, lui dit Périclès, qui doit avoir, non les mains seulement, mais aussi les yeux chastes " [Plutarque, Vie de Périclès, XV ; cf Cicéron, De officiis, I, 40]. Cité par Gabriel-André Pérouse.

9* xlii " De l'Inequalité Qui Est entre Nous ", 265 (287) : " Tant de pratiques amoureuses que les poètes attribuent à Jupiter. "

10* xlix " Des Coutumes Anciennes ", 298 (318) : At tibi nil faciam, sed lota mentula lana [Martial, XI,  lviii, 11-12 : tu lécheras ma mentule lavée avec de la laine]

11* xlix, 300 (320) : " Les femmes couchaient au lit du côté de la ruelle: voilà pourquoi on appelait César , spondam Regis Nicomedis [ruelle du roi Nicomède ; cf Suétone, Vie des douze Césars, César, XLIX, surnom donné par Dolabella.]

* * * * *
Voir aussi, dans ce même Dictionnaire Montaigne, l'entrée " Licence grecque " par Todd W. Reeser (University of Pittsburgh), colonnes 1101b-1104a, ainsi que cette fin de l'entrée " Sexualité " par Alain Legros (Centre d'études supérieurs de la Renaissance, Tours), cc. 1725b-1726b :
« Qui voudra, en dépit des Essais, imaginer une attraction sexuelle entre les deux amis pourra toujours s'autoriser de ce que dit M. à la suite de Lucrèce [De natura rerum, Introduction] : " Tout le mouvement du monde se résout et rend à cet accouplage [le service de l'amour] : c'est une matière infuse partout, c'est un centre où toutes choses regardent. " Essais, III, v, 857 (900). » 

Pour Montaigne, les citations latines sont un moyen prudent d'exprimer sur la sexualité un peu plus que ce qui était permis à l'époque : « Si Montaigne est très franc dans son texte, il est encore plus franc dans les citations qui accompagnent le texte, et les idées explicitement sexuelles ou émotionnelles se trouvent plutôt dans les citations latines. [...] Étant donné l'attitude de la société de l'époque, Montaigne emploie ses citations pour glisser furtivement dans son livre les pensées les plus provocatrices, mais toujours seulement autant que la déférence publique le lui permet. » (William John Beck,  " Montaigne face à l'homosexualité " dans le Bulletin de la Société des amis de Montaigne, série VI, 1982-1, n° 9-10, pages 44 et 49).

LIVRE II


Sur ces 21 passages du livre II, seuls 4 ne font pas référence à l'Antiquité gréco-romaine.


1* ii " De l'Ivrongnerie ", 341 (360) : Attalus fit tant boire Pausianas qu'il put abandonner sa beauté, insensiblement, comme le corps d'une putain buissonnière, aux muletiers et nombre d'abjects serviteurs de sa maison [Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, XVI, 93].

2* xi " De la cruauté " 429 (450) : " Socrate avouait à ceux qui reconnaissaient en sa physionomie quelque inclination au vice, que c'était à la vérité sa propension naturelle, mais qu'il l'avait corrigée par discipline ". Cf Marie de Gournay, " Socrate qui se levait continent d'auprès cette belle et brillante flamme d'amour " (Préface aux Essais ; allusion à Platon, Banquet, 219cd).

3* xii " Apologie de Raimond de Sebonde " : 472 (496) : On voit aussi certains animaux s'adonner à l'amour des mâles de leur sexe [PlutarqueQue les animaux usent de raison, 990de : " si un coq monte sur un autre coq, on le brûle tout vif  "]

4* xii, 474 (499) : Quid si me Manius oret 
Pedicem, faciam? non puto, si sapiam. [Martial, XI, xx, 5-6 : Faudra-t-il que j'encule Manius]

5* xii, 509 (537) : Socrate s'est défait, en son amour viril et mental, de la faculté d'enfanter [Platon, Théétète, VII, 149-151 ; cf Plutarque, Questions platoniques, iii, 540g]

6* xii, 523 (552) : Châtrés pour les plaisirs des rois (In regiae libidinis voluptatem castrati suntAugustin, Cité de Dieu, VI, x)

7* xii, 525 (554) : Contrées où les hommes sont tous androgynes [Pline l'Ancien, Histoire naturelle, VII, ii, 7 et VII, iii, 1 (nunc vero in deliciis, on en fait aujourd'hui un objet de délices)]

8* xii, 556 (589) : Socrate disciple et mignon d'Archélaos le physicien selon Aristoxène [de Tarente ; d'après Diogène Laërce, abrégé ci-dessous en DL, II, § 19]

9* xii, 559 (591) : Ceux qui ont quelque rare excellence au dessus des autres et quelque vivacité extraordinaire, nous les voyons quasi tous débordés en licence d'opinions et de mœurs.

10* xii, 566 (600) : Il flotte, il vague [Thallus le cinède ; cf Catulle, XXV, 12-13, velut minuta magno
Deprensa navis in mari vesaniente vento

11* xii, 580 (616) : Le meurtre des enfants, meurtre des pères, communication de femmes, trafic de voleries, licence à toutes sortes de voluptés, il n'est rien en somme si extrême qui ne se trouve reçu par l'usage de quelque nation.

12* xii, 582-583 (618-619) : Quant à la liberté des opinions philosophiques touchant le vice et la vertu, c'est chose où il n'est besoin de s'étendre, et où il se trouve plusieurs avis qui valent mieux tus que publiés aux faibles esprits. Arcésilaus disait n'être considérable en la paillardise, de quel côté et par où on le fut [Plutarque, Règles de santé, V]. Et obscoenas voluptates, si natura requirit, non genere, aut loco, aut ordine, sed forma, aetate, figura metiendas Epicurus putat [Cicéron, Tusculanes, V, xxxiii]. Ne amores quidem sanctos a sapiente alienos esse arbitrantur [Cicéron, Des fins, III, 20]. Quaeramus ad quam usque aetatem juvenes amandi sint [Sénèque, Lettres à Lucilius, cxxiii]. Ces deux derniers lieux stoïques et, sur ce propos, le reproche de Dicéarque à Platon même [Cicéron, Tusculanes, IV, xxxiv], montrent combien la plus saine philosophie souffre de licences éloignées de l'usage commun et excessives.

13* xii, 587 (623) : Mœurs de Platon licites en son siècle, illicites au nôtre.

14* xii, 599 (536-537) : Volupté [d'Hostius Quadra] aidée par des miroirs [Sénèque le Jeune, Questions naturelles, I, xvi, 2 : " il avait des miroirs grossissants pour agrandir les membres des hommes auxquels il se livrait, et voir tous les mouvements du complice qui était derrière lui ; il jouissait de la grandeur trompeuse du membre lui-même. "]

15* xiii De Juger de la Mort d'Autrui ", 607 (644-645) : le plus efféminé homme du monde, Héliogabale, parmi ses plus lâches voluptés,

16* xvii De la Présomption ", 633 (670) :  Afféterie conforme à sa beauté qui faisait un peu pencher la tête d'Alexandre sur un côté et qui rendait le parler d'Alcibiade mol et gras. Jules César se grattait la tête d'un seul doigt, qui est la contenance d'un homme rempli de pensements pénibles [PlutarqueComment distinguer le flatteur..., VIII ; Vie Alcibiade, I ; Vie de César, I . Se gratter la tête d'un seul doigt était un " signe révélateur " repéré par plusieurs auteurs dont Sénèque le Père et Sénèque le Jeunevoir § XXI]

17* xvii, 641 (679) : Unde rigent setis mihi crura, et pectora vilis [Martial VI, lvi, 1 : " Aussi ai-je les jambes et le poitrail bien poilues ; Montaigne a changé tibi en mihi ; Michel Magnien note que Montaigne " tord " ses emprunts et associe deux fois (voir III, xiii, 1087 (1134-1135) ) l'évocation de sa sexualité à « des épigrammes qui mettent en scène des homosexuels. Fait assurément troublant. » (Montaigne Studies, XVII, 1-2, page 109)]

18* xvii, 659 (698) : 
Dans Queer (Re)Readings in the French Renaissance - Homosexuality, Gender, Culture (Ashgate 2008, Routledge 2016), Gary Ferguson signale, à la suite de Thibaudet-Rat (Gallimard 1962) et de Magnien (Pléiade 2007, page 1652) ce repentir (trois lignes manuscrites rayées à droite) sur EB88 (avec l'indication selon laquelle la rature n'est pas le fait de la main de Montaigne ) :

" Je lisais sous sa robe longue une vigueur soldatesque "

19* xvii, 660 (700) : Polémon [d'Athènes] jeune homme Grec débauché [DL, IV, §§ 17 et 21]

20* xxx " D'un Enfant Monstrueux ", 713 (749) : " Nous appelons contre nature ce qui advient contre la coutume : rien n'est que selon elle, quel qu'il soit. Que cette raison universelle et naturelle chasse de nous l'erreur et l'étonnement que la nouvelleté nous apporte. " [Cf André Gide, Corydon, II, i].

21* xxxiii " L'Histoire de Spurina ", 729 (765) : " Le seul exemple de Julius César peut suffire à nous montrer la disparité de ces appétits, car jamais homme ne fut plus adonné aux plaisirs amoureux. [...] Sans conter les amours de son enfance avec le Roi de Bithynie Nicomède ". [Cf Suétone, Vie de César, II, XLIX et LII].


Suite : LIVRE III

Autre page Montaigne : INDEX AMOUREUX ET PHILOSOPHIQUE

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