INDEX RERUM ET NOMINUM DES
ESSAIS DE MONTAIGNE
ESSAIS DE MONTAIGNE
A / PENSER AVEC MONTAIGNE
B / AMOUREUX ET PHILOSOPHIQUE
C / FRÉQUENCES ABSOLUES DE TERMES SIGNIFICATIFS
D / INDEX AMOUREUX ET PHILOSOPHIQUE
Je renvoie aux pages de l’édition de référence de Paris : PUF-Villey/Saulnier, 1965 ; même pagination pour l'édition en collection de poche Quadrige/PUF.
L'orthographe est modernisée. Lorsque l’entrée de mon index est une reformulation de l’expression ou de la pensée de Montaigne, l’indication figure (sauf erreur ou omission ...) entre parenthèses. Ces entrées sont délibérément redondantes, pour la commodité de la recherche.
B / AMOUREUX ET PHILOSOPHIQUE
C / FRÉQUENCES ABSOLUES DE TERMES SIGNIFICATIFS
D / INDEX AMOUREUX ET PHILOSOPHIQUE
A / PENSER AVEC MONTAIGNE
L'orthographe est modernisée. Lorsque l’entrée de mon index est une reformulation de l’expression ou de la pensée de Montaigne, l’indication figure (sauf erreur ou omission ...) entre parenthèses. Ces entrées sont délibérément redondantes, pour la commodité de la recherche.
Liens :
Exemplaire de Bordeaux (1588)
Fac-simile de l'édition de 1595 des Essais
Essais en ligne, édition Pierre Villey / Verdun Louis Saulnier
Sur cette page d'accueil des Essais en ligne, on peut, par la fonction search, rechercher et localiser tout mot ou expression des Essais dans son orthographe ancienne ou approximative.
Enfin,
Les Essais sur wikisource
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Montesquieu : " Dans la plupart des auteurs, je vois l'homme qui écrit ; dans Montaigne, l'homme qui pense. " (Mes pensées, VII). [On peut en dire autant de Nietzsche].
Marcel Conche : " Pour aborder la connaissance et l’étude de la pensée de Montaigne, il convient, en premier lieu, de bien choisir l’édition des Essais sur laquelle on prendra appui. Je conseille l’édition de référence Villey-Saulnier (Paris, PUF, nombreuses réimpressions depuis 1965, avec la même pagination, aujourd’hui en un seul volume dans « Quadrige », 2004). Ce choix se justifie par les cinq raisons suivantes .
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L'index qui suit reflète une lecture assez personnelle de cette magnifique œuvre de Montaigne, lecture cependant accompagnée dans ses débuts par l'Essai sur Montaigne d'André Gide, ainsi que par ses pages choisies :
Publié par Jacques Schiffrin (Paris : éditions de la Pléiade, 1929 ; Arnold Naville,
"Bibliographie des écrits de André Gide", Paris, 1949, n° CXXV.
Édition originale tirée à 480 exemplaires).
Paris : Corréa, 1939 ; collection "Les pages immortelles"
Il s'adresse à des gens ayant déjà une certaine familiarité avec le texte des Essais ; la recherche sur un terme par la fonction recherche du navigateur s'y fait cette fois avec son orthographe modernisée.
Penser avec Montaigne sur France Culture (aux Répliques de Finkielkraut, avec Frédéric Brahami et Pierre Manent).
« Ce Discours de la méthode avant la lettre qu'est l'art de conférer [III, viii]. » (Frédéric Brahami, 5 avril 2014) ; ce qui est assez gentil pour Descartes, car question méthode, je préfère de beaucoup Montaigne et Pascal. Cf Descartes inutile et incertain.
Enfin, je signale cette
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B / AMOUREUX ET PHILOSOPHIQUE
Index amoureux parce dans ces Essais il est beaucoup question d'amour, y compris l'amour d'amitié, et parce que Montaigne est, avec Voltaire, Arthur Schopenhauer, Frédéric Nietzsche et André Gide, un des auteurs post-Anciens que j'apprécie le plus. Index philosophique parce que la valeur philosophique de Montaigne me paraît certaine même si elle n'est pas encore assez reconnue ; on enregistre cependant quelques progrès dans ce sens :
« Il invente une nouvelle morale. Il le fait dans un esprit d'ouverture qui prétend qu'aucune civilisation n'est supérieure à une autre. C'est pour cette raison qu'il a passionné Michel Foucault ou Claude Lévi-Strauss. La nouveauté, aujourd'hui, c'est le changement de statut de Montaigne. Il est passé de la catégorie des écrivains à celle des philosophes. » Olivier Guerrier, professeur de littérature française de la Renaissance à l'université de Toulouse, président de la Société internationale des Amis de Montaigne (SIAM).
Au chapitre xx du livre I, il glisse, après Épicure et Cicéron, cette insinuation de la mortalité de "l'âme" :
Jésus-Christ [ou Sauveur ; toutes les occurrences, soit 6] :
I, xi, 41 : Quant aux oracles, il est certain que bonne pièce avant la venue de Jésus-Christ, ils avaient commencé à perdre leur crédit ;
I, xx, 85 : Il est plein de raison et de piété de prendre exemple de l'humanité même de Jésus-Christ ; [exit sa divinité]
I, lxvi, 277 : un jeune homme débauché, logé en cet endroit, ayant recouvré une garce et lui ayant d'arrivée demandé son nom, qui était Marie, se sentit si vivement épris de religion et de respect, de ce nom Sacrosaint de la Vierge mère de notre Sauveur, que non seulement il la chassa soudain, mais en amenda tout le reste de sa vie ;
II, iii, 360 : Je désire, dit saint Paul, être dissout pour être avec Jésus-Christ ;
II, xii, 445 : Je veux être dissout, dirions-nous, et être avec Jésus-Christ ;
II, xix, 669 : Maris, évêque du lieu [la ville de Chalcédoine, Turquie actuelle], osa bien l'appeler [Julien l'Apostat] méchant traître à Christ, et qu'il n'en fit autre chose, sauf lui répondre : Va, misérable, pleure la perte de tes yeux. À quoi l'évêque encore répliqua : Je rends grâce à Jésus-Christ de m'avoir ôté la vue, pour ne voir ton visage impudent.
Sur l'islam,
Achille et Patrocle [Platon, Phèdre, 178c] I, xxviii, 187-188
(Ambiguïté de l’adolescent) [Horace, Odes, II, v, 21-24] III, v, 895
(Amour des garçons chez Platon) III, v, 884
Amour se terminant en amitié I, xxviii, 188
Amour viril et mental (Platon) II, xii, 509
Amours de Jupiter I, xlii, 265
Amours dénaturées (Platon) I, xxiii, 117
Amours hardies du temps de Platon III, v, 845, 858
Anacréon III, v, 892
Appétit de génération par l’entremise de la beauté (Socrate) III, v, 877
Aux assemblées des festins, ils s'entreprêtent les enfants les uns aux autres I, xxiii, 114
Attirer les hommes à elles et les retirer des mâles à quoi cette nation est du tout abandonnée [Gasparo Balbi, Viaggio...] III, v, 860
César, ruelle du roi Nicomède [Suétone] I, xlix, 300
Châtrés pour les plaisirs des rois II, xii, 523
Cinaedi (Martial, Épigrammes) III, v, 845
Culilinguis (Martial cunnilinguis) III, v, 881
Débauche de toute sorte II, xvii, 632
Fausse image de la génération corporelle [beauté externe] I, xxviii, 187
Mariage de mâles (Lopez de Gomara) I, xxiii, 112
Ménon et les objets passant fleur [Xénophon, Anabase, II, vi, 28] III, v, 895
Mœurs de Platon licites en son siècle, illicites au nôtre II, xii, 587
On tenait aux églises des garces et des garçons à jouir III, v, 858
Polémon [d'Athènes] débauché (DL, IV, 17, 21) II, xvii, 660
Polémon semant en champ stérile (DL, IV, 17, 21) III, v, 856
Pratiques amoureuses que les poètes attribuent à Jupiter I, xlii, 265
Que ne prend il envie à quelqu'une de cette noble harde Socratique du corps à l'esprit, achetant au pris de ses cuisses une intelligence et génération philosophique et spirituelle, le plus haut pris où elle les puisse monter ? III, v, 896
Sagesse acquise par l’entremise et faveur de la beauté III, xii, 1058
Socrate amoureux et affolé de la beauté III, xii, 1057
Socrate et la puissance des baisers (Xénophon) III, v, 881
Socrate et son objet amoureux (Xénophon) III, v, 892
Xénophon, au giron de Clinias, écrivit contre la volupté Aristippique III, ix, 989
Zénon [de Citium] amoureux de Chrémonides (DL, VII, 17) III, x, 1015
" vif, vous êtes ; mort, vous n'êtes plus "; la mort ne fait donc, pour Montaigne, pas partie de l'existence humaine proprement personnelle. Et à la toute fin des Essais, il recommande hardiment non son âme, mais la vieillesse, cet ante mortem, non au dieu des chrétiens, mais au divin Apollon. Deux raisons de conclure à l'athéisme de Montaigne, en plus du peu de cas qu'il fait de Jésus (cinq occurrences). L’abbé Meslier (publié après sa mort) ne fut donc pas le premier athée de l’histoire occidentale.
Jésus-Christ [ou Sauveur ; toutes les occurrences, soit 6] :
I, xi, 41 : Quant aux oracles, il est certain que bonne pièce avant la venue de Jésus-Christ, ils avaient commencé à perdre leur crédit ;
I, xx, 85 : Il est plein de raison et de piété de prendre exemple de l'humanité même de Jésus-Christ ; [exit sa divinité]
I, lxvi, 277 : un jeune homme débauché, logé en cet endroit, ayant recouvré une garce et lui ayant d'arrivée demandé son nom, qui était Marie, se sentit si vivement épris de religion et de respect, de ce nom Sacrosaint de la Vierge mère de notre Sauveur, que non seulement il la chassa soudain, mais en amenda tout le reste de sa vie ;
II, iii, 360 : Je désire, dit saint Paul, être dissout pour être avec Jésus-Christ ;
II, xii, 445 : Je veux être dissout, dirions-nous, et être avec Jésus-Christ ;
II, xix, 669 : Maris, évêque du lieu [la ville de Chalcédoine, Turquie actuelle], osa bien l'appeler [Julien l'Apostat] méchant traître à Christ, et qu'il n'en fit autre chose, sauf lui répondre : Va, misérable, pleure la perte de tes yeux. À quoi l'évêque encore répliqua : Je rends grâce à Jésus-Christ de m'avoir ôté la vue, pour ne voir ton visage impudent.
Sur l'islam,
« Le grand Seigneur [le Grand Turc, Soliman le magnifique] ne permet aujourd'hui ni à Chrétien ni à Juif d'avoir cheval à soi, à ceux qui sont sous son empire. » (I, xlviii, 289)
« [...] quand Mahomet promet aux siens un paradis tapissé, paré d'or et de pierrerie, peuplé de garçes d'excellente beauté, de vins et de vivres singuliers, je vois bien que ce sont des moqueurs qui se plient à notre bêtise pour nous emmiéler et attirer par ces opinons et espérances, convenables à notre mortel appétit. » (II, xii, 518)
« Je ne m'étonne plus de ceux que les singeries d'Apollonius [de Tyane] et de Mahomet embufflarent. Leur sens et entendement est entièrement étouffé en leur passion. » (III, x, page 1013).Sur l'amour grec,
Achille et Patrocle [Platon, Phèdre, 178c] I, xxviii, 187-188
(Ambiguïté de l’adolescent) [Horace, Odes, II, v, 21-24] III, v, 895
(Amour des garçons chez Platon) III, v, 884
Amour se terminant en amitié I, xxviii, 188
Amour viril et mental (Platon) II, xii, 509
Amours de Jupiter I, xlii, 265
Amours dénaturées (Platon) I, xxiii, 117
Amours hardies du temps de Platon III, v, 845, 858
Anacréon III, v, 892
Appétit de génération par l’entremise de la beauté (Socrate) III, v, 877
Aux assemblées des festins, ils s'entreprêtent les enfants les uns aux autres I, xxiii, 114
Attirer les hommes à elles et les retirer des mâles à quoi cette nation est du tout abandonnée [Gasparo Balbi, Viaggio...] III, v, 860
Baiser ou autre faveur (Platon) III, v, 896
Beaux (Aristote) III, xii, 1058
Bion et les poils follets de l’adolescence [Plutarque, Dialogue sur l'amour, 770bc] III, v, 896
Bion et son tendron [Diogène Laërce, abrégé ci-dessous en DL, IV, 47] III, v, 894
Bordels publics de mâles I, xxiii, 112
César, adonné aux plaisirs amoureux II, xxxiii, 279César, ruelle du roi Nicomède [Suétone] I, xlix, 300
Châtrés pour les plaisirs des rois II, xii, 523
Cinaedi (Martial, Épigrammes) III, v, 845
Culilinguis (Martial cunnilinguis) III, v, 881
Débauche de toute sorte II, xvii, 632
Fausse image de la génération corporelle [beauté externe] I, xxviii, 187
Ils disent qu’il en provenait des fruits très utiles au privé et au public ; que c’était la force des pays qui en recevaient l’usage, et la principale défense de l’équité et de la liberté : témoin les salutaires amours de Hermodius et d’Aristogiton. Pour autant la nomment-il sacrée et divine. Et n’est, à leur compte, que la violence des tyrans et lâcheté des peuples qui lui soit adversaire I, xxviii, 188.
Licence grecque justement abhorrée par nos mœurs I, xxviii, 187Mariage de mâles (Lopez de Gomara) I, xxiii, 112
Ménon et les objets passant fleur [Xénophon, Anabase, II, vi, 28] III, v, 895
Mignon (Socrate disciple et mignon d'Archélaos le physicien selon Aristoxène [de Tarente ; cf DL II, 19]) II, xii, 556
Mignons d'un Roi trépassé I, xiv, 52Mœurs de Platon licites en son siècle, illicites au nôtre II, xii, 587
On tenait aux églises des garces et des garçons à jouir III, v, 858
On voit aussi certains animaux s'adonner à l'amour des mâles de leur sexe [Plutarque, Que les animaux usent de raison, 990e] II, xii, 472
Paedicem (Martial, ) II, xii, 474
Par coutume, dit Aristote, aussi souvent que par maladie, des femmes s'arrachent le poil, rongent leurs ongles, mangent des charbons et de la terre; et autant par coutume que par nature les mâles se mêlent aux mâles [Aristote, Éthique à Nicomaque, VII, v, 3] I, xxiii, 115
Pères mêlés à leurs fils [Quinte-Curce, Histoire d'Alexandre le Grand de Macédoine, V, i, 37 :] I, xxiii, 114
Phédon prostitua sa beauté [DL, II, 105] III, v, 868Polémon [d'Athènes] débauché (DL, IV, 17, 21) II, xvii, 660
Polémon semant en champ stérile (DL, IV, 17, 21) III, v, 856
Pratiques amoureuses que les poètes attribuent à Jupiter I, xlii, 265
Que ne prend il envie à quelqu'une de cette noble harde Socratique du corps à l'esprit, achetant au pris de ses cuisses une intelligence et génération philosophique et spirituelle, le plus haut pris où elle les puisse monter ? III, v, 896
Sagesse acquise par l’entremise et faveur de la beauté III, xii, 1058
Socrate amoureux et affolé de la beauté III, xii, 1057
Socrate et la puissance des baisers (Xénophon) III, v, 881
Socrate et son objet amoureux (Xénophon) III, v, 892
Sophocle, étant compagnon en la Préture avec Périclès, voyant de cas de fortune passer un beau garçon: O le beau garçon que voilà, fait-il à Périclès. Cela serait bon à un autre qu'à un Préteur, lui dit Périclès, qui doit avoir, non les mains seulement, mais aussi les yeux chastes [cf Cicéron] I, xxx, 199
Toute sorte de paillardises (DL, III, 81 ?) III, xiii, 1071Xénophon, au giron de Clinias, écrivit contre la volupté Aristippique III, ix, 989
Zénon [de Citium] amoureux de Chrémonides (DL, VII, 17) III, x, 1015
* * * * *
C / Fréquences absolues de termes significatifs
3 692 Je
893 Faire
737 Homme
893 Faire
737 Homme
625 Vie
591 Choses
567 Âme(s)
541 Temps
541 Temps
530 Mort(s)
500 Hommes
474 Raison (Rayson)
447 Dire
474 Raison (Rayson)
447 Dire
387 Monde(s)
377 Nature
371 Force(s)
340 Femmes(s)
377 Nature
371 Force(s)
340 Femmes(s)
334 Dieu
340 Usage; usance(s)
320 Roy(s), rois
303 Action(s)
302 Opinion(s)
295 Exemple(s)
291 Science(s)
289 Vertu(s)
266 Forme(s)
340 Usage; usance(s)
320 Roy(s), rois
303 Action(s)
302 Opinion(s)
295 Exemple(s)
291 Science(s)
289 Vertu(s)
266 Forme(s)
264 Vérité(s)
260 Jugement(s)
257 Condition(s)
251 Esprit(s)
260 Jugement(s)
257 Condition(s)
251 Esprit(s)
244 Guerre(s)
239 Plaisir(s)
200 Autrui (autruy)
196 Ami(s) (Amy)
194 Platon
172 Parol(l)e(s)
163 Liberté(s)
162 Maladie(s)
172 Parol(l)e(s)
163 Liberté(s)
162 Maladie(s)
156 Sage(s)
151 Santé
151 Santé
147 Imagination(s)
142 Prince(s)
136 Office(s)
142 Prince(s)
136 Office(s)
134 Public, publique
133 Beauté
133 Vivre
133 Beauté
133 Vivre
128 Ancien(s)
128 Philosophe(s)
127 Meurs, Mœurs
126 Conscience(s)
127 Meurs, Mœurs
126 Conscience(s)
121 Amour(s)
118 Religion(s)
118 Religion(s)
117 César, Caesar
117 Fanta(i)sie(s)
117 Fanta(i)sie(s)
117 Philosophie
116 Dieux
116 Socrate
115 Coutume(s)
111 Estranger(e)(s)
104 Eau(x)
94 Amitié(s)
115 Coutume(s)
111 Estranger(e)(s)
104 Eau(x)
94 Amitié(s)
92 Auteur(s) ou autheur(s)
91 Ignorance
90 Étude(s) (estude)
90 Étude(s) (estude)
90 Foi (foy)
88 Plutarque
84 Aristote(s)
84 Entendement
79 Croyance (créance)
76 Combat(s)
75 Sagesse(s)
75 Mouvement(s)
84 Entendement
79 Croyance (créance)
76 Combat(s)
75 Sagesse(s)
75 Mouvement(s)
75 Vin(s)
72 Croire
69 Prudence
65 Avenir [Advenir]
65 Enfance
64 Raisons
62 Vanité(s) (vanitez)
59 Saison(s)
57 Histoire
72 Croire
69 Prudence
65 Avenir [Advenir]
65 Enfance
64 Raisons
62 Vanité(s) (vanitez)
59 Saison(s)
57 Histoire
58 Erreur(s)
57 Montaigne (occurrences dans les écrits de Nietzsche)
57 Profit
57 Montaigne (occurrences dans les écrits de Nietzsche)
57 Profit
55 Caton (l'Ancien, consul)
50 Savant(s)
48 Folie(s)
47 Institution(s)
50 Savant(s)
48 Folie(s)
47 Institution(s)
45 Épicure (Epicurus, épicurien)
43 Exécution(s)
41 Licence
40 Jouir (jouyr)
39 Violence(s)
43 Exécution(s)
41 Licence
40 Jouir (jouyr)
39 Violence(s)
37 Doute, douter
36 Chrétien(ne)(s)
36 Penser
35 Interprétation(s)
34 Bêtise(s)
29 Mensonge(s)
29 Pline
28 Inepte(s)
36 Penser
35 Interprétation(s)
34 Bêtise(s)
29 Mensonge(s)
29 Pline
28 Inepte(s)
27 Rêverie(s)
25 Pape(s)
25 Registre(s)
24 Masque
25 Pape(s)
25 Registre(s)
24 Masque
23 Diogène [de Sinope]
21 Mentir
20 Historien(s)
19 Beautés (beautez)
19 Montagnes (montaignes)
21 Mentir
20 Historien(s)
19 Beautés (beautez)
19 Montagnes (montaignes)
19 Thalès [de Milet]
18 Bonheur [ou bon-heur]
18 Bonheur [ou bon-heur]
18 Opiniâtre, opiniâtreté
18 Présomption(s)
17 Conjecture(s)
18 Présomption(s)
17 Conjecture(s)
16 Aristippe [de Cyrène]
16 Garse(s), garce(s)
16 Vierge(s)
15 Contradiction(s)
16 Garse(s), garce(s)
16 Vierge(s)
15 Contradiction(s)
14 Conférence(s) [conference(s)]
12 Saint Augustin
12 Essais
12 Imposture(s)
11 Carnéade(s)
11 Jargon
11 Montaigne
9 Hérodote
9 Ineptie [= inaptitude]
12 Essais
12 Imposture(s)
11 Carnéade(s)
11 Jargon
11 Montaigne
9 Hérodote
9 Ineptie [= inaptitude]
9 Logique
9 Moi
9 Périclès [Pericles]
9 Pyrrho [Pyrrhon]
9 Moi
9 Périclès [Pericles]
9 Pyrrho [Pyrrhon]
8 Cicéron
8 Jupiter
7 Inhumanité
8 Jupiter
7 Inhumanité
6 Athéisme (s), athéiste(s)
6 [Estienne de] La Boétie
6 Fard
6 Inquisition
6 [Estienne de] La Boétie
6 Fard
6 Inquisition
6 Jésus-Christ (ou Sauveur)
5 Juif(s)
5 Ovide
4 Bible
4 Polémon
4 Rois
4 Rouet [Mettre au rouet = pousser à bout]
4 Bible
4 Polémon
4 Rois
4 Rouet [Mettre au rouet = pousser à bout]
4 Virgile
3 Amiot, Jacques
3 Catholique(s)
3 Sextus Pompeius
2 Arcésila(s)
2 Clinias
2 Cornardise
2 Eschauguette
2 Gueux
2 Naturaliste(s)
2 Pédantisme
1 Artialisent
1 Chrysostome
1 Discrépance [Discordance]
1 Fraternité
1 Infrasquer [Embrouiller]
1 Humanistes
1 Masturbation
1 Rabelais (Rabelays)
0 Evangile(s)
3 Amiot, Jacques
3 Catholique(s)
3 Sextus Pompeius
2 Arcésila(s)
2 Clinias
2 Cornardise
2 Eschauguette
2 Gueux
2 Naturaliste(s)
2 Pédantisme
1 Artialisent
1 Chrysostome
1 Discrépance [Discordance]
1 Fraternité
1 Infrasquer [Embrouiller]
1 Humanistes
1 Masturbation
1 Rabelais (Rabelays)
0 Evangile(s)
D / INDEX AMOUREUX ET PHILOSOPHIQUE
Abstinence de faire est souvent aussi généreuse que le faire, mais elle est moins au jour III, x, 1023
Accidentel repentir que l’âge apporte III, ii, 815
Accoutumance est une seconde nature, et non moins puissante (Aristote) III, x, 1010
Achille et Patrocle (Platon) I, xxviii, 187-188
Action génitale si naturelle, si nécessaire et si juste III, v, 847
Action (le tuer) plus de crainte que de braverie, de précaution que de courage, de défense que d'entreprise II, xxvii, 694-695
À demain les affaires II, iv, 363
À Dieu donc, de Montaigne, ce premier de Mars mille cinq cens quatre vingts I, Au lecteur, 3Admiration (étonnement) est fondement de toute philosophie, l’inquisition [recherche, zététique] le progrès, l’ignorance le bout III, xi, 1030
Affadi après la liberté III, xiii, 1072
Affaires d’État III, iii ; ix, 991
Affection des pères aux enfants II, viii, 385
Affirmation et opiniâtreté sont signes exprès de bêtise III, xiii, 1075
Âge I, lvii, 326
Âge de connaissance III, v, 868
Âge de choix et de connaissance III, xiii, 1087
Âge de choix et de connaissance III, xiii, 1087
Âges de la vie I, xx ; II, xii, 602
Ajouter de son invention, autant qu’il voit être nécessaire en son conte, pour suppléer à la résistance III, xi, 1028
Allongeail III, ix, 963
Allons béant après les choses à venir et inconnues I, liii, 309 [Ce qui donne « Toujours "béants après l’avenir", comme dit Montaigne » dans : André Comte-Sponville, L’Esprit de l’athéisme. Introduction à une spiritualité sans Dieu, I, Paris : Albin Michel, 2007.]
À Madame de Duras Madame, vous me trouvâtes sur ce pas dernièrement que vous me vîntes voir. Par ce qu'il pourra être que ces inepties se rencontreront quelque fois entre vos mains, je veux aussi qu'elles portent témoignage que l'auteur se sent bien fort honoré de la faveur que vous leur ferez. Vous y reconnaîtrez ce même port et ce même air que vous avez vu en sa conversation. Quand j'eusse peu prendre quelque autre façon que la mienne ordinaire et quelque autre forme plus honorable et meilleure, je ne l'eusse pas fait; car je ne veux tirer de ces écrits sinon qu'ils me représentent à votre mémoire au naturel. Ces mêmes conditions et facultés, que vous avez pratiquées et recueillies, Madame, avec beaucoup plus d'honneur et de courtoisie qu'elles ne méritent, je les veux loger (mais sans altération et changement) en un corps solide qui puisse durer quelques années ou quelques jours après moi, où vous les retrouverez, quand il vous plaira vous en rafraîchir la mémoire, sans prendre autrement la peine de vous en souvenir: aussi ne le valent elles pas. Je désire que vous continuez en moi la faveur de votre amitié, par ces mêmes qualités par le moyen desquelles elle a été produite II, xxxvii, 783
Amas de fleurs étrangères (citations) III, xii, 1055
(Ambiguïté de l’adolescent) [Horace, Odes, II, v, 21-24] III, v, 895
Âme bien née et exercée à la pratique des hommes III, ii, 824
Âme (:) ce que Platon a mis la raison au cerveau, l'ire au cœur et la cupidité au foie, il est vraisemblable que ç'a été plutôt une interprétation des mouvements de l'âme, qu'une division et séparation qu'il en ait voulu faire, comme d'un corps en plusieurs membres II, xii, 546
Âmes communes et populaires ne voient pas la grâce et le poids d'un discours hautain et délié II, xvii, 657
L'âme qui loge la philosophie, doit par sa santé rendre sain encore le corps I, xxvi, 161
Âmes bâtardes et vulgaires I, xxv, 141
Âmes boiteuses I, xxv, 141 [" mal propres aux exercices de l'esprit " ; cf Pascal, l'esprit boiteux]
Âmes vénérables, élevées par ardeur de dévotion et religion à une constante et consciencieuse méditation des choses divines, lesquelles, préoccupant par l'effort d'une vive et véhémente espérance l'usage de la nourriture éternelle, but final et dernier arrêt des Chrétiens désirs, seul plaisir constant, incorruptible III, xiii, 1114
Ami(s) [Amy(s) 196 occurrences]
Amitié(s) [94 occurrences]
Amitié de quoi je parle I, xxviii, 188
Amitié maritale III, ix, 975
Amour(s) [120 occurrences]
(Amour des garçons chez Platon) III, v, 884
Amour des mâles de leur sexe (chez certains animaux) (Plutarque) II, xii, 472
Amour d’un muletier II, xii, 492
Amour en sa saison III, v, 887, 895
Amour et ses espèces (Platon) III, v, 884
Amour n’est autre chose III, v, 877
l'amour n'est autre chose que la soif de cette jouissance en un sujet désiré, ni Venus autre chose que le plaisir à décharger ses vases, qui devient vicieux ou par immodération ou indiscrétion. Pour Socrate l'amour est appétit de génération par l'entremise de la beauté. Et, considérant maintes fois la ridicule titillation de ce plaisir, les absurdes mouvements écervelés et étourdis de quoi il agite Zénon et Cratippe, cete rage indiscrète, ce visage enflammé de fureur et de cruauté au plus doux effet de l'amour, et puis cette morgue grave, sévère et extatique en une action si folle, et qu'on ait logé pêle-mêle nos délices et nos ordures ensemble, et que la suprême volupté aie du transi et du plaintif comme la douleur, je crois qu'il est vrai ce que dit Platon que l'homme est le jouet des Dieux
quaenam ista jocandi
Saevitia! [Claudien, Contre Europe, I, 25-26 : " Cruelle manière de se jouer "]
et que c'est par moquerie que nature nous a laissé la plus trouble de nos actions, la plus commune, pour nous égaler par là, et apparier les fols et les sages, et nous et les bêtes.
Amour selon Socrate III, v, 877 ; xiii
Amour se terminant en amitié I, xxviii, 188
Amour viril et mental (Platon) II, xii, 509
Amours de Jupiter I, xlii, 265
Amours dénaturées (Platon) I, xxiii, 117
Amours hardies du temps de Platon III, v, 845, 858
Anacréon III, v, 892 [occurrence unique]
Ancien(s) [128 occurrences]
Androgynes II, xii, 525
Anéantissant son jugement pour faire plus de place à la foi [cf Kant, Critique de la raison pure, 2e préface : " Je devais donc supprimer le savoir, pour trouver une place pour la foi "] xii, 506
Âneries humaines II, xii, 545
Ange et bête III, xiii, 1115
Angoisses d’autrui I, xxi, 97.
Animal glouton et avide (Platon, Timée) III, v, 859
Antre de Platon en sa République I, xxiii, 109
Appeler erreur chose à quoi nature même nous achemine I, iii, 15Antre de Platon en sa République I, xxiii, 109
Appétit de génération par l’entremise de la beauté (Socrate) III, v, 877
(l')Appétit me vient en mangeant [cf Jérôme de Hangest, évêque du Mans, De causis, 1515. Rabelais, " L'appétit vient en mangeant ; la soif s'en va en buvant ", Gargantua, V] III, ix, 974
Appétits charnels entretenus I, xxxix, 245
Apollonius [de Tyane] disait que c'était aux serfs de mentir, et aux libres de dire vérité. C'est la première et fondamentale partie de la vertu. Il la faut aimer pour elle même. [cf Nietzsche, esprits asservis et esprits libres] II, xvii, 647
Apprendre à vivre I, xxvi, 163
Approches impertinemment génitales (de Montaigne) III, v, 890
Après tout, c’est mettre ses conjectures à bien haut prix que d’en faire cuire un homme tout vif III, xi, 1032
Aptitudes aux choses hautes et basses III, ix, 992
À quoi faire ces pointes élevées de la philosophie sur lesquelles aucun être humain ne se peut rasseoir, et ces règles qui excèdent notre usage et notre force ? III, ix, 989
Aristippe [de Cyrène] [16 occurrences]
I, xiv, 55 (la douleur, que Aristippe, Hieronymus et la plupart des sages ont estimé le dernier mal ; xxvi, 154 (Si quid Socrates et Aristippus contra morem et consuetudinem fecerint [Cicéron, Des Devoirs], 171 (Qu'il emprunte d'Aristippe cette plaisante contrefinesse [cf Diogène Laërce, Vie ..., II, § 70]) ; xxviii, 185 (quand on le pressait de l'affection qu'il devait à ses enfants pour être sortis de lui, il se mit à cracher, disant que cela en était aussi bien sorti) ;
II, xi, 425, 428 (établit des opinions si hardies en faveur de la volupté et des richesses, qu'il mit en rumeur toute la philosophie à l'encontre de lui) ; xii, 581 (robe de femme; mais Aristippe l'accepta, avec cette réponse que nul accoutrement ne pouvait corrompre un chaste courage [cf Diogène Laërce, Vie ..., II, § 78]), 581 (Diogène lavait ses choux, et le voyant passer: Si tu savais vivre de choux, tu ne ferais pas la cour à un tyran. À quoi Aristippe : Si tu savais vivre entre les hommes, tu ne laverais pas des choux [cf Diogène Laërce, Vie ..., II, § 68]) ; xvi, 622 (tranquille non selon Métrodore, ou Arcésilas, ou Aristippe, mais selon moi) ; xvii, 649 (Aristippe disait le principal fruit qu'il eut tiré de la philosophie, être qu'il parlait librement et ouvertement à chacun) ; xx, 673 (volupté Cyrénaïque et Aristippique) ;
III, v, 858 (De quoi Aristippe au sien [en son livre] des anciennes délices ?), 884 (comme dit le conte d'Aristippe parlant à des jeunes gens qui rougissaient de le voir entrer chez une courtisane: Le vice est de n'en pas sortir, non pas d'y entrer [cf Diogène Laërce, Vie ..., II, § 69] ; ix, 987 (il vaut mieux encore être seul qu'en compagnie ennuyeuse et inepte. Aristippe s'aimait à vivre étranger partout), 989 (Xénophon, au giron de Clinias, écrivit contre la volupté Aristippique) ; xiii, 1107 (Aristippe ne défendait que le corps, comme si nous n'avions pas d'âme ; Zénon n'embrassait que l'âme, comme si nous n'avions pas de corps. Tous deux vicieusement).
Aristogiton I, xxviii, III, v, 896
Aristote(s) [84 occurrences]
Aristote, qui remue toutes choses I, iii, 17
Aristote, monarque de la doctrine moderne I, xxvi, 146
Armes des Parthes II, ix, 403
(Arrangement des lettres de l’alphabet) I, liv, 311
Arrière boutique toute nôtre I, xxxix, 241
Art de conférer III, viii, 921
À sauts et à gambades III, ix , 994
Assassins I, xxix, 711
Assez de peu, assez d’un, assez de pas un (Sénèque) I, xxxix, 247
Assez vécu pour autrui I, xxxix, 242
Assis que sur notre cul III, xiii, 1115
Asymptotes II, xii, 571 ; xiv, 611
Aux assemblées des festins, ils s'entreprêtent les enfants les uns aux autres I, xxiii, 114
Aux assemblées des festins, ils s'entreprêtent les enfants les uns aux autres I, xxiii, 114
Avertir [Thalès] qu’il serait temps d’amuser son pensement aux choses qui étaient dans les nuées, quand il aurait prévu à celles qui étaient à ses pieds II, xii, 538
Athéisme (s), athéiste(s) [les 6 occurrences]
II, xii, 439 (ce commencement de maladie déclinerait aisément en un exécrable athéisme),
440 (établir et vérifier contre les athéistes tous les articles de la religion Chrétienne),
445 (peu d'hommes si fermes en l'athéisme),
446 (Bion infect des athéismes de Théodore ; proposition comme dénaturée et monstrueuse),
448 (On couche volontiers le sens des écrits d'autrui à la faveur des opinions qu'on a préjugées en soi : et un athéiste se flatte à ramener tous auteurs à l'athéisme).
II, xii, 439 (ce commencement de maladie déclinerait aisément en un exécrable athéisme),
440 (établir et vérifier contre les athéistes tous les articles de la religion Chrétienne),
445 (peu d'hommes si fermes en l'athéisme),
446 (Bion infect des athéismes de Théodore ; proposition comme dénaturée et monstrueuse),
448 (On couche volontiers le sens des écrits d'autrui à la faveur des opinions qu'on a préjugées en soi : et un athéiste se flatte à ramener tous auteurs à l'athéisme).
Attirer les hommes à elles et les retirer des mâles à quoi cette nation est du tout abandonnée [Gasparo Balbi, Viaggio...] III, v, 860
Au bout, la nihilité de l’humaine condition II, vi, 380
Aucune âme excellente n’est exempte de mélange de folie (Aristote) II, ii, 347
Aucuns nous songent deux âmes II, i, 335
Au-dedans […] au dehors I, xxiii, 118
Au Gibelin j’étais Guelphe, au Guelphe Gibelin [Érasme] III, xii, 1044
Au lieu de se hausser, ils s'abattent III, xiii, 1115
Au lieu de se transformer en anges, ils se transforment en bêtes III, xiii, 1115
Au plus élevé trône du monde si ne sommes assis que sur notre cul III, xiii, 1115
Autant par coutume que par nature les mâles se mêlent aux mâles (Aristote) I, xxiii, 115
Autant peut faire le sot celui qui dit vrai, que celui qui dit faux: car nous sommes sur la manière, non sur la matière du dire III, viii, 928
Auteur(s) [ou autheur(s) ; 92 occurrences]
Autre conseil que la philosophie donne, de maintenir en la mémoire seulement le bonheur passé, et d'en effacer les déplaisirs que nous avons soufferts II, xii, 494
Autres forment l’homme, je le récite III, ii, 804
Autrui [(autruy) 200 occurrences]
I, v, 27 (je me fie aisément à la foi d'autrui] ; viii, ix ; xiv, 59 (pour l'intérêt d'autrui supporta le travail de l'enfantement de deux jumeaux), 61 (garantir la religion d'autruy), 66 (fiance de la bonté d’autrui), 67 (persuadé à autrui) ; xvii, 72 (communication d’autrui) ; xix, 80 (jugement de la vie d’autrui) ; xxi ; xxii, 107 (aucune profit qu'au dommage d'autrui [...] nos souhaits intérieurs pour la plus part naissent et se nourrissent aux dépens d'autrui) ; xxv ; xxvi, 147 (reprendre en autrui mes propres faute), 148 (trop mal instruit pour instruire autrui), 151 (l'appétit des fantaisies d'autrui), 152 (pièces empruntées d’autrui), 154 (prendre connaissance d’autrui), 164 (gâter ses mœurs généreuses par l'incivilité et barbarie d'autrui) ; xxx, 198 (incivilité et barbarie d'autrui) ; xxxix, 242 (assez vécu pour autrui), 247 (approbation d’autrui) ; xlii, 260 (riche du sien ou de l’autrui), 263 (régler autrui) ; liii ; lvi, 321 (ignorance remise en autrui) ;
I, v, 27 (je me fie aisément à la foi d'autrui] ; viii, ix ; xiv, 59 (pour l'intérêt d'autrui supporta le travail de l'enfantement de deux jumeaux), 61 (garantir la religion d'autruy), 66 (fiance de la bonté d’autrui), 67 (persuadé à autrui) ; xvii, 72 (communication d’autrui) ; xix, 80 (jugement de la vie d’autrui) ; xxi ; xxii, 107 (aucune profit qu'au dommage d'autrui [...] nos souhaits intérieurs pour la plus part naissent et se nourrissent aux dépens d'autrui) ; xxv ; xxvi, 147 (reprendre en autrui mes propres faute), 148 (trop mal instruit pour instruire autrui), 151 (l'appétit des fantaisies d'autrui), 152 (pièces empruntées d’autrui), 154 (prendre connaissance d’autrui), 164 (gâter ses mœurs généreuses par l'incivilité et barbarie d'autrui) ; xxx, 198 (incivilité et barbarie d'autrui) ; xxxix, 242 (assez vécu pour autrui), 247 (approbation d’autrui) ; xlii, 260 (riche du sien ou de l’autrui), 263 (régler autrui) ; liii ; lvi, 321 (ignorance remise en autrui) ;
II, i, 337 (se trouve autant de différence de nous à nous-mêmes que de nous à autrui) ; iii, 351 (la vie dépend de la volonté d’autrui), 356 (faire l’affaire d’autrui) ; vi, 377 (n’est pas la leçon d’autrui) ; x, 419 (parlant d’autrui) ; xi, 430 (afflictions d’autrui) ;
xii, 448 (on couche volontiers le sens des écrits d'autrui à la faveur des opinions qu'on a préjugées en soi), 456 (la dépouille d'autrui), 461 (la plus part des personnes libres abandonnent pour bien légères commodités leur vie et leur être à la puissance d'autrui), 464 (discours à instruire autrui), 491 (n'ayant autre règle de ma santé que celle des exemples d'autrui), 507 (autorité et témoignage d’autrui), 569 (le choix d’autrui), 585 (conservation de la liberté d’autrui), 587 (non par la contrainte d’autrui) ;
xiii, 605 (de juger de la mort d’autrui) ; xvi, 619 (approbation d’autrui), 622 (contrôler autrui), 626 (avoir sa vie et sa durée en la garde d'autrui) ; xvii, 633 (n’estimer pas assez autrui), 635 (ouvrages d’autrui), 643 (inutile au service d’autrui), 647 (volonté d’autrui), 649 (il peut se mêler quelque pointe de fierté et d’opiniâtreté à se tenir ainsi entier et découvert sans considération d’autrui), 651 (chose que je ne reconnais plus être d'autrui), 656 (simple discours naturel en autrui), 658 (n’estimer point assez autrui) ; xviii, 664 (je juge volontiers des actions d’autrui), 666 (ce qui se persuade à autrui) ; xxxii ; xxxvii, 785 (discordance de mes jugements à ceux d’autrui) ;
xii, 448 (on couche volontiers le sens des écrits d'autrui à la faveur des opinions qu'on a préjugées en soi), 456 (la dépouille d'autrui), 461 (la plus part des personnes libres abandonnent pour bien légères commodités leur vie et leur être à la puissance d'autrui), 464 (discours à instruire autrui), 491 (n'ayant autre règle de ma santé que celle des exemples d'autrui), 507 (autorité et témoignage d’autrui), 569 (le choix d’autrui), 585 (conservation de la liberté d’autrui), 587 (non par la contrainte d’autrui) ;
xiii, 605 (de juger de la mort d’autrui) ; xvi, 619 (approbation d’autrui), 622 (contrôler autrui), 626 (avoir sa vie et sa durée en la garde d'autrui) ; xvii, 633 (n’estimer pas assez autrui), 635 (ouvrages d’autrui), 643 (inutile au service d’autrui), 647 (volonté d’autrui), 649 (il peut se mêler quelque pointe de fierté et d’opiniâtreté à se tenir ainsi entier et découvert sans considération d’autrui), 651 (chose que je ne reconnais plus être d'autrui), 656 (simple discours naturel en autrui), 658 (n’estimer point assez autrui) ; xviii, 664 (je juge volontiers des actions d’autrui), 666 (ce qui se persuade à autrui) ; xxxii ; xxxvii, 785 (discordance de mes jugements à ceux d’autrui) ;
III, ii, 807 (je restreins bien selon autrui mes actions), 814 (je me sers rarement des avis d’autrui) ;
iii, 820 (ni de nos propres affaires ni de ceux d'autrui), 826 (n'a que faire d'y embesogner autrui à tout des apprêts si curieux), 827 (fortuits et dépendants d'autrui);
iv, 838 (émouvoir quelque passion en autrui) ;
v, 845 (Ceux qui le cèlent à autrui, le cèlent ordinairement à eux-mêmes), 876 (j'accepte plus envis les arguments battus, de peur que je les traite aux dépens d'autrui), 891 (chose si émue et violente, qui nous esclave à autrui et nous rende contemptibles à nous) ;
vi, 904 (entremise d’autrui) ;
viii, 930 (C'est office de charité que qui ne peut ôter un vice en soi cherche à l'ôter ce néanmoins en autrui), 939 (on faut autant à juger de sa propre besogne que de celle d'autrui) ;
ix, 954 (serf de mes négoces ? ou encore pis de ceux d'autrui, 955 (Qui que ce soit, ou art ou nature, qui nous imprime cette condition de vivre par la relation à autrui, nous fait beaucoup plus de mal que de bien) ; 965, 966 (Comme les choses sont, je vis plus qu'à demi de la faveur d'autrui, qui est une rude obligation), 967 (le donner à la science d'autrui c'est le préordonner à soi), 969 (jamais vu de moins chargeant sur autrui), 970, 972, 977, 979, 985, 986, 991 ;
x, 1003 (Il se faut prêter à autrui et ne se donner qu'à soi-même), 1006 (ce que je loue en autrui), 1007 (me donner à autrui sans m’ôter à moi), 1017 ;
xi ;
xii, 1038 (nous servir plus de l’autrui que du nôtre), 1045 (injure d’autrui), 1048 (la peine d’autrui), 1055 (enhortements [conseils] d’autrui) ;
xiii, 1065-66 (notre esprit ne trouve pas le champ moins spacieux à contrôler le contrôler le sens d’autrui qu'à représenter le sien), 1076, 1074, 1077
iii, 820 (ni de nos propres affaires ni de ceux d'autrui), 826 (n'a que faire d'y embesogner autrui à tout des apprêts si curieux), 827 (fortuits et dépendants d'autrui);
iv, 838 (émouvoir quelque passion en autrui) ;
v, 845 (Ceux qui le cèlent à autrui, le cèlent ordinairement à eux-mêmes), 876 (j'accepte plus envis les arguments battus, de peur que je les traite aux dépens d'autrui), 891 (chose si émue et violente, qui nous esclave à autrui et nous rende contemptibles à nous) ;
vi, 904 (entremise d’autrui) ;
viii, 930 (C'est office de charité que qui ne peut ôter un vice en soi cherche à l'ôter ce néanmoins en autrui), 939 (on faut autant à juger de sa propre besogne que de celle d'autrui) ;
ix, 954 (serf de mes négoces ? ou encore pis de ceux d'autrui, 955 (Qui que ce soit, ou art ou nature, qui nous imprime cette condition de vivre par la relation à autrui, nous fait beaucoup plus de mal que de bien) ; 965, 966 (Comme les choses sont, je vis plus qu'à demi de la faveur d'autrui, qui est une rude obligation), 967 (le donner à la science d'autrui c'est le préordonner à soi), 969 (jamais vu de moins chargeant sur autrui), 970, 972, 977, 979, 985, 986, 991 ;
x, 1003 (Il se faut prêter à autrui et ne se donner qu'à soi-même), 1006 (ce que je loue en autrui), 1007 (me donner à autrui sans m’ôter à moi), 1017 ;
xi ;
xii, 1038 (nous servir plus de l’autrui que du nôtre), 1045 (injure d’autrui), 1048 (la peine d’autrui), 1055 (enhortements [conseils] d’autrui) ;
xiii, 1065-66 (notre esprit ne trouve pas le champ moins spacieux à contrôler le contrôler le sens d’autrui qu'à représenter le sien), 1076, 1074, 1077
Avantages principiesques sont quasi avantages imaginaires I, xlii, 265
(Avenir) I, iii, 15
Avis qui valent mieux tus que publiés II, xii, 582
Baiser ou autre faveur (Platon) III, v, 896
Baralipton I, xxvi, 161
Barbarie ce qui n’est pas de son usage I, xxxi, 205
Barrières de l’impudence (Épictète) II, x, 413
Barroco et Baralipton I, xxvi, 161
Bâton courbé III, x, 1006 ; xii, 1045
Béant après les choses à venir I, liii, 309
Beauté I, xxviii ; II, xii, 482, 537 ; III, iii ; III, v; 896 ; xii, 1058
Beauté de la taille est la seule beauté des hommes I, xvii, 641
Beauté du corps qui n'est plus en eux [les vieillards] III, v, 842
(Beauté masculine) quoi qu'elle désire des traits un peu autres, n'est en son point que confuse avec la leur [celle des femmes] puérile et imberbe III, iii, 827
Beaux (Aristote) III, xii, 1058
Bel et bon (Xénophon) III, xii
Belles actions de l'âme, II, xii, 567
Bêtise et opiniâtreté III, viii, 937 : Le dogme d'Hégésias, qu'il ne faut ni haïr ni accuser, mais instruire, a de la raison ailleurs; mais ici c'est injustice et inhumanité de secourir et redresser celui qui n'en a que faire, et qui en vaut moins. J'aime à les laisser embourber et empêtrer encore plus qu'ils ne sont, et si avant, s'il est possible, qu'en fin ils se reconnaissent. La sottise et dérèglement de sens [l'esprit faux] n'est pas chose guérissable par un trait d'avertissement.
Bien marri que nous n'ayons une douzaine de Laertius [Diogène Laërce], ou qu'il ne soit ou plus étendu ou plus entendu [une vingtaine de citations dans les Essais sont faites à partir de DL] II, x, 416
Bien public requiert qu'on trahisse et qu'on mente et qu'on massacre; résignons cette commission à gens plus obéissants et plus souples III, i, 791
Bion et les poils follets de l’adolescence (Plutarque) III, v, 896
Bion et son tendron (Diogène Laërce) III, v, 894
Bois courbe (Plutarque) III, x, 1006
Bois tortu III, xii, 1045
Boiteux le fait le mieux III, xi, 1033
Bonheur de notre vie, qui dépend de la tranquillité et contentement d'un esprit bien né, et de la résolution et assurance d'une âme réglée I, xix, 79
(Bon) sens II, xvii, 657
Bonne foi Au lecteur, 3 ; III, viii
Bonnes intentions conduites sans modération II, xix, 668
Bons auteurs [autheurs]
I, xxvi, 146 : rencontrer de fortune dans les bons auteurs ces mêmes lieux que j'ai entrepris de traiter ;
II, i, 332 : les bons auteurs mêmes ont tort de s'opiniâtrer à former de nous une constante et solide contexture ;
III, v, 874 : Quand j'écris, je me passe bien de la compagnie et souvenance des livres, de peur qu'ils n'interrompent ma forme. Aussi que, à la vérité, les bons auteurs m'abattent par trop et rompent le courage
I, xxvi, 146 : rencontrer de fortune dans les bons auteurs ces mêmes lieux que j'ai entrepris de traiter ;
II, i, 332 : les bons auteurs mêmes ont tort de s'opiniâtrer à former de nous une constante et solide contexture ;
III, v, 874 : Quand j'écris, je me passe bien de la compagnie et souvenance des livres, de peur qu'ils n'interrompent ma forme. Aussi que, à la vérité, les bons auteurs m'abattent par trop et rompent le courage
Bordels publics de mâles I, xxiii, 112
Bouts extrêmes I, liv, 311
(Braguette) I, xxiii xliii ; III, v, 859
Branle me plait III, ix, 977
Branloire pérenne III, ii, 804
Braverie et constance, moyens tous contraires I, i, 7
Braverie et dédain à battre son ennemi II, xxvii, 694
Brède, efféminé, faiseur d’enfants II, viii, 390
Brièveté des gens d’entendement I, xxvi, 157
Cache ta vie (Épicure, DL X, 119) II, xvi, 619
Caché à soi-même III, v, 845
Capacité de trier le vrai II, xvii, 658
Caton [55 occurrences]
Cause de la vérité III, viii, 924
Caveau où tu es logé II, xii, 523
Ce chapitre me fera du cabinet III, v, 847
Ce Dieu [Apollon], protecteur de santé et de sagesse, mais gaie et sociale [Horace, Odes, I, xxxi, 17] III, xiii, 1116
Ce fut lors que les nouvelletées de Luther commençaient d'entrer en crédit et ébranler en beaucoup de lieux nôtre ancienne créance. En quoi il avait un très bon avis, prévoyant bien, par discours de raison, que ce commencement de maladie déclinerait aisément en un exécrable athéisme : car le vulgaire, n'ayant pas la faculté de juger des choses par elles-mêmes, se laissant emporter à la fortune et aux apparences, après qu'on lui a mis en main la hardiesse de mépriser et contrôler les opinions qu'il avait eues en extrême révérence, comme sont celles où il va de son salut, et qu'on a mis aucuns articles de sa religion en doute et à la balance, il jette tantôt après aisément en pareille incertitude toutes les autres pièces de sa créance, qui n'avaient pas chez lui plus d'autorité ni de fondement que celles qu'on lui a ébranlées ; et secoue comme un joug tyrannique toutes les impressions qu'il avait reçues par l'autorité des lois ou révérence de l'ancien usage II, xii, 439
Nam cupide concultatur nimis ante metutum;
entreprenant dès lors en avant de ne recevoir rien à quoi il n'ait interposé son décret et prêté particulier consentement II, xii, 439
Ce grand précepte est souvent allégué en Platon : Fais ton fait et te connais I, iii, 15
Celui-là ne connait pas Vénus en sa parfaite douceur qui n'a couché avec la boiteuse III, xi, 1033
Celui qui en fait son étude, son ouvrage et son métier, qui s'engage à un registre de durée, de toute sa foi II, xviii, 665
Celui qui me contredit, qui m’instruit III, viii, 924
Celui qui n'estime pas tant sa femme ou un sien ami que d'en allonger sa vie, et qui s'opiniâtre à mourir, il est trop délicat et trop mou II, xxxv, 750
Ce ne sont mes gestes que j’écris, c’est moi, c’est mon essence II, vi, 379
Ce n'est non plus selon Platon que selon moi, puisque lui et moi l'entendons et voyons de même I, xxvi, 152
Ce n’est pas ici ma doctrine, c’est mon étude ; et n’est pas la leçon d’autrui, c’est la mienne II, vi, 377
Ce n'est pas tant pudeur qu'art et prudence, qui rend nos dames si circonspectes à nous refuser l'entrée de leurs cabinets, avant qu'elles soient peintes et parées pour la montre publique II, xii, 485
Ce qui est hors des gonds de coutume, on le croit hors des gonds de raison I, xxiii, 116
Ce qui était inconnu à un siècle, le siècle suivant l’a éclairci II, xii, 560
Ce qui fait qu'on ne doute de guère de choses, c'est que les communes impressions, on ne les essaye jamais ; on n'en sonde point le pied, où gît la faute et la faiblesse; on ne débat que sur les branches; on ne demande pas si cela est vrai, mais s'il a été ainsi ou ainsi entendu. II, xii, 539
Ce qu'on dit, homo homini ou Deus ou lupus [Plaute, Asinaria, 495 ; Érasme, Adages, I, i, 70 ; Rabelais, Tiers Livre, III] III, v, 852
Ce qu’on hait, on le prend à cœur I, l, 304
Ce qu'on sait le moins I, xxxii, 215
Cérémonie et substance II, xvii
César, Caesar [117 occurrences]
César, adonné aux plaisirs amoureux II, xxxiii, 729
César, ruelle du roi Nicomède (Suétone) I, xlix, 300
César jouissant des plaisirs naturels III, xiii, 1108
Ces humeurs transcendantes m'effrayent, comme les lieux hautains et inaccessibles III, xiii, 1115
C'est chose tendre que la vie et aisée à troubler III, ix, 950
C’est ici un livre de bonne foi, lecteur. Il t'avertit dès l'entrée Au lecteur, 3
C'est sans doute une belle harmonie quand le faire et le dire vont ensemble, et je ne veux pas nier que le dire, lors que les actions suivent, ne soit de plus d'autorité et efficace [déformé par Alain Juppé en : " l'harmonie c'est quand le dire et le faire vont ensemble "] II, xxxi, 716
Ce têtu indocile pense-t-il pas reprendre un nouvel esprit pour reprendre une nouvelle dispute ? III, xiii, 1075
Cette canaille de vulgaire s'aguerrit et se gendarme à s'ensanglanter jusques aux coudes et à déchiqueter un corps à ses pieds, n'ayant ressentiment d'autre vaillance II, xxvii, 693-694
Cette erreur de recourir à Dieu en tous nos desseins et entreprises I, lvi, 318
Cette nation [l'Italie] se peut dire régente du reste du monde en cela. Ils ont plus communément des belles femmes et moins de laides que nous III, v, 883
Cette seule fin d'une autre vie heureusement immortelle, mérite loyalement que nous abandonnons les commodité et douceurs de cette vie nôtre I, xxxix, 245
Ceux qui donnent le branle à un État sont volontiers les premiers absorbés en sa ruine I, xxiii, 119.
Ceux qui écrivent les vies, d'autant qu'ils s'amusent plus aux conseils qu'aux événements, plus à ce qui part du dedans qu'à ce qui arrive au dehors, ceux là me sont plus propres II, x, 416
Chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage I, xxxi, 205
Chacune de mes pièces me fait également moi que tout autre III, v, 887
Chacun regarde devant soi ; moi, je regarde dedans moi II, xvii, 657
Chacun sait par expérience qu’il y a des parties qui se branlent, dressent et couchent souvent sans son congé II, vi, 376
Changement à craindre I, xxiii xliii ; II, xix ; III, ix, 957, 958 ; xii
Chaque homme porte la forme entière de l’humaine condition III, ii, 805
Chaque usage a sa raison III, ix, 985
Chasteté II, xv xvi xix ; III, v, 839, 840, 843, 845, 846 ; xii
Châtrés pour les plaisirs des rois II, xii, 523
Chatte II, xii, 452
Chercher la vérité I, lvi ; III, viii x ; xiii, 1065
Cherté donne goût à la viande III, v, 881
Cheval bien aisé II, vi, 373
Chier dans le panier pour après le mettre sur sa tête III, v, 853
Chier en courant ? III, xiii, 1115
Choisir le goût du vin III, v, 843
Choisir une douzaine d’hommes II, i, 332
Chose qu’on vous puisse proposer pour l’avouer ou refuser II, xii, 503
Choses diverses à moi I, xxvii, 229
Choses ignorées et déifiées II, xii, 516
Choses qui se tiennent par les deux bouts extrêmes I, liv, 311
Chrétien(ne)(s) [36 occurrences]
Chrétiens à même titre que périgourdins ou allemands II, xii, 445
Cicéron [8 occurrences]
Cicéron, ce me semble, avait accoutumé de rincer le nez, qui signifie un naturel moqueur II, xvii, 633
Cicéron dit que Philosopher ce n'est autre chose que s'apprêter à la mort. I, xx; 81
(le) Ciel et les étoiles ont branlé trois mille ans ; tout le monde l'avait ainsi cru, jusques à ce que Cléanthes le Samien ou, selon Théophraste, Hicetas Siracusien s'avisa de maintenir que c'était la Terre qui se mouvait par le cercle oblique du Zodiaque tournant à l'entour de son axe; et, de notre temps, Copernic a si bien fondé cette doctrine qu'il s'en sert très-régléement à toutes les conséquences astronomiques II, xii, 570
Cinaedi (Martial) III, v, 845
Circoncision III, v, 856
Colère II, xxxi,
Combien diversement jugeons nous des choses ? combien de fois changeons nous nos fantaisies ? Ce que je tiens aujourd'hui et ce que je crois, je le tiens et le crois de toute ma croyance ; tous mes outils et tous mes ressorts empoignent cette opinion et m'en répondent sur tout ce qu'ils peuvent. Je ne saurais embrasser aucune vérité ni conserver avec plus de force que je fais cette ci. J'y suis tout entier, j'y suis voyrement ; mais ne m'est il pas advenu, non une fois, mais cent, mais mille, et tous les jours, d'avoir embrassé quelque autre chose à tout ces mêmes instruments, en cette même condition, que depuis j'ai jugée fausse ? II, xii, 563
Comme le donner est qualité ambitieuse et de prérogative, aussi est l'accepter qualité de soumission III, ix, 969
Commentaires II, xii, 586 ; III, xiii, 1067, 1069
Comment est-ce que cela se fait ? – Mais se fait-il ? faudrait-il dire III, xi, 1027.
Comment est-ce que cela se fait ? – Mais se fait-il ? faudrait-il dire III, xi, 1027.
Comment pouvait ce Dieu ancien [le démon de Socrate] plus clairement accuser en l'humaine connaissance l'ignorance de l'être divin, et apprendre aux hommes que la religion n'était qu'une pièce de leur invention, propre à lier leur société, qu'en déclarant, comme il fit, à ceux qui en recherchaient l'instruction de son trepied, que le vrai culte à chacun était celui qu'il trouvait observé par l'usage du lieu où il était ? II, xii, 579
Commodités et douceurs I, xxxix, 245
Condamnations criminelles III, xiii
Condition humaine III, ii, 805
Condition merveilleusement corporelle III, viii
Conditions et humeurs (de Montaigne), Au lecteur
Conférence [13 occurrences]
Conférence III, iii, 824 ; viii, 922-923
Confusion de l'ordre et mesure des péchés II, ii, 340
Conjectures à bien haut prix III, xi, 1032
Connaissance vient des sens II, xii, 535, 560, 587, 590, 600
Conservation et équivalence (Lucrèce) I, xxii
Considérer comme ambiguë II, xii, 503
Considérer et juger le danger est aucunement le rebours de s’en étonner III, vi, 900
Contestation verbale III, xiii
Continuelle variation des choses humaines I, xlix, 297
Contradictions des jugements ne m'offensent III, viii, 924
Contredire III, viii, 926
Contre nature (concept accepté) II, ii iii ; xii, 516 ; xxx ; III, ii xiii
Contre nature (concept critiqué) I, xxiii xxvii ; II, xii, 526 ; xxx
Convention [le mariage] à laquelle se rapporte bien à point ce qu'on dit, homo homini ou Deus ou lupus. Il faut la rencontre de beaucoup de qualités à le bâtir III, v, 852
Cornardise II, xvii, 645 ; III, v, 869
Couardise punie I, xvi
Couler en eau trouble sans y vouloir pêcher III, i, 794
Courte tyrannie (la beauté) III, xii, 1058
La coutume a fait le parler de soi vicieux, et le prohibe obstinément en haine de la ventance qui semble toujours être attachée aux propres témoignages II, vi, 378
Coutume de l’île de Céa :(mort volontaire] II, iii, 350
Crainte de ce mal III, xiii, 1091
Crainte et défiance attirent l'offense et la convient I, xxiv, 129
Créance I, xiv, 52 ; xxi, 99 ; xxvii, 178 ; II, xii, 488 ; xxxii, 723 ; III, xi, 1028
Créance [croyance] ne se manie pas à coups de poing III, xi, 1031
Crème de la philosophie II, x, 413
Cruauté II, xi, 422
Cru si fermement, ce qu'on sait le moins I, xxxii, 215
Cul entre deux selles I, liv, 313 [on dit aujourd'hui "cul entre deux chaises" ; les Allemands disent ; "cul entre toutes les chaises"]
Culilinguis (Martial cunnilinguis) III, v, 881
Culture de l'âme II, xvii, 658
Cupidités classées [Épicure, Lettre à Ménécée, X, § 127] II, xii, 471
Curiosité I, xxvii ; II, iv x ; xii, 498, 512 ; xvii, 635 ; xx ; III, v, 847 ; xii xiii
Dames si circonspectes à nous refuser l'entrée de leurs cabinets, avant qu'elles soient peintes et parées pour la montre publique II, xii, 485
D'autant es-tu Dieu comme Tu te reconnais homme III, xiii, 1115
Débat de l’interprétation des lois II, xii
Débauche de toute sorte II, xvii, 632
Défauts en la vieillesse II, viii, 393
Défense de Sénèque et de Plutarque II, xxxii, 721
Degrés d’esprits I, xlii, 259
De la coutume et de ne changer aisément une loi reçue I, xxiii, 108
Démentir III, ix, 983
Démétrius disait plaisamment de la voix du peuple, qu'il ne faisait non plus de recette de celle qui lui sortait par en haut, que de celle qui lui sortait par en bas. Celui-là dit encore plus :
Ego hoc judico, siquando turpe non sit, tamen non esse non turpe, quum id a multitudine laudetur [Cicéron, Sur les vrais biens, II, xv (De finibus ...)] II, xvi, 624
Démon de Socrate I, xi, 44
Dénombrement d’opinions II, xii, 524, 543
Depuis d'un long trait de temps je suis envieilli, mais assagi je ne le suis certes pas d'un pouce. Moi à cette heure et moi tantôt sommes bien deux; mais quand meilleur, je n'en puis rien dire. Il ferait beau être vieil si nous ne marchions que vers l'amendement. C'est un mouvement d'ivrogne titubant, vertigineux, informe, ou des joncs que l'air manie casuellement selon soi. III, ix, 964
Dérèglement de notre esprit I, iv, 24
Désir I, xxviii liii ; II, xii, 471, 493, 576 ; xv ; III, v, 866
Désir de connaissance III, xiii, 1065
Désordre politique III, ix
(Déterminisme et liberté) II, xii, 520
Deux bouts extrêmes I, liv, 311
Devoir II, xii, 488
Devoir et règle fortuite II, xii, 578
Devoirs de l'amitié maritale III, ix, 975
Diagoras de Mélos [2 occurrences]
Diagoras de Mélos [2 occurrences]
Diagoras qui fut surnommé l'Athée, étant en la Samothrace, à celui qui en lui montrant au temple force vœux et tableaux de ceux qui avaient échappé le naufrage, lui dit: Eh bien, vous qui pensez que les dieux mettent à nonchaloir les choses humaines, que dites-vous de tant d'hommes sauvez par leur grâce ? Il se fait ainsi, répondit-il: ceux-là ne sont pas peints qui sont demeurez noyés, en bien plus grand nombre [Cicéron, De natura deorum] I, xi, 44
Diagoras et Théodore [de Cyrène] niaient tout sec qu’il y eût des Dieux [Cicéron, De natura déorum] II, xii, 516
Dictionnaire tout à part moi III, xiii, 1111
Dieu [334 occurrences]
Dieu I, xxvii xxxix ; II, xii, 446, 449, 486, 488, 490, 499, 500, 512, 513-516, 527-530, 534, 541-543, 569, 572, 577, 603, 604 ; xvi ; III, viii ; xiii, 1101
Dieu rond (Xénophane) II, xii, 515
Dieu seul est (Plutarque) II, xii, 603
Dieux [116 occurrences)
Dieux inventés II, xii, 530
Différence de nous à nous-mêmes (Sénèque) II, i, 337
Difficulté de l’institution des enfants I, xxvi, 149
Difficulté est une monnaie que les savants emploient, comme les joueurs de passe-passe, pour ne découvrir la vanité de leur art II, xii, 508
Difformité III, xi
Dignité de la philosophie corrompue par les faibles [Platon, République, livre VI, 494-496] III, viii, 932
Diogène (de Sinope) [23 occurrences]
Dire confusément III, ix, 996
Dire de la part de la raison humaine II, xii, 518
Dire des fadaises III, i, 790
Dire moins de soi qu’il n’y en a, c’est sottise, non modestie II, vi, 379 ; [Schopenhauer soutiendra le même point de vue.]
Dire tout ce que j’ose faire III, v, 845
Discours établi par braverie et commandement III, xi, 1031
Discrépance II, xii, 601
Discussion III, viii x
Disproportion inique de tirer une récompense éternelle en conséquence d'une si courte vie II, xii, 549
Disputes III, viii, 926 : " Nos disputes devaient être défendues et punies comme d'autres crimes verbaux. Quel vice n'éveillent elles et n'amoncellent, toujours régies et commandées par la colère! Nous entrons en inimitié, premièrement contre les raisons, et puis contre les hommes. Nous n'apprenons à disputer que pour contredire, et, chacun contredisant et étant contredit, il en advient que le fruit du disputer c'est perdre et anéantir la vérité. Ainsi Platon, en sa République, prohibe cet exercice aux esprits ineptes et mal nés. "
Dissociable et sociable I, xxxix, 238
Distance d’homme à homme I, xlii, 258 (Plutarque) ; II, xii, 466
Distingo est le plus universel membre de ma Logique II, i, 335
Diversion III, iv, 830
(Diversité de jugements humains) II, xvii, 634
Diversité ondoyante de l’homme I, i, 9
Divorce II, xv
Doctrine de l'ignorance [Socrate ) II, xii, 498
Domination populaire I, iii
Douce liberté des premières lois de nature I, Au lecteur
Doute, douter [37 occurrences]
Doute I, l, 302 ; lvi, 317 ; II, x, 444 ; xii, 502, 503, 504, 526, 586, 599
Douter (Dante) I, xxvi, 152
Doux et mol chevet, et sain, que l'ignorance et l'incuriosité, à reposer une tête bien faite [Commentaire de Diderot : " Pour le trouver tel, il faut avoir la tête aussi bien faite que Montaigne " (Pensées philosophiques, XXVII ; Diderot utilise une transcription de Pascal)] III, xiii, 1073
Doux guide (la nature) III, xiii, 1113
Douzaine de Laertius [Diogène Laërce] II, x, 416
Douzaine d’hommes II, i, 332
Dresser un bois courbe (Plutarque) III, x, 1006
Du masque et de l'apparence il n'en faut pas faire une essence réelle, ni de l'étranger le propre III, x, 1011
École du commerce des hommes I, xxvi, 154
Écoles de la parlerie III, viii, 927
Écoles de la parlerie III, viii, 927
Écrivaillerie symptôme d’un siècle débordé III, ix, 946
Éducation sans contrainte II, viii, 389
Égalité avec les valets III, iii, 821
Élévations d'un esprit libre II, xii, 492
Embesogner mon jugement, non ma mémoire II, iii, 819
Enfance et début des plus grands vices I, xxiii, 110
Enfant I, xxvi, 150 ; III, ix, 968, 998
Enfant sauvage II, xii, 435
Ennemi juré de toute falsification I, xl, 252
Entendement I, xxvi, 157 ; II, xii, 595
En toutes choses, sauf simplement aux mauvaises, la mutation est à craindre I, xliii, 270
En toutes sortes, c'est mon homme que Plutarque II, x, 416
En toutes sortes, c'est mon homme que Plutarque II, x, 416
Entre les livres simplement plaisants, je trouve, des modernes, le Décameron de Boccace, Rabelais et les Baisers de Jean second, s'il les faut loger sous ce titre, dignes qu'on s'y amuse II, x, 410
Entreprenant de parler indifféremment de tout ce qui se présente à ma fantaisie et n'y employant que mes propres et naturels moyens I, xxvi, 146
En vérité, le mentir est un maudit vice. Nous ne sommes hommes et ne nous tenons les uns aux autres que par la parole I, ix, 36
Epicurus, épicurien [45 occurrences]
Équanimité et pure indifférence III, x, 1012
Erreur(s) [58 occurrences]
Erreur I, liv, 312 ; II, vi, 379 ; xii, 540
Erreur commune de juger d'un autre selon que je suis I, xxxvii, 229
Erreur de ma jeunesse III, iii, 826
Erreur des opinions I, liv, 312
L'erreur particulière fait premièrement l'erreur publique, et à son tour après, l'erreur publique fait l'erreur particulière III, xi, 1027-1028
" Les premiers qui sont abbreuvez de ce commencement d'estrangeté, venant à semer leur histoire, sentent par les oppositions qu'on leur fait où loge la difficulté de la persuasion, et vont calfeutrant cet endroict de quelque piece fauce. Outre ce, que,insita hominibus libidine alendi de industria rumores, nous faisons naturellement conscience de rendre ce qu'on nous a presté sans quelque usure et accession de nostre creu. L'erreur particuliere faict premierement l'erreur publique, et à son tour apres, l'erreur publique faict l'erreur particuliere. Ainsi va tout ce bastiment, s'estoffant et formant de main en main: de maniere que le plus esloigné tesmoin en est mieux instruict que le plus voisin, et le dernier informé mieux persuadé que le premier. C'est un progrez naturel. Car quiconque croit quelque chose, estime que c'est ouvrage de charité de la persuader à un autre; et pour ce faire, ne craint poinct d'adjouster de son invention, autant qu'il voit estre necessaire en son compte, pour suppleer à la resistance et au deffaut qu'il pense estre en la conception d'autruy. " (Passage cité par Voltaire dans Les Mensonges imprimés..., avec ce commentaire : " Qui veut apprendre à douter, doit lire ce chapitre entier de Montaigne, le moins méthodique des philosophes, mais le plus sage et le plus aimable. "
Erreur publique II, xii, 504
Erreurs contestées et débattables I, xxiii, 120
Erreurs de la mécréance II, xii, 447
(Erreurs judiciaires) III, xiii, 1071
(Erreurs, leurs origines) II, xii, 504 ; xvii, 634
Erreurs innocentes I, ix, 36
Erreurs populaires III, x, 1013
Esclave, je ne le dois être que de la raison III, i, 794
Esprit [199 occurrences]
Esprit libre II, xii, 492
Esprit mal rangé III, viii, 929
Esprit primesautier II, x, 409
Esprits [52 occurrences]
Esprits bas et maladifs III, viii, 923
Esprits hauts et bas esprits III, ix, 992
Esprits hauts ne sont de guere moins aptes aux choses basses que les bas esprits aux hautes III, ix, 992
Esprits ineptes et mal nés III, viii, 926
Est-il chose qu’on vous propose pour l’avouer ou refuser, laquelle il ne soit pas loisible de considérer comme ambiguë ? II, xii, 503
État I, xxv, 143
Et d'où vient, ce qu'on voit par expérience, que les plus grossiers et plus lourds sont plus fermes et plus désirables aux exécutions amoureuses, et que l'amour d'un muletier se rend souvent plus acceptable que celle d'un galant homme, sinon que en celui-ci l'agitation de l'ame trouble [...] II, xii, 491
Éternuement III, vi, 899
Être sans enfant III, ix, 998
Quem circumcursans huc atque huc saepe Cupido
Façon rêveuse qui me retire à moi III, iii, 820
Faire moi-même le second d'un mélange triste et informe III, v, 895
Fantaisie(s) [Fantasie(s) 117 occurrences]
Femme(s) [340 occurrences]
Fin d'une autre vie heureusement immortelle I, xxxix, 245
La fin et le commencement de science se tiennent en pareille bêtise II, xii, 544
Flatterie II, xvi, 619
Foi [foy] 90 occurrences
Folie(s) [48 occurrences]
Froideur de ma conversation III, iii, 820
Générale loi des lois, que chacun observe celles du lieu où il est I, xxiii, 118
Guelphe [Érasme] III, xii, 1044
Guerre(s) [244 occurrences]
Guerre loyale et juste I, v, 25
Guerres civiles que nous sentons II, xxxiii, 732
Hérodote [9 occurrences]
Homme de nulle rétention II, x, 408
(l')Homme en général, de qui je cherche la connaissance II, x, 416
Honnête homme I, xxvi, 148 ; III, ix, 986
Il est connu que la plupart des belles actions de l'âme procèdent et ont besoin de cette impulsion des passions, II, xii, 567
Il est impossible de traiter de bonne foi avec un sot III, viii, 925
Il faudrait lui dire de la part de la raison humaine II, xii, 518
Il le fallait faire III, i, 799
Il ne faut pas tant regarder ce qu'on mange qu'avec qui on mange III, xiii, 1103
Il n'est rien si dissociable et sociable que l'homme, I, xxxix, 238
Il n’est si homme de bien (Martial) III, ix, 990
Il se faut prêter à autrui et ne se donner qu'à soi-même III, x, 1003
Ils laissent là les choses, et s’amusent à traiter des causes III, xi, 1026
Il y a plus de distance de tel à tel homme qu'il n'y a de tel homme à telle bête I, xlii, 258
Imagination(s) [147 occurrences]
Imagination fausse, plus jalouse de notre action que de notre science I, iii, 15
Impressions reçues par l'autorité des lois ou révérence de l'ancien usage II, xii, 439
Inéqualité qui est en nous I, xlii, 258
Institution(s) [47 occurrences]
(l')Institution a gagné cela sur moi, il est vrai que ce n'a point été sans quelque soin, que, sauf la bière, mon appétit est accommodable indifféremment à toutes choses de quoi on se paît I, xxvi, 166
Institution des enfants I, xxvi, 145, 148, 149, 174
Institution de Socrate I, xxvi, 159
Institution née du roi Cyrus I, xlviii, 289
Institution que Xénophon prête aux Perses I, xxv, 141
J'aime mieux forger mon âme que la meubler III, iii, 819
J'aimerais mieux m'entendre bien en moi qu'en Cicéron III, xiii, 1073
Je hais toute sorte de tyrannie, et la parlière, et l'effectuelle III, viii, 931
Je m’avance vers celui qui me contredit, qui m’instruit III, viii, 924
Je ne suis pas philosophe III, ix, 950
Je sais bien ce que je fuis III, ix, 972
Jeux des enfants ne sont pas jeux I, xxiii, 110
Joie (Sénèque, Plutarque) I, xxvi, 161 ; III, ix, 979
Jouer dûment notre rôle III, x, 1011
Jugement(s) [260 occurrences]
Juger par la voie de la raison, non par la voix commune I, xxxi, 202
Juif(s) [5 occurrences]
Juste et doux mélange de deux jeunes beautés III, v, 895
Juste partage du sens II, xvii, 657
Laideur III, xii, 1057
La mort est moins à craindre que rien, s'il y avait quelque chose de moins,
multo mortem minus ad nos esse putandum
Si minus esse potest quam quod nihil esse videmus.
Temporis aeterni fuerit.
L'amour d'un muletier se rend souvent plus acceptable que celle d'un galant homme II, xii, 491
La plupart de nos vacations sont farcesques (Pétrone) III, x, 1011
La plupart des choses du monde se font par elles-mêmes III, viii, 933
Le bien public requiert qu’on trahisse et qu’on mente et qu’on massacre III, i, 791
Le grand Seigneur [Le Grand Turc, Soliman 1er le Magnifique, 1494-1566] ne permet aujourd'hui ni à Chrétien ni à Juif d'avoir cheval à soi, à ceux qui sont sous son empire I, xlviii, 289
Les sages ont plus à apprendre des fous que les fous des sages [Cf Plutarque, Vie de Caton le censeur, IV] III, viii, 922
Les plus grossiers et plus lourds sont plus fermes et plus désirables aux exécutions amoureuses II, xii, 491
Liberté [161 occurrences]
Liberté et puissance de juger librement des choses I, xxiii, 118
Logique [9 occurrences]
(ma) Logique II, i, 335
Logique I, lvi, 322 ;
II, xii, 487, 508, 527, 540 ;
III, iii, 822 ; viii, 926
Logique, Physique, Géométrie, Rhétorique I, xxvi, 160
Loi des lois, que chacun observe celles du lieu où il est I, xxiii, 118
Ma façon simple, naturelle et ordinaire Au lecteur
Maître de moi, à tout sens III, v, 841
Meilleure munition (la lecture) que j'aie trouvé à cet humain voyage III, iii, 828
Mesure de notre puissance II, xii, 502
M'être rongé les ongles à l'étude d'Aristote I, xxvi, 146
Mignon (Socrate disciple et mignon d'Archélaos le physicien selon Aristoxène [de Tarente ; cf DL II, 19]) II, xii, 556
Moi qui suis Roi de la matière que je traite, et qui n'en dois conte à personne III, viii, 943
Monde [380 occurrences]
Monstres ne le sont pas à Dieu II, xx, 713
Montre que nous faisons à cette heure de nos pièces en forme III, v, 859
Mort(s) [530 occurrences]
Mort est effroyable à Cicéron, désirable à Caton, indifférente à Socrate I, l, 302
N'est enfant des classes moyennes, qui ne se puisse dire plus savant que moi I, xxvi, 146
Niaiser et fantastiquer, comme je fais, doit être douter. II, iii, 350
Ni haïr, ni accuser, mais instruire [dogme d'Hégésias] III, viii, 937
Notre monde n’est formé qu’à l’ostentation III, xii, 1037
Nous faudra-il chier en courant ? III, xiii, 1115
Nous fuyons à la correction III, viii, 924
Nous ne faisons que nous entregloser III, xiii, 1069
Nous ne savons pas distinguer la peau de la chemise III, x, 1011
Nous pensons toujours ailleurs ; l’espérance d’une vie meilleure nous arrête et appuie, ou l’espérance de la valeur de nos enfants, ou la gloire future de nôtre nom III, iv, 834
Nouveautés (nouvelletées) de Luther II, xii, 439
Nulle vertu ne s’aide de la fausseté ; et la vérité n’est jamais matière d’erreur II, vi, 379
Office(s) [136 occurrences]
Office de piété de tuer son père en certain âge I, xxiii, 114
On ne cesse de criailler à nos oreilles I, xxvi, 150
On nous apprend à vivre quand la vie est passée I, xxvi, 163
Opiniâtre, opiniâtreté [opiniastre, opiniastreté ; 18 occurrences]
Pape(s) [25 occurrences]
Passage du gosier ou du nez empêché II, xii, 595
Peu d'hommes ont été admirés par leurs domestiques III, ii, 808
Philosophe(s) [128 occurences]
Philosophie [117 occurrences]
la Philosophie ; elle a tant de visages et de variété, et a tant dit, que tous nos songes et rêveries s'y trouvent. L'humaine fantaisie ne peut rien concevoir en bien et en mal qui n'y soit. Nihil tam absurde dici potest quod non dicatur ab aliquo philosophorum [Cicéron, De divinatione, II, 119 ; repris par Pascal] II, xii, 546
Pire état de l'homme II, ii, 340
Platon [194 occurrences]
Plutarque [88 occurrences]
Pouvoir toute chose sur soi (Sénèque) III, xii, 1046
Pratiques amoureuses que les poètes attribuent à Jupiter I, xlii, 265
Préjugés II, xii, 520 ; III, xii, 1037
Prendre exemple de l'humanité même de Jésus-Christ ; I, xx, 85
Préservatifs, qui sont résolution et souffrance III, xii, 1048
(Progrès) II, xii, 560, 570 ; III, xiii, 1069
Public, publique [134 occurrences]
Puissance de juger librement des choses I, xxiii, 118
Qualité inséparable des erreurs populaires III, x, 1013
Quand je danse, je danse : quand je dors, je dors III, xiii, 1107
Quand le faire et le dire vont ensemble [cité par Alain Juppé] II, xxxi, 716
Que disons-nous nous-mêmes ? que jugeons-nous ? que faisons-nous ? I, xxv, 137
Que la raison pour guide I, xxvi, 155
Qui apprendrait les hommes à mourir, leur apprendrait à vivre I, xx, 90
Qui a pris de l'entendement en la logique? où sont ses belles promesses? III, viii, 926
Qui aura été une fois bien fol, ne sera nulle autre fois bien sage III, vi, 900 [commentaire de Nietzsche : " C’est à se gratter derrière l'oreille. "]
Quiconque croit quelque chose, estime que c’est ouvrage de charité de la persuader à un autre III, xi, 1028
Qui ne vit aucunement à autrui, ne vit guère à soi III, x, 1007
Raison [473 occurrences]
I, Au lecteur, 3 (ce n'est pas raison que tu emploies ton loisir en un sujet si frivole et si vain) ; iv, 24 (ranger Dieu à raison, à coups de flèches) ; xiv, 52 (pour toute raison de sa croyance), 55 (avantage de la raison) ; xvi, 70 (c'est raison qu'on face grande différence entre les fautes qui viennent de notre faiblesse, et celles qui viennent de notre malice [...] les règles de la raison) ; xxi, 105 (la preuve de la raison, non de l’expérience) ; xxiii, 111 (hors de nos raisons humaines), 112 (la raison humaine est une teinture infuse), 116 (hors des gonds de raison), 117 (Les premières et universelles raisons [...] rapportant les choses à la vérité et à la raison [...] mettre en trafic la raison même), 118 (ceux-là la raison, ceux-ci la force [...] vraie raison) ; xxvi, 152 (vérité et raison sont communes à un chacun), 153 (pas raison de nourrir un enfant au giron de ses parents), 154 (choix et triage de ses raisons), 155 (que la raison pour guide), 161 (raisons naturelles et palpables) ; xxvii, 178 (pas à l'aventure sans raison que nous attribuons à simplesse et ignorance la facilité de croire et de se laisser persuader), 179 (ce où notre raison ne peut aller) ; xxx, 198 (hors les barrières de la raison) ; xxxi, 202 (juger par la voie de la raison, non par la voix commune), 210 (règles de la raison) ; xxxiv, 220 (au train de la raison) ; xliv, 271 (nous ordonne d’aller toujours même chemin) ;
II, xii, 428 (ma concupiscence moins débauchée que ma raison) ; 441 (accompagner notre foi de toute la raison qui est en nous), 445 (par la raison de leur jugement), 448 (les chétives armes de leur raison), 449 (que notre raison faut à établir), 452 (l’usage d’une âme raisonnable), 485 (la raison, la science et l’honneur), 488 (l’obéir est le principal office d’une âme raisonnable), 492 (appréhension de la raison), 499 (selon raison), 506, 516 (notre raison), 518 (il faudrait lui dire de la part de la raison humaine), 523 (j’appelle raison nos rêveries et nos songes), 524 (l’apparence de la raison humaine), 531 (vie, raison et liberté), 532 (la vertu ne peut être sans raison), 539 (outil souple, contournable et accommodable à toute figure), 540 (cette belle raison humaine), 540-541 (fait la différence entre les présuppositions), 541 (par la voie de la raison), 542 (voyons ce que l’humaine raison nous a appris de soi et de l’âme), 545 (ce qui est capable de raison), 545 (l’homme, son sens et sa raison), 565 (cette apparence de discours que chacun forge en soi – un instrument de plomb et de cire, allongeable, ployable et accommodable à tous biais et à toutes mesures), 570 (avant que les principes qu'Aristote a introduits, fussent en crédit, d'autres principes contentaient la raison humaine), 571 (j’aimais mieux suivre les effets que la raison), 578, 580 (belle raison humaine s'ingérant par tout de maîtriser et commander, brouillant et confondant le visage des choses selon sa vanité et inconstance), 581 (un pot à deux anses), 583, 591 (Lucrèce, IV), 592 (raison des-raisonnable, folle et forcenée), 596 (notre raison et notre âme), 601 (aucune raison ne s’établira sans une autre raison) ;
xvii, 654 (un glaive double et dangereux) ; xix, 668 ( il s'en voit plusieurs que la passion pousse hors les bornes de la raison) ; xxx, 713 (raison universelle et naturelle) ; xxxiii, 733 (c'est beaucoup de pouvoir brider nos appetits par le discours de la raison) ; xxxvii, 783 (que trois témoins et trois docteurs régentent l'humain genre, ce n'est pas là raison)
III, i, 794 (esclave, je ne le dois être que de la raison) ; ii, 815 (ma raison est celle même que j’avais en l’âge plus licencieux) ; 816 (renforcement de notre raison) ; viii, 933, 934 (ma raison a des impulsions et agitations journalières et casuelles:), 935 (ma raison n'est pas habituée à se courber et fléchir) ; ix, 990 (Diogène de Sinope), 996 (raison trouble-fête) ; xi, 1026 (un instrument libre et vague [...] les hommes, aux faits qu'on leur propose, s'amusent plus volontiers à en chercher la raison qu'à en chercher la vérité), 1031 (que la raison y est faible) ; xii, 1045 (avertir à coups de fouet les mauvais disciples quand la raison n’y peut assez), 1049 (cette raison qui se manie à notre poste) ; xiii, 1065 (quand la raison nous faut, nous y employons l’expérience).
Regarder ce qu'on mange III, xiii, 1103
Religion(s) [118 occurrences]
Retenir à tout nos dents et nos griffes l'usage des plaisirs de la vie I, xxxix, 246
Rien si dissociable et sociable que l’homme I, xxxix, 238
Sage(s) [156 occurrences]
Sages ne pouvons-nous être que de notre propre sagesse I, xxv, 138
Sagesse [75 occurrences]
Saint Augustin [12 occurrences]
Sauce d'une plus agréable imagination III, v, 883
Savant(s) [sçavan(t)(ç) 50 occurrences)]
Savants III, iii, viii
Savants du savoir d'autrui I, xxv, 138
Savants ne connaissent autre prix que de la doctrine II, xvii, 657
Science(s) [291 occurrences]
Science de gueule I, li, 306
S'étudier à soi III, iii, 819
Socrate [Socrates, 116 occurrences]
Socrate ses extases et ses démoneries III, xiii, 1115
Souverain bonheur et félicité en laquelle le sage est logé par sa vertu II, xii, 593
Suppléer à la résistance et au défaut qu'il pense être en la conception d'autrui III, xi, 1028
Tel de ma connaissance s’est perdu III, v, 860
Telle ou telle sentence de Cicéron I, xxvi, 152
Temps [541 occurences]
Tierce (espèce), des âmes réglées et fortes d'elles-mêmes
Tout dire II, xvii, 648 ; III, ii ; v, 845 ; ix, 981
Traiter des causes III, xi, 1026
Une plus agréable imagination ? III, v, 883
Un quart d’heure de passion sans conséquence, sans nuisance, ne mérite pas des préceptes particuliers III, xii, 1051
(l')Usage nous dérobe le vrai visage des choses I, xxiii, 116
(la) Vaillance (de qui c'est l'effet de s'exercer seulement contre la résistance,
Nec nisi bellantis gaudet cervice juvenci [Claudien, lettre I)
Vain, divers, et ondoyant I, i, 9
Vanité(s) [62 occurrences]
Vanité de désirs et cogitations qui nous divertissent III, xiii, 1114
Vérité(s) [verité(s), 264 occurrences]
Vie populaire et privée III, ii, 805
Vie est un mouvement III, ix, 988
Vivre plus à loisir et à son aise In xxxix, 238
Volupté à seulement voir le juste et doux mélange de deux jeunes beautés III, v, 895
Xénophon, au giron de Clinias, écrivit contre la volupté Aristippique III, ix, 989
Fulgebat, crocina splendidus in tunica, [Catulle, LXVIII : autour d'elle, souvent, voltigeait çà et là Cupidon, resplendissant dans sa tunique couleur de safran]
prêté autant licencieusement et inconsidérément qu'autre au désir qui me tenait saisi III, xiii, 1086
Étude des livres III, viii, 923
Étude et effémination I, xxv
Étude que je fais II, xvii, 634
Excellente et meilleure police est à chacune nation celle sous laquelle elle s'est maintenue III, ix, 957
Exempt de dire des fadaises III, i, 790
Exercitation II, vi, 370
Expérience III, xiii, 1065
Exprimer II, xii, 586 ; III, v, 869
Extrême espèce d’injustice (Platon) III, xii, 1043
Extrêmes qui se tiennent I, liv, 311 ; II, xii, 544 ; III, xi, 1035
Fables d’aujourd’hui I, xxvii, 182
Façon de répondre, enquêteuse, non résolutive : Qu'est-ce à dire? Je ne l'entends pas, Il pourrait être, Est-il vrai ? III, xi, 1030
Façon rêveuse qui me retire à moi III, iii, 820
Fadaises III, i, 790
Faiblesse d’ans de Montaigne III, xiii, 1086
Faire bien l’homme III, xiii, 1110
Faire moi-même le second d'un mélange triste et informe III, v, 895
Faire plus de place à la foi [cf Kant, CRPure, 2e préface] II, xii, 506
Faiseur d’enfants II, viii, 390
Fais ton fait et te connais (Platon) I, iii, 15
Fantaisie(s) [Fantasie(s) 117 occurrences]
Fantaisies informes et irrésolues I, lvi, 317
Fausse image de la génération corporelle (beauté externe) I, xxviii, 187
Fausse image des choses III, vi
Faux sujet et fantastique I, iv, 22
Femme(s) [340 occurrences]
Femmes II, viii, 390 (Les anciens Gaulois estimaient à extrême reproche d'avoir eu accointance de femme avant l'âge de vingt ans, et recommandaient singulièrement aux hommes qui se voulaient dresser pour la guerre, de conserver bien avant en l'âge leur pucelage, d'autant que les courages s'amollissent et divertissent par l'accouplage des femmes) ;
Femmes, II, xii, 485 Ce n'est pas tant pudeur qu'art et prudence, qui rend nos dames si circonspectes à nous refuser l'entrée de leurs cabinets, avant qu'elles soient peintes et parées pour la montre publique), 537 (les femmes emploient des dents d'ivoire où les leurs naturelles leur manquent, et, au lieu de leur vrai teint, en forgent un de quelque matière étrangère; comme elles font des cuisses de drap et de feutre, et de l'embonpoint de coton, et, au vu et sçeu d'un chacun, s'embellissent d'une beauté fausse et empruntée) ;
III, v, 854 Les femmes n'ont pas tort du tout quand elles refusent les règles de vie qui sont introduites au monde, d'autant que ce sont les hommes qui les ont faites sans elles III, v, 854
Femmes I, li, 305 ; II, viii ; xii, 537 ; III, iii ; v, 856, 857, 882, 897 (mâles et femelles) ; III, xii
Femmes et science du ménage I, xxv ; III, ix, 975
Femmes opiniâtres II, xxxii, 725
Feu mon père [Pierre Eyquem, 1495-1568], homme, pour n'être aidé que de l'expérience et du naturel, d'un jugement bien net, m'a dit autrefois qu'il avait désiré mettre en train qu'il y eût es villes certain lieu désigné, auquel ceux qui auraient besoin de quelque chose, se pussent rendre et faire enregistrer leur affaire à un officier établi pour cet effet, comme : Je cherche à vendre des perles, je cherche des perles à vendre. Tel veut compagnie pour aller à Paris ; tel s'enquiert d'un serviteur de telle qualité ; tel d'un maître : tel demande un ouvrier ; qui ceci, qui cela, chacun selon son besoin. Et semble que ce moyen de nous entr'advertir apporterait non légère commodité au commerce public : car à tous coups il y a des conditions qui s'entrecherchent, et, pour ne s'entr'entendre, laissent les hommes en extrême nécessité I, xxxv, 223
Fin d'une autre vie heureusement immortelle I, xxxix, 245
La fin et le commencement de science se tiennent en pareille bêtise II, xii, 544
Flatterie II, xvi, 619
Foi [foy] 90 occurrences
Foi et raison II, xii, 440, 441, 506
Foi populaire I, xxi, 106
Folie(s) [48 occurrences]
Folie I, xxi xxiii xxvi xxvii ; II, ii ; xii, 449, 485, 492, 541, 553, 568 ; III, v, 843, 888 ; viii ; ix, 995
Fols certains et résolus I, xxvi, 151
Force de l’imagination I, xxi, 97, 99
Forger un ciron II, xii, 530
Forme entière de l’humaine condition III, ii, 805
Formes de la connaissance II, xii, 535
Fourgon se moque de la pelle III, v, 897
Français semblent des guenons qui vont grimpant contremont un arbre, de branche en branche, et ne cessent d'aller jusques à ce qu'elles sont arrivées à la plus haute branche, et y montrent le cul, quand elles y sont II, xvii, 646
Froideur de ma conversation III, iii, 820
Frotter et limer notre cervelle contre celle d’autrui I, xxvi, 153
Fuir l’air puant et pesant I, lv, 316
Gaillardes élévations d’un esprit libre II, xii, 492
Gain de notre étude, c'est en être devenu meilleur et plus sage I, xxvi, 152
Garces et garçons à jouir III, v, 858
Gascon I, xxvi, 171
Gâter ses mœurs généreuses par l'incivilité et barbarie d'autrui I, xxvi, 164
Gauchir sa parole (le fait du Prince) III, i, 799Générale loi des lois, que chacun observe celles du lieu où il est I, xxiii, 118
Génération est la principale des actions naturelles II, xii, 470
Geôle de jeunesse captive I, xxvi, 165
Germain I, xxi, 99
Gibelin, Guelphe [Érasme] III, xii, 1044
Gloire II, xvi, 618
Goût du vin III, v, 843
Grand architecte II, xii, 446
Grand et glorieux chef d’œuvre III, xiii, 1108
Grandeur romaine II, xxiv, 686
Grossière imposture des religions I, xxiii, 111
Guelphe [Érasme] III, xii, 1044
Guérir le mal par le mal III, xiii, 1086
Guerre(s) [244 occurrences]
Guerre loyale et juste I, v, 25
Guerre étrangère est un mal bien plus doux que la civile II, xxiii, 683
Guerres civiles agitant à présent la France II, xix, 668
Guerres civiles de César II, xiii, 608
Guerres civiles de son temps (Thucydide) I, xxiii, 120
Guerres civiles en France II, xvi, 628
Guerres civiles de César II, xiii, 608
Guerres civiles de son temps (Thucydide) I, xxiii, 120
Guerres civiles en France II, xvi, 628
(les) Guerres civiles ont cela de pire que les autres guerres, de nous mettre chacun en eschauguette en sa propre maison III, ix, 971
Guerres civiles produisent souvent ces vilains exemples, que nous punissons les privés de ce qu'ils nous ont cru quand nous étions autres III, i, 800
Guerres civiles que nous sentons II, xxxiii, 732
(Habitude) seconde nature (Aristote) III, x, 1010
Hasard (risque) I, xxiv, 129
Heraclides Ponticus : "Je ne sais, dit-il, ni art ni science; mais je suis philosophe" I, xxvi, 168
Hérodote [9 occurrences]
(vivre) Heureusement III, ii, 816
Hiéron et les voluptés (Xénophon) I, xlii, 264
l'Histoire a connu trois Socrates, cinq Platons, huit Aristotes, sept Xénophons, vingt Démétrius, vingt Théodores I, xlvi, 280
Historien(s) [20 occurrences]
Historiens I, xxi ; II, x, 416 ; III, viii
Historiens sont ma droite balle II, x, 416
Homicide à la mode de Platon I, xxx, 199
Homme à craindre pour l’homme II, xix, 671
Homme de nulle rétention II, x, 408
Homme dieu ou loup pour l’homme [Plaute, Asinaria, vers 495 : Lupus est homo homini, non homo, quom, qualis sit, non gnovit ; cf Érasme, Adages, I, i, 69-70 : Homo homini Deus/Homo homini lupus ; Rabelais, Tiers livre, III : " Les hommes seront loups es hommes "; repris partiellement par Francis Bacon puis par Thomas Hobbes] III, v, 852.
(L')Homme est bien insensé. Il ne saurait forger un ciron, et forge des Dieux à douzaines [cf Pascal, Pensées, L 956, B 925 : « L'homme est bien insensé. Il ne peut faire un ciron. »] II, xii, 530
Homme mêlé III, ix, 986
Homme nu et vide, reconnaissant sa faiblesse naturelle, propre à recevoir d'en haut quelque force étrangère, dégarni d'humaine science, et d'autant plus apte à loger en soi la divine, anéantissant son jugement pour faire plus de place à la foi II, 12, 506
Hommes abandonnés aux mâles (Balbi) III, v, 860
Hommes ne nous tenons les uns aux autres que par la parole I, ix, 36
homo homini, ou Deus, ou lupus III, v, 852
Honnête homme I, xxvi, 148 ; III, ix, 986
Honnêtes gens les philosophes I, liv, 313
Hostilité excellente comme la chrétienne II, xii, 444
Humaine condition II, vi, 380 ; III, ii, 805
Humanité même de Jésus-Christ I, xx, 85
Humeurs débauchées, comme est la mienne III, v, 852
Humeurs transcendantes III, xiii, 1115
Hypocrisie III, v, 822 ; ix
Ignorance [91 occurrences]
Ignorance abécédaire I, liv, 312
Ignorance abécédaire I, liv, 312
l'Ignorance des auditeurs prête une belle et large carrière et toute liberté au maniement d'une matière cachée. Il advient de là qu'il n'est rien cru si fermement que ce qu'on sait le moins, ni gens si assurés que ceux qui nous content des fables, comme Alchimistes, Pronostiqueurs, Judiciaires, Chiromantiens, Médecins I, xxxii, 215
Ignorance doctorale I, liv, 312
Ignorance et savoir II, x ; xii, 480, 481, 482, 518 ; xvii, 634 ; III, xi, 1035
Ignorance qui se sait II, xii, 502
Il échappe souvent des fautes à nos yeux, mais la maladie du jugement consiste à ne les pouvoir apercevoir lorsqu’un autre nous les découvre II, x, 409
Il est bien sans effroi à la mort, mais si on le bat, il crie et se tourmente I, xiv, 55
Il est connu que la plupart des belles actions de l'âme procèdent et ont besoin de cette impulsion des passions, II, xii, 567
Il est fort peu d'exemples de vie pleins et purs, et fait-on tort à notre instruction, de nous en proposer tous les jours d'imbécilles et manqués, à peine bons à un seul pli, qui nous tirent arrière plutôt, corrupteurs plutôt que correcteurs III, xiii, 1110
Il est impossible de traiter de bonne foi avec un sot III, viii, 925
Il est ordinaire de voir les bonnes intentions, si elles sont conduites sans modération, pousser les hommes à des effets très vicieux II, xix, 668
Il faudrait lui dire de la part de la raison humaine II, xii, 518
Il faut jouer dûment notre rôle, mais comme rôle d'un personnage emprunté. Du masque et de l'apparence il n'en faut pas faire une essence réelle, ni de l'étranger le propre. Nous ne savons pas distinguer la peau de la chemise. C'est assez de s'enfariner le visage, sans s'enfariner la poitrine. J'en vois qui se transforment et se transsubstantient en autant de nouvelles figures et de nouveaux êtres qu'ils entreprennent de charges, et qui se prélatent jusques au foie et aux intestins, et entraînent leur office jusques en leur garde-robe. III, x, 1011-1012
Il faut retenir à tout nos dents et nos griffes l'usage des plaisirs de la vie, que nos ans nous arrachent des poings, les uns après les autres I, xxxix, 246
Il le fallait faire III, i, 799
Il ne faut pas tant regarder ce qu'on mange qu'avec qui on mange III, xiii, 1103
Il se faut garder de s'attacher aux opinions vulgaires, et les faut juger par la voie de la raison, non par la voix commune I, xxxi, 202
Il n'est rien cru si fermement, que ce qu'on sait le moins, ni gens si assurés que ceux qui nous content des fables, comme Alchimistes, Prognostiqueurs, Judiciaires, Chiromantiens, Médecins, id genus omne. I, xxxii, 215
Il n’est si homme de bien (Martial) III, ix, 990
Il n’y a que les fous certains et résolus I, xxvi, 151
Ils commencent ordinairement ainsi : comment est-ce que cela se fait-il ? – Mais se fait-il ? faudrait-il dire III, xi, 1026-1027.
Il se faut prêter à autrui et ne se donner qu'à soi-même III, x, 1003
Il se trouve plus de différence de tel homme à tel homme que de tel animal à tel homme II, xii, 466
Ils disent qu’il en provenait des fruits très utiles au privé et au public ; que c’était la force des pays qui en recevaient l’usage, et la principale défense de l’équité et de la liberté : témoin les salutaires amours de Hermodius et d’Aristogiton. Pour autant la nomment-il sacrée et divine. Et n’est, à leur compte, que la violence des tyrans et lâcheté des peuples qui lui soit adversaire I, xxviii, 188.
Il se voit plus souvent cette faute que lesThéologiens écrivent trop humainement, que cette autre que les humanistes écrivent trop peu théologalement I, lvi, 323
Ils laissent là les choses, et s’amusent à traiter des causes III, xi, 1026
Ils n’entendent ni ce qui se dit ni pourquoi, et répondent de même III, viii, 928
Ils pensent voir ce qu’ils ne voient pas I, xxi, 99
Ils veulent se mettre hors d'eux et échapper à l'homme III, xiii, 1115
Il y a du malheur d'en être là que la meilleure touche de la vérité ce soit la multitude des croyants, en une presse où les fous surpassent de tant les sages en nombre III, xi, 1028
Il y a plus affaire à interpréter les interprétations qu'à interpréter les choses, et plus de livres sur les livres que sur autre subjet : nous ne faisons que nous entregloser. Tout fourmille de commentaires; d'auteurs, il en est grand cherté. Le principal et plus fameux savoir de nos siècles, est-ce pas savoir entendre les savants? Est-ce pas la fin commune et dernière de tous études? Nos opinions s'entent les unes sur les autres. La première sert de tige à la seconde, la seconde à la tierce. Nous échelons ainsi de degré en degré. Et advient de là que le plus haut monté a souvent plus d'honneur que de mérite; car il n'est monté que d'un grain sur les épaules du pénultime III, xiii, 1069
Il y a tant de sortes de défauts en la vieillesse, tant d'impuissance II, viii, 393
Imagination(s) [147 occurrences]
Imagination fausse, plus jalouse de notre action que de notre science I, iii, 15
Imitation I, xxvi ; II, xii, 468
Immodérée largesse III, vi, 904
Imposture I, xxiii, 111 ; xxvii, 181 ; xxxi, 208 ;
Impressions reçues par l'autorité des lois ou révérence de l'ancien usage II, xii, 439
Impulsion des passions, II, xii, 567
Inanité, vanité et dénéantise de l'homme II, xii, 448
Incertitude de notre jugement I, xlvii, 281
(Inceste) I, xxiii, 114
Incliner l’Histoire à leur fantaisie II, x, 417
Inconnu à un siècle II, xii, 560
Inconnu, champ de l’imposture I, xxxii, 215
Inconstance de nos actions II, i, 331
Incroyable II, xxxii, 723, 725
(Indépendance des organes) I, xxi, 102
Indiscrète et prodigieuse facilité des peuples à se laisser mener et manier la créance et l'espérance III, x, 1013
Inéqualité qui est en nous I, xlii, 258
Indifférence à plusieurs choses II, xiv, 611 ; xxxvii, 760
Indocile liberté de ce membre I, xxi, 102
Infini de l’établissement des raisons II, xii, 601
Inhumanité I, xiv, 53 ; II, iii, 369 : II, xi, 433 ; II, xvii, 661 ; III, vi, 910 ; III, viii, 937, III, ix, 956
Innovation III, ix, 958
Institution(s) [47 occurrences]
(l')Institution a gagné cela sur moi, il est vrai que ce n'a point été sans quelque soin, que, sauf la bière, mon appétit est accommodable indifféremment à toutes choses de quoi on se paît I, xxvi, 166
Institution de ses enfants I, xx, 88
Institution des enfants I, xxvi, 145, 148, 149, 174
Institution de Socrate I, xxvi, 159
Institution née du roi Cyrus I, xlviii, 289
Intellectuellement sensibles, sensiblement intellectuels III, xiii, 1107
Interprétation II, xii, 585 ; III, xiii, 1069
Interpréter les interprétations III, xiii, 1069
Inutile au service d’autrui II, xvii, 643
(Irrésolution) II, xvii, 635
Ivrognerie II, ii, 339
J’accuse mon impatience, et tiens premièrement qu'elle est également vicieuse en celui qui a droit comme en celui qui a tort: car c'est toujours une aigreur tyrannique de ne pouvoir souffrir une forme diverse à la sienne; et puis, qu'il n'est, à la vérité, point de plus grande fadaise, et plus constante, que de s'émouvoir et piquer des accuse fadaises du monde, ni plus hétéroclite.
J'accuse tout violence en l’éducation d’une âme tendre, qu'on dresse pour l'honneur et la liberté. Il y a je ne sais quoi de servile en la rigueur et en la contrainte; et tiens que ce qui ne se peut faire par la raison, et par prudence et adresse, ne se fait jamais par la force. II, viii, 389
J'ai lu en Tite-Live cent choses que tel n'y a pas lu. Plutarque en y a lu cent, outre ce que j'y ai su lire, et, à l'aventure, outre ce que l'auteur y avait mis. À d'aucuns c'est une pure étude grammairienne ; à d'autres, l'anatomie de la philosophie, en laquelle les plus abstruses parties de notre nature se pénètrent I, xxvi,156
J'aime l'allure poétique, à sauts et à gambades III, ix , 994
J’aime la vie III, xiii, 1113
J'aime mieux forger mon âme que la meubler III, iii, 819
J'aimerais mieux m'entendre bien en moi qu'en Cicéron III, xiii, 1073
J'ai pris plaisir à publier en plusieurs lieux l'espérance que j'ai de Marie de Gournay le Jars, ma fille d'alliance : et certes aimée de moi beaucoup plus que paternellement, et enveloppée en ma retraite et solitude, comme l'une des meilleures parties de mon propre être. Je ne regarde plus qu'elle au monde II, xvii, 661
J'ai pris plaisir de voir en quelque lieu des hommes, par dévotion, faire vœu d'ignorance, comme de chasteté, de pauvreté, de pénitence. C'est aussi châtrer nos appétits désordonnés, d'émousser cette cupidité qui nous époinçonne à l'étude des livres, et priver l'âme de cette complaisance voluptueuse qui nous chatouille par l'opinion de science. Et est richement accomplir le vœu de pauvreté, d'y joindre encore celle de l'esprit. Il ne nous faut guère de doctrine pour vivre à notre aise. III, xii, 1039
J'ai pu me mêler des charges publiques sans me départir de moi de la largeur d'une ongle, et me donner à autrui sans m'ôter à moi II, x, 1007
J’ai une façon rêveuse qui me retire à moi III, iii, 820
J’ajoute, mais je ne corrige pas III, ix, 963
Jalousie III, v, 841, 842, 843, 848
Jamais deux hommes ne jugèrent pareillement de même chose III, xiii, 1067
Jamais homme n'eût ses approches plus impertinemment génitales III, v, 890
J'aurai élancé quelque subtilité en écrivant I, x, 40
J'aurai élancé quelque subtilité en écrivant I, x, 40
Je dis, comme ce même Épicure, qu'il ne faut pas tant regarder ce qu'on mange qu'avec qui on mange III, xiii, 1103
Je fais dire aux autres ce que je ne puis si bien dire, tantôt par faiblesse de mon langage, tantôt par faiblesse de mon sens II, x, 408
Je fus pelaudé à toutes mains III, xii, 1044
Je hais les remèdes qui importunent plus que la maladie III, xiii, 1086Je hais toute sorte de tyrannie, et la parlière, et l'effectuelle III, viii, 931
Je m’avance vers celui qui me contredit, qui m’instruit III, viii, 924
Je m’étale entier II, vi, 379
Je m’étudie plus qu’autre sujet III, xiii, 1072
Je me désavoue sans cesse II, xvii, 635
Je me fais plus d’injure en mentant, que je n’en fais à celui de qui je mens II, xvii, 659
Je me joue à ma chatte II, xii, 452
Je me regarde diversement II, i, 335
Je me sers rarement des avis d’autrui III, ii, 814
Je me sers rarement des avis d’autrui III, ii, 814
Je n’aime point à guérir le mal par le mal ; je hais les remèdes qui importunent plus que la maladie III, xiii, 1086
Je n’ai point autre passion qui me tienne en haleine III, v, 893
Je n’ai point cette erreur commune de juger d’un autre selon que je suis. J’en croie aisément des choses diverses à moi I, xxvii, 229
J'enchérirais volontiers sur Plutarque ; et dirais qu'il y a plus de distance de tel à tel homme qu'il n'y a de tel homme à telle bête I, xlii, 258
Je ne m'étonne plus de ceux que les singeries d'Apollonius et de Mahomet enbufflarent III, x, 1013
Je ne m'étonne plus de ceux que les singeries d'Apollonius et de Mahomet enbufflarent III, x, 1013
Je ne me trouve pas où je me cherche; et me trouve plus par rencontre que par l'inquisition de mon jugement I, x, 40
Je ne suis pas philosophe III, ix, 950
Je ne veux pas priver la tromperie de son rang, ce serait mal entendre le monde ; je sais qu'elle a servi souvent profitablement, et qu'elle maintient et nourrit la plupart des vacations des hommes III, i, 795-796.
Je peins le passage III, ii, 805
Je pense sentir II, xii, 541
Je porte en moi mes préservatifs, qui sont résolution et souffrance III, xii, 1048
Je propose une vie basse et sans lustre, c'est tout un. On attache aussi bien toute la philosophie morale à une vie populaire et privée que à une vie de plus riche estoffe : chaque homme porte la forme entiere de l'humaine condition III, ii, 805
Je sais bien ce que je fuis III, ix, 972
Je sais bon gré à Jacques Amiot d'avoir laissé, dans le cours d'une oraison française, les noms latins tous entiers, sans les bigarrer et changer pour leur donner une cadence française I, xlvi, 177
Je sais qu'il y a une Médecine, une Jurisprudence, quatre parties en la Mathématique [c'est le quadrivium : arithmétique, musique, géométrie, astronomie], et grossièrement ce à quoi elles visent. Et à l'aventure encore sais-je la prétention des sciences en général au service de notre vie. Mais, d'y enfoncer plus avant, de m'être rongé les ongles à l'étude d'Aristote, monarque de la doctrine moderne, ou opiniâtré après quelque science, je ne l'ai jamais fait ; ni n'est art de quoi je susse peindre seulement les premiers linéaments. Et n'est enfant des classes moyennes, qui ne se puisse dire plus savant que moi, qui n'ai seulement pas de quoi l'examiner sur sa première leçon : au moins selon icelle. Et, si l'on m'y force, je suis contraint, assez ineptement, d'en tirer quelque matière de propos universel, sur quoi j'examine son jugement naturel : leçon qui leur est autant inconnue, comme à moi la leur. Je n'ai dressé commerce avec aucun livre solide, sinon Plutarque et Sénèque, où je puise comme les Danaïdes, remplissant et versant sans cesse. J'en attache quelque chose à ce papier; à moi, si peu que rien. L'Histoire, c'est plus mon gibier, ou la poésie, que j'aime d'une particulière inclination I, xxvi, 146
Je suis bien marri que nous n'ayons une douzaine de Laertius [Diogène Laërce], ou qu'il ne soit ou plus étendu ou plus entendu II, x, 416
Je suis moi-même la matière de mon livre Au lecteur, 3
Je suivrai le bon parti jusques au feu, mais exclusivement si je puis III, i, 792 [Cf « Nous ne nous laisserions pas brûler pour nos opinions : nous ne sommes pas si sûrs d'elles. Mais peut-être pour le droit d'avoir et de changer nos opinions. » Nietzsche, Le Voyageur et son ombre (1880), § 333.
Jésus-Christ [ou Sauveur ; toutes les occurrences, soit 6] :
I, xi, 41 : Quant aux oracles, il est certain que bonne pièce avant la venue de Jésus-Christ, ils avaient commencé à perdre leur crédit ;
I, xx, 85 : Il est plein de raison et de piété de prendre exemple de l'humanité même de Jésus-Christ ; [exit sa divinité]
I, lxvi, 277 : un jeune homme débauché, logé en cet endroit, ayant recouvré une garce et lui ayant d'arrivée demandé son nom, qui était Marie, se sentit si vivement épris de religion et de respect, de ce nom Sacrosaint de la Vierge mère de notre Sauveur ;
II, iii, 360 : Je désire, dit saint Paul, être dissout pour être avec Jésus-Christ ;
II, xii, 445 : Je veux être dissout, dirions-nous, et être avec Jésus-Christ ;
II, xix, 669 : Maris, évêque du lieu [la ville de Chalcédoine, Turquie actuelle], osa bien l'appeler [Julien l'Apostat] méchant traître à Christ, et qu'il n'en fit autre chose, sauf lui répondre : Va, misérable, pleure la perte de tes yeux. À quoi l'évêque encore répliqua : Je rends grâce à Jésus-Christ de m'avoir ôté la vue, pour ne voir ton visage impudent.
I, xi, 41 : Quant aux oracles, il est certain que bonne pièce avant la venue de Jésus-Christ, ils avaient commencé à perdre leur crédit ;
I, xx, 85 : Il est plein de raison et de piété de prendre exemple de l'humanité même de Jésus-Christ ; [exit sa divinité]
I, lxvi, 277 : un jeune homme débauché, logé en cet endroit, ayant recouvré une garce et lui ayant d'arrivée demandé son nom, qui était Marie, se sentit si vivement épris de religion et de respect, de ce nom Sacrosaint de la Vierge mère de notre Sauveur ;
II, iii, 360 : Je désire, dit saint Paul, être dissout pour être avec Jésus-Christ ;
II, xii, 445 : Je veux être dissout, dirions-nous, et être avec Jésus-Christ ;
II, xix, 669 : Maris, évêque du lieu [la ville de Chalcédoine, Turquie actuelle], osa bien l'appeler [Julien l'Apostat] méchant traître à Christ, et qu'il n'en fit autre chose, sauf lui répondre : Va, misérable, pleure la perte de tes yeux. À quoi l'évêque encore répliqua : Je rends grâce à Jésus-Christ de m'avoir ôté la vue, pour ne voir ton visage impudent.
Je trouve plus de volupté à seulement voir le juste et doux mélange de deux jeunes beautés ou à le seulement considérer par fantaisie, qu'à faire moi-même le second d'un mélange triste et informe III, v, 895
J’étudiais, jeune, pour l’ostentation ; depuis, un peu, pour m’assagir III, iii, 829
Je veux être maître de moi, à tout sens III, v, 841
Jeux des enfants ne sont pas jeux I, xxiii, 110
Je veux qu’on agisse I, xx, 89
Je voudrais aussi qu'on fut soigneux de lui choisir un conducteur qui eût plutôt la tête bien faite que bien pleine I, xxvi, 150
Joie (Sénèque, Plutarque) I, xxvi, 161 ; III, ix, 979
Jointure universelle de membres gâtés III, xii, 1047
Jouer dûment notre rôle III, x, 1011
J'ouïe journellement dire à des sots des mots non sots. Ils disent une bonne chose ; sachons jusques où ils la connaissent, voyons par où ils la tiennent. Nous les aidons à employer ce beau mot et cette belle raison qu'ils ne possèdent pas ; ils ne l'ont qu'en garde III, viii, 937
Jouir loyalement de son être III, xiii, 1115
Jouir, non posséder I, xlii, 262
Jugement(s) [260 occurrences]
Jugements en gros III, viii, 943
Juger d’un autre selon que je suis I, xxxvii, 229
Juger librement des choses I, xxiii, 118
Juger par la voie de la raison, non par la voix commune I, xxxi, 202
Juif(s) [5 occurrences]
Jusqu’au feu, exclusivement III, i, 792
Juste et doux mélange de deux jeunes beautés III, v, 895
Juste partage du sens II, xvii, 657
La fortune m'a fait grand déplaisir d'interrompre la belle structure du Pont neuf de notre grand'ville et m'ôter l'espoir avant de mourir d'en voir en train l'usage. " III, vi,
Laideur III, xii, 1057
Laideur de la piperie I, xxiii, 110
Laisser en suspens I, xxvii, 180
Laissons là le peuple, qui ne se sent point, qui ne se juge point, qui laisse la plus grande part de ses facultés naturelles oisives II, xii, 501
Laissons l'entendement et la conscience vides I, xxv, 136
La majesté divine s'est ainsi pour nous aucunement [dans une certaine mesure] laissé circonscrire aux limites corporels : ses sacrements supernaturels et célestes ont des signes de notre terrestre condition ; son adoration s'exprime par offices et paroles sensibles: car c'est l'homme, qui croit et qui prie II, xii, 514-515
La mort est moins à craindre que rien, s'il y avait quelque chose de moins,
multo mortem minus ad nos esse putandum
Si minus esse potest quam quod nihil esse videmus.
Elle ne vous concerne ni mort ni vif : vif, parce que vous êtes : mort, par ce que vous n'êtes plus [cf Épicure, Lettre à Ménécée, X, § 125 ; Cicéron, Tusculanes, I, xxxviii, 91-92]. Nul ne meurt avant son heure. Ce que vous laissez de temps n'était non plus vôtre que celui qui s'est passé avant vôtre naissance: et ne vous touche non plus,
Respice enim quam nil ad nos ante acta vetustas Temporis aeterni fuerit.
Où que vôtre vie finisse, elle y est toute. L'utilité du vivre n'est pas en l'espace, elle est en l'usage: tel a vécu longtemps, qui a peu vécu: attendez vous y pendant que vous y êtes. Il gît en vôtre volonté, non au nombre des ans, que vous ayez assez vécu. I, xx, 95
L'amour d'un muletier se rend souvent plus acceptable que celle d'un galant homme II, xii, 491
L’amour ne me semble proprement et naturellement en sa saison qu’en l’âge voisin de l’enfance III, v, 895
Langage I, ix ; xxvi, 171 ; II, xii, 454, 527
Langage commun obscur en contrat III, xiii, 1066
La plupart de nos vacations sont farcesques (Pétrone) III, x, 1011
La plupart des choses du monde se font par elles-mêmes III, viii, 933
La sagesse de ma leçon est en vérité, en liberté, en essence toute III, v, 887
La vieillesse a un peu besoin d'être traitée plus tendrement. Recommandons la à ce Dieu [Apollon ; cf Horace, Odes, I, xxxi, pour la citation qui suit, et clôt les Essais], protecteur de santé et de sagesse, mais gaie et sociale III, xiii, 1116
Le bien public requiert qu’on trahisse et qu’on mente et qu’on massacre III, i, 791
(Lecture) III, iii, 827
Lecture me sert spécialement à éveiller par divers objets mon discours, à embesogner mon jugement, non ma mémoire III, iii, 819
Le grand Seigneur [Le Grand Turc, Soliman 1er le Magnifique, 1494-1566] ne permet aujourd'hui ni à Chrétien ni à Juif d'avoir cheval à soi, à ceux qui sont sous son empire I, xlviii, 289
Lequel des deux on fasse, dit-il [Socrate sur "se marier ou non"], on s’en repentira [Diogène Laërce, II, § 33] III, v, 852
Le sage doit au-dedans retirer son âme de la presse, et la tenir en liberté et puissance de juger librement des choses I, xxiii, 118
Les sages ont plus à apprendre des fous que les fous des sages [Cf Plutarque, Vie de Caton le censeur, IV] III, viii, 922
Lésion énormissime III, v, 887
Les humeurs débauchées, comme est la mienne III, v, 852
Les lois se maintiennent en crédit, non par ce qu'elles sont justes, mais par ce qu'elles sont lois. C'est le fondement mystique de leur autorité ; elles n'en ont point d'autre !. Qui bien leur sert. Elles sont souvent faites par des sots, plus souvent par des gens qui, en haine d'égalité, ont faute d'équité, mais toujours par des hommes, auteurs vains et irrésolus. Il n'est rien si lourdement et largement fautif que les lois, ni si ordinairement. Quiconque leur obéit parce qu'elles sont justes, ne leur obéit pas justement par où il doit III, xiii, 1072
Les plus belles âmes sont celles qui ont plus de variété et de souplesse III, iii, 818
Les plus grossiers et plus lourds sont plus fermes et plus désirables aux exécutions amoureuses II, xii, 491
L’homme en tout et partout, n’est que rapiècement et bigarrure II, xx, 675
Liaisons humaines II, xii, 445
Liberté [161 occurrences]
Liberté d’aller et venir III, xiii, 1072
Liberté d’autrui II, xii, 585
Liberté de conscience II, xix, 668
La liberté donc et gaillardise de ces esprits anciens produisait en la philosophie et sciences humaines plusieurs sectes d'opinions différentes, chacun entreprenant de juger et de choisir pour prendre parti II, xii, 560
Liberté et puissance de juger librement des choses I, xxiii, 118
Liberté vraie (Sénèque) III, xii, 1046
Librairie II, xvii, xviii ; III, iii
Licence d’opinion et de mœurs (de ceux qui ont quelque rare excellence au dessus des autres et quelque vivacité extraordinaire) II, xii, 559
Licence grecque justement abhorrée par nos mœurs I, xxviii, 187
Licences des excellents (Muret ?), des philosophes II, xii, 559, 5
Licences éloignées de l’usage commun et excessives II, xii, 583
Lieux étrangers (citations) III, xii, 1056
Limer notre cervelle contre celle d’autrui I, xxvi, 153
Limites de la vérité III, xiii, 1078
L’immodérée largesse est un moyen faible à leur acquérir bienveillance III, vi, 904
Livre de bonne foi Au lecteur, 3
Livres II, x, 407
Livre suffisant I, xxvi, 152
Logique [9 occurrences]
(ma) Logique II, i, 335
Logique I, lvi, 322 ;
II, xii, 487, 508, 527, 540 ;
III, iii, 822 ; viii, 926
Logique, Physique, Géométrie, Rhétorique I, xxvi, 160
Loi des lois, que chacun observe celles du lieu où il est I, xxiii, 118
Loisible de considérer comme ambiguë II, xii, 503
(Les) lois de la conscience, que nous disons naître de nature, naissent de la coutume : chacun ayant en vénération interne les opinions et mœurs approuvées et reçues autour de lui, ne s'en peut déprendre sans remords, ni s'y appliquer sans applaudissement. Quand ceux de Crète voulaient au temps passé maudire quelqu'un, ils priaient les dieux de l'engager en quelque mauvaise coutume. Mais le principal effet de sa puissance, c'est de nous saisir et empiéter de telle sorte, qu'à peine soit-il en nous de nous r'avoir de sa prise et de r'entrer en nous, pour discourir et raisonner de ses ordonnances I, xxiii, 115
Lois naturelles perdues II, xii, 580
Lois trop nombreuses III, xiii, 1066
Lourde ignorance et puérile de plusieurs choses communes III, iii, 820
Lourdes têtes I, xxv, 136
Ma créance [croyance] ne se manie pas à coups de poing III, xi, 1031
Ma façon simple, naturelle et ordinaire Au lecteur
Mahomet promet aux siens un paradis tapissé, paré d'or et de pierrerie, peuplé de garçes d'excellente beauté, de vins et de vivres singuliers II, xii, 518
Maire et Montaigne ont toujours été deux III, x, 102
Maître de moi, à tout sens III, v, 841
Maladie du jugement II, x, 409
Maladie naturelle de l’esprit humain III, xiii, 1068
Mâles à quoi cette nation est abandonnée (Balbi) III, v, 860
Mâles et femelles sont jetés en même moule : sauf l'institution et l'usage, la différence n'y est pas grande III, v, 897
Mâles se mêlent aux mâles (Aristote) I, xxiii, 115
Malheur d'en être là que la meilleure touche de la vérité ce soit la multitude des croyants III, xi, 1028
Ma maîtresse forme, l’ignorance I, l, 302
Maniement réglé de notre âme (la sagesse) II, ii, 348
Manière de vivre des thons, on y remarque une singulière science de trois parties de la Mathématique. Quant à l'Astrologie, ils l'enseignent à l'homme; car ils s'arrestent au lieu où le solstice d'hiver les surprend, et n'en bougent jusques à l'équinoxe ensuivant: voylà pourquoi Aristote même leur concède volontiers cette science. Quant à la Géométrie et Arithmétique, ils font toujours leur bande de figure cubique, carrée en tout sens, et en dressent un corps de bataillon solide, clos et environné tout à l'entour, à six faces toutes égales; puis nagent en cette ordonnance carrée, autant large derrière que devant, de façon que, qui en voit et conte un rang, il peut aisément nombrer toute la troupe, d'autant que le nombre de la profondeur est égal à la largeur, et la largeur à la longueur II, xii, 479-480
(Manque de courage) I, xvi, 70
Ma philosophie est en action, en usage naturel et présent : peu en fantaisie III, v, 842
Ma raison n’est pas duite à se courber et fléchir, ce sont mes genoux III, viii, 935
Mariage II, xii, 583 ; xvii, 645 ; III, v, 850, 851, 852, 853, 854, 855, 856, 869, 860, 871
Mariage de mâles (Lopez de Gomara) I, xxiii, 112
Martial (XI, xx) II, xii, 474
Mathématiques I, xxvi, 146, 160 ; liv ; II, xii, 469, 479, 480, 508, 540, 545, 560 ; xvii, 652
Matière de mon livre Au lecteur, 3
Mauvais moyens employés à bonne fin II, xxiii, 682
Mauvais prêcheur de commune II, xvii, 637
Me faire aimer II, viii, 393
Médiocrité II, xvii, 640
Méditer est un puissant étude et plein, à qui sait se tâter et employer vigoureusement III, iii, 819
Meilleure munition (la lecture) que j'aie trouvé à cet humain voyage III, iii, 828
Meilleure touche de la vérité III, xi, 1028
Mélancolie II, viii, 385 ; xx, 674
Mélange triste III, v, 873
Membre inobédient et tyrannique (Platon, Timée) III, v, 859
Même nature qui roule son cours II, xii, 445
Mémoire II, xii, 494
Mémoire des livres I, xxvi, 156
Mémoire du menteur I, ix
(Mémoire mauvaise de Montaigne) I ix xix ; II x ; xvii, 649 ; III, ix, 963 ;xii xiii
Ménage II, ix, 949, 975
Ménon et les objets passant fleur (Xénophon) III, v, 895
Mensonge historique II, x, 417
Mentir pire que la paillardise III, v, 846
Mère nourrice des plus fausses opinions II, xvii, 634
Merveilleuse nature d'Alcibiade I, xxvi, 167
Mes mœurs sont naturelles; je n'ai point appelé à les bâtir le secours d'aucune discipline. Mais, toutes imbéciles qu'elles sont, quand l'envie m'a pris de les réciter, et que, pour les faire sortir en public un peu plus décemment, je me suis mis en devoir de les assister et de discours et d'exemples, ce a été merveille à moi même de les rencontrer, par cas d'aventure, conformes à tant d'exemples et discours philosophiques. De quel régiment était ma vie, je ne l'ai appris qu'après qu'elle est exploitée et employée. Nouvelle figure: un philosophe imprémédité et fortuite. Pour revenir à notre âme, ce que Platon a mis la raison au cerveau, l'ire au cœur et la cupidité au foie, il est vraisemblable que ç'a été plutôt une interprétation des mouvements de l'âme, qu'une division et séparation qu'il en ait voulu faire, comme d'un corps en plusieurs membres. Et la plus vraisemblable de leurs opinions est, que c'est toujours une âme qui, par sa faculté, ratiocine, se souvient, comprend, juge, désire et exerce toutes ses autres opérations, par divers instruments du corps (comme le nocher gouverne son navire selon l'expérience qu'il en a, ores tendant ou lâchant une corde, ores haussant l'antenne ou remuant l'aviron, par une seule puissance conduisant divers effets) ; et qu'elle loge au cerveau: ce qui appert de ce que les blessures et accidents qui touchent cette partie, offensent incontinent les facultés de l'âme II, xii, 546
Mesure de notre puissance II, xii, 502
Métier le plus difficile du monde, celui de roi III, vii
M'être rongé les ongles à l'étude d'Aristote I, xxvi, 146
Mettre ses conjectures à bien haut prix III, xi, 1032
Me voici devenu Grammairien I, xlviii, 287
(comme) Michel de Montaigne, non comme grammairien ou poète ou jurisconsulte III, ii, 805
(notre fait et) Michel, qui nous touche encore de plus près que l'homme III ; ix, 952
Mignon (Socrate disciple et mignon d'Archélaos le physicien selon Aristoxène [de Tarente ; cf DL II, 19]) II, xii, 556
Mignons d'un Roi trépassé I, xiv, 52
Mine rébarbative (Buchanan, Martial) III, v, 844-5
Mirer ma vie dans celle d’autrui III, xiii, 1076
Miroir de nos discours I, xxvi, 168
Misérable et chétive créature II, xii, 450
Modèle commun III, xiii, 1116
Mœurs de Platon licites en son siècle, illicites au nôtre II, xii, 587
Moi, je regarde dedans moi II, xvii, 657
Moi le premier par mon être universel III, ii, 805
Moi-même la matière de mon livre Au lecteur, 3
Moi qui suis Roi de la matière que je traite, et qui n'en dois conte à personne III, viii, 943
Mollesse III, vii, 920
Mon ami, tu rêves III, v, 890
Mon ami, tu rêves III, v, 890
Monde [380 occurrences]
Monde n’est formé qu’à l’ostentation III, xii, 1037
Monde n’est que babil I, xxvi, 168
Monde n’est qu’une école d’inquisition III, viii
Mon métier et mon art, c’est vivre. II, vi, 379
Mon monde est failli, ma forme est vidée; je suis tout du passé, et suis tenu de l'autoriser et d'y conformer mon issue III, x, 1010
Monstres ne le sont pas à Dieu II, xx, 713
Montre que nous faisons à cette heure de nos pièces en forme III, v, 859
Moqueurs qui se plient à notre bêtise pour nous emmiéler II, xii, 518
Mort(s) [530 occurrences]
(Mort crainte par la pensée) I, xiv, 56
Mort est effroyable à Cicéron, désirable à Caton, indifférente à Socrate I, l, 302
Mort est moins à craindre que rien, s'il y avait quelque chose de moins I, xx, 95
Mots et pensée III, viii, 924
Mots, qui amollissent et modèrent la témérité de nos propositions III, xi, 1030
Mourir, la plus grande besogne que nous ayons à faire II, vi, 371
(Mourir pour son opinion) I, xiv, 53 ; III, i, 792
Moutarde après dîner III, x, 1010
Mouvement (Aristote) III, xiii, 1095
Mouvement d’ivrogne III, ix, 964
Mouvement d’un instant (la mort) I, xiv, 56
Mouvement inégal, irrégulier et multiforme (la vie) III, iii, 819
Mouvement qui ne parle II, xii, 454
Mundus universus exercet histrionam [Pétrone, cité par Juste Lipse, De la constance, I, 8] III, x
Mutations à craindre I, xliii, 270
Mutations ébranlent l’État III, ix, 958
Naturaliser l’art III, v, 874
Naturalistes III, xii, 1056
Nature a maternellement observé cela, que les actions qu'elle nous a enjointes pour notre besoin, nous fussent aussi voluptueuses III, xiii, 1107-1108
Nature est un doux guide III, xiii, 1113
Nature nous a mis au monde libres et déliés ; nous nous emprisonnons en certains détroits III, ix, 973
Nature peut tout et fait tout. Les boiteux sont mal propres aux exercices du corps ; et aux exercices de l'esprit les âmes boiteuses ; les bâtardes et vulgaires sont indignes de la philosophie I, xxv, 141
Nature s’est obligée à ne rien faire autre, qui ne fût dissemblable III, xiii, 1065
Ne m'est il pas advenu, non une fois, mais cent, mais mille, et tous les jours, d'avoir embrassé quelque autre chose à tous ces mêmes instruments, en cette même condition, que depuis j'ai jugée fausse ? II, xii, 563
Ne pouvant régler les événements, je me règle moi-même [repris par Descartes : " Ma troisième maxime était de tâcher toujours plutôt à me vaincre que la fortune, et à changer mes désirs que l’ordre du monde… " Sartre : " À partir du moment où les possibilités que je considère ne sont pas rigoureusement engagées par mon action, je dois m'en désintéresser, parce qu'aucun Dieu, aucun dessein ne peut adapter le monde et ses possibles à ma volonté. Au fond, quand Descartes disait : " Se vaincre plutôt soi-même que le monde " il voulait dire la même chose : agir sans espoir. " (L'Existentialisme est un humanisme). Sartre pas foutu de citer exactement le Discours de la méthode !] II, xvii, 644
N'est enfant des classes moyennes, qui ne se puisse dire plus savant que moi I, xxvi, 146
Niaiser et fantastiquer, comme je fais, doit être douter. II, iii, 350
Ni haïr, ni accuser, mais instruire [dogme d'Hégésias] III, viii, 937
Nihilité de l’humaine condition II, vi, 380
Nombres II, xii, 464
(Nom étranger à la chose) II, xvi, 618
(Non-conformisme) II, xvii, 647
Non plus que je ne regrette que ma durée ne soit aussi longue et entière que celle d'un chêne. Je n'ai point à me plaindre de mon imagination : j'ai eu peu de pensées en ma vie qui m'aient seulement interrompu le cours de mon sommeil, si elles n'ont été du désir, qui m'éveillât sans m'affliger. Je songe peu souvent ; et lors c'est des choses fantastiques et des chimères produites communément de pensées plaisantes, plutôt ridicules que tristes. III, xiii, 1098
Nos discours ont grande participation au hasard [Platon, Timée] I, xlvii, 286
Nos plus grands vices prennent leur pli de notre plus tendre enfance, et notre principal gouvernement est entre les mains des nourrices I, xxiii, 110
Notre contestation est verbale III, xiii, 1069
Notre devoir n’a d’autre règle que fortuite II, xii, 578
Notre fait et Michel III, ix, 952
Notre foi n’est pas notre acquêt, c’est un pur présent de la libéralité d’autrui II, xii, 500
Notre grand et glorieux chef d’œuvre c’est vivre à propos III, xiii, 1108
Notre intelligence se conduisant par la seule voie de la parole, celui qui la fausse trahit la société publique II, xviii, 666-667
Notre monde n’est formé qu’à l’ostentation III, xii, 1037
Notre monde vient d’en trouver un autre III, vi, 908
Notre parler a ses faiblesses II, xii, 527
Notre plus tendre enfance I, xxiii, 110
Notre principal gouvernement est entre les mains des nourrices I, xxiii, 110
Notre religion est faite pour extirper les vices ; elle les couvre, les nourrit, les incite II, xii, 444
Notre vérité de maintenant, ce n'est pas ce qui est, mais ce qui se persuade à autrui : comme nous appelons monnaie non celle qui est loyale seulement, mais la fausse aussi qui a mise. II, xviii, 666
Notre vie est partie en folie, partie en prudence III, v, 888
Notre vie n’est que mouvement III, xiii, 1095
Notre zèle fait merveilles, quand il va secondant notre pente vers la haine, la cruauté, l'ambition, l'avarice, la détraction, la rébellion. À contrepoil, vers la bonté, la bénignité, la tempérance, si, comme par miracle, quelque rare complexion ne l'y porte, il ne va ni de pied ni d'aile II, xii, 444
Nous appelons agrandir notre nom, l'étendre et semer en plusieurs bouches ; nous voulons qu'il y soit reçu en bonne part et que cette sienne accroissance lui vienne à profit: voilà ce qu'il y peut avoir de plus excusable en ce dessein II, xvi, 626
Nous appelons contre nature ce qui advient contre la coutume : rien n'est que selon elle, quel qu'il soit. Que cette raison universelle et naturelle chasse de nous l'erreur et l'étonnement que la nouvelleté nous apporte.II, xxx, 713
Nous appelons sagesse la difficulté de nos humeurs, le dégoût des choses présentes. Mais, à la vérité, nous ne quittons pas tant les vices, comme nous les changeons, et, à mon opinion, en pis. Outre une sotte et caduque fierté, un babil ennuyeux, ces humeurs épineuses et inassociables, et la superstition, et un soin ridicule des richesses lors que l'usage en est perdu, j'y trouve plus d'envie, d'injustice et de malignité. Elle nous attache plus de rides en l'esprit qu'au visage; et ne se voit point d'âmes, ou fort rares, qui en vieillissant ne sentent à l'aigre et au moisi. L'homme marche entier vers son croît et vers son décroît. III, ii, 817
Nous autres naturalistes III, xii, 1056
Nous avons en France plus de lois que le reste du monde ensemble, et plus qu'il n'en faudrait à régler tous les mondes d'Épicure III, xiii, 1066
Nous entrons en inimitié, premièrement contre les raisons, puis contre les hommes. Nous n'apprenons à disputer que pour contredire III, viii, 926
Nous avons en France plus de lois que le reste du monde ensemble, et plus qu'il n'en faudrait à régler tous les mondes d'Épicure III, xiii, 1066
Nous devons la justice aux hommes, et la grâce et la bénignité aux autres créatures qui en peuvent être capables. Il y a quelque commerce entre elles et nous, et quelque obligation mutuelle II, xi, 435.
Nous entrons en inimitié, premièrement contre les raisons, puis contre les hommes. Nous n'apprenons à disputer que pour contredire III, viii, 926
Nous faisons naturellement conscience de rendre ce qu'on nous a prêté sans quelque usure et accession de notre crû. L'erreur particulière fait premièrement l'erreur publique, et à son tour après, l'erreur publique fait l'erreur particulière. Ainsi va tout ce bâtiment, s'étoffant et formant de main en main : de manière que le plus éloigné témoin en est mieux instruit que le plus voisin, et le dernier informé mieux persuadé que le premier. C'est un progrès naturel. Car quiconque croit quelque chose, estime que c'est ouvrage de charité de la persuader à un autre ; et pour ce faire, ne craint point d'ajouter de son invention, autant qu'il voit être nécessaire en son compte, pour suppléer à la résistance et au défaut qu'il pense être en la conception d'autrui III, xi,
Nous faudra-il chier en courant ? III, xiii, 1115
Nous fuyons à la correction III, viii, 924
Nous […] laissons en arrière notre fait et Michel, qui nous touche encore de plus près que l’homme III, ix, 952
Nous n’allons pas, on nous emporte II, i, 333
Nous n’allons point, nous rodons plutôt, et tournoyons ça et là. Nous nous promenons sur nos pas III, vi, 907
Nous n’avons aucune communication à l’être II, xii, 601
Nous n’avons d’autre mire de la vérité et de la raison que l’exemple et idée des opinions et usages du pays où nous sommes I, xxxi, 205
Nous n'avons que du vent et de la fumée en partage. Les dieux ont la santé en essence, dit la philosophie, et la maladie en intelligence; l'homme, au rebours, possède ses biens par fantaisie, les maux en essence II, xii, 489
Nous ne faisons que nous entregloser III, xiii, 1069
Nous ne goûtons rien de pur II, xx, 673
Nous ne pouvons souffrir la rencontre d’un esprit mal rangé sans nous mettre en colère III, viii, 929
Nous ne saurions faillir à suivre nature III, xii, 1059
Nous ne savons pas distinguer la peau de la chemise III, x, 1011
Nous ne sommes hommes et ne nous tenons les uns aux autres que par la parole I, ix, 36
Nous ne sommes jamais chez nous, nous sommes toujours au-delà I, iii, 15Nous pensons toujours ailleurs ; l’espérance d’une vie meilleure nous arrête et appuie, ou l’espérance de la valeur de nos enfants, ou la gloire future de nôtre nom III, iv, 834
Nous savons dire : Cicéro dit ainsi : voilà les mœurs de Platon ; ce sont les mots mêmes d'Aristote. Mais nous, que disons-nous nous-mêmes ? que jugeons-nous ? que faisons-nous ? I, xxv, 137
Nous sommes chrétiens à même titre que nous sommes ou périgourdins ou allemands II, xii, 445
Nous sommes partout vent III, xiii, 1107
Nous sommes toujours au delà I, iii, 15
Nous troublons la vie par le soin de la mort, et la mort par le soin de la vie III, xii, 1051
Nous voilà au rouet II, xii, 601
Nouvelle façon de persuader III, xi, 1031
Nouvelle manière (en éducation) I, xxvi, 150
Nouveautés (nouvelletées) de Luther II, xii, 439
Nulle connaissance de lettres ; nulle science de nombres ; nul nom de magistrat, ni de supériorité politique ; nul usage de service, de richesse ou de pauvreté ; nuls contrats ; nulles successions ; nuls partages ; nulles occupations qu'oisives ; nul respect I, xxxi, 206
Nulles propositions m'étonnent, nulle créance me blesse, quelque contrariété qu'elle ait à la mienne III, viii, 923
Nulle vertu ne s’aide de la fausseté ; et la vérité n’est jamais matière d’erreur II, vi, 379
Nul vent fait pour celui qui n’a point de port destiné II, i, 337
Obscurité II, xii, 507, 511 ; III, ix, 995
Observations sur les moyens de faire la guerre de Jules César II, xxxiv, 736
Obstination et ardeur d’opinion III, viii, 938
Occasions de troubles du monde II, xii, 527
Office(s) [136 occurrences]
Office de piété de tuer son père en certain âge I, xxiii, 114
Oisiveté I, viii, 32, 33 ; II, i, 337
On dit communément que le plus juste partage que nature nous ait fait de ses grâces, c'est celui du sens : car il n'est aucun qui ne se contente de ce qu'elle lui en a distribué. N'est-ce pas raison ? Qui verrait au delà, il verrait au delà de sa vue. Je pense avoir les opinions bonnes et saines ; mais qui n'en croit autant des siennes ? II, xvii, 657
On leur a si fort saisi la créance [croyance], qu'ils pensent voir ce qu'ils ne voient pas I, xxi, 99
On me défend d’en douter, sur peines d’injures exécrables III, xi, 1031
On me fait haïr les choses vraisemblables quand on me les plante pour infaillibles III, xi, 1030
On nous apprend à vivre quand la vie est passée I, xxvi, 163
On tenait aux églises des garces et des garçons à jouir III, v, 858
On voit aussi certains animaux s'adonner à l'amour des mâles de leur sexe II, xii, 472
Opiniâtre, opiniâtreté [opiniastre, opiniastreté ; 18 occurrences]
Opiniâtreté de mes pierres III, iv, 837
Opinion(s) I, xiv, 61 ; xxvi, 147, 148 ; II, xii, 448, 513, 543, 545, 553, 559, 562, 563, 569, 581 ; III, i
Opinion de savoir II, xii, 488 ; xvii, 659
Oppositions qui redressent III, viii, 925
Ordre III, viii ; ix, 949 ; xiii, 1076
Ordre et mesure II, xii, 559
Orgueil gît en la pensée. La langue n’y peut avoir qu’une bien légère part II, vi, 379
Origène obligé de choisir III, v, 823
Oser dire tout ce que j’ose faire, et me déplais des pensées mêmes impubliables III, v, 845
Ôter le masque I, xx, 96
Oubli II, xii, 494
Ô un ami ! III, ix, 981
Ouvrier de miracles II, xii, 573
Oyez dire métonymie I, li, 307
Paedicem (Martial) II, xii, 474
Paillardise II, ii ; III, vii xiii
Paillardises de toutes sortes (DL, III, 81 ?) III, xiii, 1071
Pape(s) [25 occurrences]
(le) Pape Boniface huitième entra, dit-on, en sa charge comme un renard, s'y porta comme un lion, et mourut comme un chien II, i, 332
(le) Pape Léon dixième, ayant été averti de la prise de Milan, qu'il avait extrêmement souhaitée, entra en tel excès de joie, que la fièvre l'en prit et en mourut I, ii, 14
(Paradoxes) I, xxvi, 171 ; II, xii, 526, 545, 571 ; xiv, 611 ; III, xiii, 1075
Parce que c’était lui ; parce que c’était moi I, xxviii, 188
Par coutume, dit Aristote, aussi souvent que par maladie, des femmes s'arrachent le poil, rongent leurs ongles, mangent des charbons et de la terre; et autant par coutume que par nature les mâles se mêlent aux mâles. I, xxiii, 115
Par divers moyens on arrive à pareille fin I, i, 7
Parées pour la montre publique II, xii, 485
Parfaite senteur d’une femme (Plutarque) I, lv, 314
Paris III, vii ; ix, 972
Parler indifféremment de tout ce qui se présente à ma fantaisie I, xxvi, 146
Parler par tout, et pour et contre I, xlvii, 281.
Par raison, c’est au faible plutôt d’accepter de bon gré les oppositions qui le redressent III, viii, 925
Partage du sens II, xvii, 657
Passage du gosier ou du nez empêché II, xii, 595
(Passé mieux connu que le présent) I, xxi, 106
Passer le temps III, xiii, 1111
Passion pas simplement corporelle III, v, 885
Pastissages de lieux communs III, xii, 1056
Pastissages des premières lois II, xxxxvii, 766
Pédantisme I, xxv, 133
(Peine du feu pour crime d’opinion) III, xi, 1028
Peintes et parées pour la montre publique II, xii, 485
Peinture I, xxiv xxviii xxxiv ; II, xii, 599 ; xvi xx ; III, v, 873, 880 ; xiii, 1079
Pelaudé à toutes mains III, xii, 1044
Pensements vains II, vi, 376
Perceptions II, xiv, 611
Pères mêlés à leurs fils (Quinte-Curce) I, xxiii, 114
Perpétuelle confession d’ignorance II, xii, 505
Personne n’est exempt de dire des fadaises. Le malheur est de les dire curieusement [avec componction]
Nae iste magno conatu magnas nugas dixerit " [« Assurément, cet homme va se donner une grande peine pour dire de grandes sottises » Térence, Héautontimorouménos, v. 621] III, i, 790
Persuader III, xi, 1028, 1031 ; xii, 1043
Péter à l’envi II, xii, 583
Péter d'une haleine et d'une obligation constante et irrémittente I, xxi, 103
Peu d'hommes ont été admirés par leurs domestiques III, ii, 808
Peuple II, xvi, 624 ; III, vi, 904
Phallus déifié III, v, 858
Phédon prostitua sa beauté [DL, II, 105] III, v, 868
Philosophe(s) [128 occurences]
Philosophe imprémédité et fortuit II, xii, 546
Philosopher I, xx ; xxvi, 164, 167 ; II, iii ; xii, 509, 511 ; xvii
Philosopher c’est apprendre à mourir (Cicéron, Tusculanes, I, xxx, 74 ; cf Platon, Phédon, 67D-68B) ; Rabelais, Tiers Livre, XXXI) I, xx, 81 . [Après Platon et Cicéron, Montaigne retire donc la question de la mort à la religion pour la confier à la philosophie ; apprendre à se passer de la perspective d'une vie éternelle].
Philosopher c’est douter II, iii, 350
Philosophes nuisaient aux auditeurs (Ariston) I, xxv, 141
Philosophes ridicules I, xxv, 134
Philosophie [117 occurrences]
Philosophie ostentatrice et parlière I, xxxix, 248
Poésie sophistiquée (philosophie) II, xii, 537
Poésie sophistiquée (philosophie) II, xii, 537
la Philosophie ; elle a tant de visages et de variété, et a tant dit, que tous nos songes et rêveries s'y trouvent. L'humaine fantaisie ne peut rien concevoir en bien et en mal qui n'y soit. Nihil tam absurde dici potest quod non dicatur ab aliquo philosophorum [Cicéron, De divinatione, II, 119 ; repris par Pascal] II, xii, 546
Points élevés de la philosophie III, ix, 989
Place du bien et du mal I, xx, 93
Plaisir(s) [239 occurrences]
Plaisir de connaître II, xii, 491
(Le) Plaisir est des principales espèces du profit, III, xiii, 1088
Plaisir de connaître II, xii, 491
Plantant mes choux I, xx, 89
Platon [194 occurrences]
Platon est bien plus Socratique que Pythagorique III, xiii, 1107
Platon me semble avoir aimé cette forme de philosopher par dialogues, à escient, pour loger plus décemment en diverses bouches la diversité et variation de ses propres fantaisies II, xii, 509
Pli de notre plus tendre enfance I, xxiii, 110
Pluralité des mondes II, xii, 524
Plus belles âmes III, iii, 818
Plus d’arrêt et de règle en mes mœurs qu’en mon opinion II, xi, 428
Plus de distance de tel à tel homme qu'il n'y a de tel homme à telle bête I, xlii, 258
Plus excellents hommes II, xxxvi, 751
Plusieurs choses nous semblent plus grandes par imagination que par effet II, vi, 372
Plus les mœurs et l’entendement que la science I, xxvi, 150
Plus universel membre de ma Logique II, i, 335
Plutarque [88 occurrences]
Plutôt la tête bien faite que bien pleine I, xxvi, 150
Poésie I, xxvi, 146 ; II, x xvii ; III, iii ; ix, 995
Poésie sophistiquée (philosophie) II, xii, 537
Points élevés de la philosophie III, ix, 989
Polémon débauché (DL, IV, 17, 21) II, xvii, 660
Polémon semant en champ stérile (DL, IV, 17, 21) III, v, 856
Portion du glaneur III, ix, 953
Pot à deux anses (la raison) II, xii, 581
Pour dire un mot de moi-même II, xi, 427
Pour dresser un bois courbe on le recourbe au rebours (Plutarque) III, x, 1006 [il existe une discussion marxiste sur ce sujet : "Le bâton courbé" par François RICCI, mon prof de philo en terminale au lycée Masséna de Nice. Résumé : "Quand un bâton est courbé dans un sens, il faut le courber dans l'autre sens", cette idée que Althusser avait présentée dans sa Soutenance d'Amiens comme caractérisant le marxisme est déjà dans l'expérience cartésienne du doute et de la pensée. Si, pour forcer les idées à changer, il faut, selon Althusser, leur imposer une contre-force qui annule la première, ne va-t-on pas alors de courbure en contre-courbures et contre-contre-courbures, c'est-à-dire en déviations ?" Annales de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Nice, Nice 1977, n° 32, pages 117-129.]
Pour frotter et limer notre cervelle contre celle d’autrui I, xxvi, 153 [devenu sur Internet " "IL FAUT LIMER ET FROTTER SA CERVELLE À CELLE D'AUTRUI" (MONTAIGNE) " "]
Pour frotter et limer notre cervelle contre celle d’autrui I, xxvi, 153 [devenu sur Internet " "IL FAUT LIMER ET FROTTER SA CERVELLE À CELLE D'AUTRUI" (MONTAIGNE) " "]
Pour moi donc, j’aime la vie et la cultive telle qu'il a plu à Dieu nous l'octroyer III, xiii, 1113
Pour moi, je sais bien dire : il fait méchamment cela, et vertueusement ceci III, x, 1003
Pourquoi ne mettons nous en doute si notre penser, notre agir, n'est pas un autre songer, et notre veiller quelque espèce de dormir ? II, xii, 596
Pourquoi plus longtemps et plus souvent on hantait les beaux : cette demande, dict-il [Aristote], n'appartient à être faite que par un aveugle III, xii, 1058
Pourquoi, sans nous émouvoir, rencontrons-nous quelqu'un qui ait le corps tordu et mal bâti, et ne pouvons souffrir la rencontre d'un esprit mal rangé sans nous mettre en colère ? [Cf Pascal : " D’où vient qu’un boiteux ne nous irrite pas et un esprit boiteux nous irrite ? À cause qu’un boiteux reconnaît que nous allons droit et qu’un esprit boiteux dit que c’est nous qui boitons. Sans cela nous en aurions pitié, et non colère. "] III, viii, 929
Pour revenir à notre âme, ce que Platon a mis la raison au cerveau, l'ire au cœur et la cupidité au foie, il est vraisemblable que ç'a été plutôt une interprétation des mouvements de l'âme, qu'une division et séparation qu'il en ait voulu faire, comme d'un corps en plusieurs membres. Et la plus vraisemblable de leurs opinions est, que c'est toujours une âme qui, par sa faculté, ratiocine, se souvient, comprend, juge, désire et exerce toutes ses autres opérations, par divers instruments du corps (comme le nocher gouverne son navire selon l'expérience qu'il en a, ores tendant ou lâchant une corde, ores haussant l'antenne ou remuant l'aviron, par une seule puissance conduisant divers effets); et qu'elle loge au cerveau: ce qui appert de ce que les blessures et accidents qui touchent cette partie, offensent incontinent les facultés de l'âme II, xii, 546
Pouvoir toute chose sur soi (Sénèque) III, xii, 1046
Pratiques amoureuses que les poètes attribuent à Jupiter I, xlii, 265
Précepte de Platon qu'il faut colloquer les enfants non selon les facultés de leur père, mais selon les facultés de leur âme. Puisque la philosophie est celle qui nous instruit à vivre, et que l'enfance y a sa leçon, comme les autres âges, pourquoi ne la lui communique l'on ? I, xxvi, 163
Prêcher le premier passant III, viii, 958
Préjugés II, xii, 520 ; III, xii, 1037
Préméditation de la liberté I, xx, 87
Premier à Paris III, vii, 916-7
Premiers discours de quoi on lui doit abreuver l'entendement I, xxvi, 159
Prendre exemple de l'humanité même de Jésus-Christ ; I, xx, 85
Préparation à la mort III, xii, 1051
Préservatifs, qui sont résolution et souffrance III, xii, 1048
Présomption II, xii, 452 ; 489 ; xvii
(Principe de plaisir) I, xx
Principes des sciences II, xii, 540
Profession des Pyrrhoniens est de branler, douter et enquérir, ne s'assurer de rien, de rien ne se répondre II, xii, 502
Profit de l'un est dommage de l'autre I, xxii, 107
(Progrès) II, xii, 560, 570 ; III, xiii, 1069
(Propagande) III, x
Public, publique [134 occurrences]
Publication de mes mœurs III, ix, 980
Pudicité est une belle vertu I, xxiii, 117
Puisque nous ne la pouvons aveindre (agripper, la grandeur), vengeons nous à en médire III, vii, 916
Puis qu’on a franchi les barrières de l’impudence, il n’y a plus de bride (Épictète, Manuel) [Cf le dicton " Quand les bornes sont franchies, il n'y a plus de limite. " (Ponsard, Verlaine, Dac)] II, x, 413
Puissance de juger librement des choses I, xxiii, 118
Putain buissonnière (Diodore de Sicile) II, ii
Pyrrhonisme II, xii, 502, 504, 505, 507
Qu'a fait l'action génitale aux hommes, si naturelle, si nécessaire et si juste, pour n'en oser parler sans vergogne et pour l'exclure des propos sérieux et réglés ? Nous prononçons hardiment: tuer, dérober, trahir ; et cela, nous n'oserions qu'entre les dents ? III, v, 847
Qualité inséparable des erreurs populaires III, x, 1013
Quand il se présente à nous quelque doctrine nouvelle, nous avons grande occasion de nous en défier, et de considérer qu'avant qu'elle fut produite sa contraire était en vogue II, xii, 570
Quand j'écris, je me passe bien de la compagnie et souvenance des livres, de peur qu'ils n'interrompent ma forme III, v, 874
Quand je danse, je danse : quand je dors, je dors III, xiii, 1107
Quand je me joue à ma chatte, qui sait si elle passe son temps de moi plus que je ne fais d'elle II, xii, 452
Quand je pourrais me faire craindre, j’aimerais encore mieux me faire aimer II, viii, 393
Quand la raison nous faut, nous y employons l’expérience III, xiii, 1065
Quand le faire et le dire vont ensemble [cité par Alain Juppé] II, xxxi, 716
Quant aux fonctions de l’âme, elles naissaient avec même progrès que celles du corps II, vi, 374
Quart d’heure de passion sans conséquence (la mort) III, xii, 1051
Quartilla, qui n’avait point mémoire de son fillage III, xiii, 1087
Que c’est que savoir II, xii, 449
Que disons-nous nous-mêmes ? que jugeons-nous ? que faisons-nous ? I, xxv, 137
Que la raison pour guide I, xxvi, 155
Que l’enfance regarde devant elle, la vieillesse derrière III, v, 841
Que les mots aillent où va la pensée III, viii, 924
Quelle vérité que ces montagnes bornent, qui est mensonge au monde qui se tient au delà ? [cf Pascal : "Vérité en-deçà des Pyrénées, erreur au-delà. " ] II, xii, 579
Quelque diversité d’herbes qu’il y ait, tout s’enveloppe sous le nom de salade I, xlvi, 276
Quelque pointe de fierté et d’opiniâtreté à se tenir ainsi entier et découvert sans considération d’autrui II, xvii, 649
Que ne prend il envie à quelqu'une de cette noble harde Socratique du corps à l'esprit, achetant au pris de ses cuisses une intelligence et génération philosophique et spirituelle, le plus haut pris où elle les puisse monter ? III, v, 896
Que sais-je ? II, xii, 527 [Annonce la question kantienne " Que puis-je savoir ? " (Kant, Leçons de métaphysique) - " C'est plus tard que la formule du pyrrhonisme primitif fut : que sais-je ? Le dernier mot du pyrrhonisme primitif était : tout m'est égal. " Victor Brochard, Les Sceptiques grecs, I, iii, Paris : Imprimerie nationale, 1887.]
Qu'est-ce à dire? Je ne l'entends pas, Il pourrait être, Est-il vrai ? III, xi, 1030
Qu'est-il plus vain que de vouloir deviner Dieu par nos analogies et conjectures, le régler et le monde à notre capacité et à nos lois, et nous servir aux dépens de la divinité de ce petit échantillon de suffisance qu'il lui a plu départir à notre naturelle condition ? II, xii, 512-513
Questions douteuses, à débattre aux écoles I, lvi, 317
Que trois témoins et trois docteurs régentent l'humain genre, ce n'est pas là raison II, xxxvii, 783
Qui a jamais cuidé [envisagé] avoir faute de sens ? Ce serait une proposition qui impliquerait en soi de la contradiction: c'est une maladie qui n'est jamais où elle se voit ; elle est bien tenace et forte, mais laquelle pourtant le premier rayon de la vue du patient perce et dissipe, comme le regard du soleil un brouillas opaque ; s'accuser serait s'excuser en ce sujet-là ; et se condamner, ce serait s'absoudre. Il ne fut jamais crocheteur ni femmelette qui ne pensât avoir assez de sens pour sa provision II, xvii, 656
Qui apprendrait les hommes à mourir, leur apprendrait à vivre I, xx, 90
Qui aura été une fois bien fol, ne sera nulle autre fois bien sage III, vi, 900 [commentaire de Nietzsche : " C’est à se gratter derrière l'oreille. "]
Quiconque cherche quelque chose, il en vient à ce point: ou qu'il dit qu'il l'a trouvée, ou qu'elle ne se peut trouver, ou qu'il en est encore en quête. Toute la philosophie est départie en ces trois genres II, xii, 502
Quiconque croit quelque chose, estime que c’est ouvrage de charité de la persuader à un autre III, xi, 1028
Quiconque est cru de ses présuppositions, il est notre maître et notre Dieu II, xii, 540
Qui craint de souffrir, il souffre déjà de ce qu’il craint III, xiii, 1095
Qui établit son discours par braverie et commandement montre que la raison y est faible III, xi, 1031
Qui fagoterait suffisamment un amas des âneries de l'humaine prudence, il dirait merveilles II, xii, 545
Qu’il lui fasse tout passer par l’étamine et ne loge rien en sa teste par simple autorité et à crédit I, xxvi, 151
Qu’il sache qu’il sait, au moins I, xxvi, 151
Qui ne vit aucunement à autrui, ne vit guère à soi III, x, 1007
Qu’irions-nous présenter notre misère parmi cette allégresse ? III, v, 894
Qui suit un autre, il ne suit rien. Il ne trouve rien, voire il ne cherche rien. [cf Kant, é Ose te servir de ton propre entendement "] I, xxvi, 151
Qui verrait au delà (de son sens), il verrait au delà de sa vue II, xvii, 657
Quoi, si elle mange votre pain à la sauce d'une plus agréable imagination ? III, v, 883Raison [473 occurrences]
I, Au lecteur, 3 (ce n'est pas raison que tu emploies ton loisir en un sujet si frivole et si vain) ; iv, 24 (ranger Dieu à raison, à coups de flèches) ; xiv, 52 (pour toute raison de sa croyance), 55 (avantage de la raison) ; xvi, 70 (c'est raison qu'on face grande différence entre les fautes qui viennent de notre faiblesse, et celles qui viennent de notre malice [...] les règles de la raison) ; xxi, 105 (la preuve de la raison, non de l’expérience) ; xxiii, 111 (hors de nos raisons humaines), 112 (la raison humaine est une teinture infuse), 116 (hors des gonds de raison), 117 (Les premières et universelles raisons [...] rapportant les choses à la vérité et à la raison [...] mettre en trafic la raison même), 118 (ceux-là la raison, ceux-ci la force [...] vraie raison) ; xxvi, 152 (vérité et raison sont communes à un chacun), 153 (pas raison de nourrir un enfant au giron de ses parents), 154 (choix et triage de ses raisons), 155 (que la raison pour guide), 161 (raisons naturelles et palpables) ; xxvii, 178 (pas à l'aventure sans raison que nous attribuons à simplesse et ignorance la facilité de croire et de se laisser persuader), 179 (ce où notre raison ne peut aller) ; xxx, 198 (hors les barrières de la raison) ; xxxi, 202 (juger par la voie de la raison, non par la voix commune), 210 (règles de la raison) ; xxxiv, 220 (au train de la raison) ; xliv, 271 (nous ordonne d’aller toujours même chemin) ;
II, xii, 428 (ma concupiscence moins débauchée que ma raison) ; 441 (accompagner notre foi de toute la raison qui est en nous), 445 (par la raison de leur jugement), 448 (les chétives armes de leur raison), 449 (que notre raison faut à établir), 452 (l’usage d’une âme raisonnable), 485 (la raison, la science et l’honneur), 488 (l’obéir est le principal office d’une âme raisonnable), 492 (appréhension de la raison), 499 (selon raison), 506, 516 (notre raison), 518 (il faudrait lui dire de la part de la raison humaine), 523 (j’appelle raison nos rêveries et nos songes), 524 (l’apparence de la raison humaine), 531 (vie, raison et liberté), 532 (la vertu ne peut être sans raison), 539 (outil souple, contournable et accommodable à toute figure), 540 (cette belle raison humaine), 540-541 (fait la différence entre les présuppositions), 541 (par la voie de la raison), 542 (voyons ce que l’humaine raison nous a appris de soi et de l’âme), 545 (ce qui est capable de raison), 545 (l’homme, son sens et sa raison), 565 (cette apparence de discours que chacun forge en soi – un instrument de plomb et de cire, allongeable, ployable et accommodable à tous biais et à toutes mesures), 570 (avant que les principes qu'Aristote a introduits, fussent en crédit, d'autres principes contentaient la raison humaine), 571 (j’aimais mieux suivre les effets que la raison), 578, 580 (belle raison humaine s'ingérant par tout de maîtriser et commander, brouillant et confondant le visage des choses selon sa vanité et inconstance), 581 (un pot à deux anses), 583, 591 (Lucrèce, IV), 592 (raison des-raisonnable, folle et forcenée), 596 (notre raison et notre âme), 601 (aucune raison ne s’établira sans une autre raison) ;
xvii, 654 (un glaive double et dangereux) ; xix, 668 ( il s'en voit plusieurs que la passion pousse hors les bornes de la raison) ; xxx, 713 (raison universelle et naturelle) ; xxxiii, 733 (c'est beaucoup de pouvoir brider nos appetits par le discours de la raison) ; xxxvii, 783 (que trois témoins et trois docteurs régentent l'humain genre, ce n'est pas là raison)
III, i, 794 (esclave, je ne le dois être que de la raison) ; ii, 815 (ma raison est celle même que j’avais en l’âge plus licencieux) ; 816 (renforcement de notre raison) ; viii, 933, 934 (ma raison a des impulsions et agitations journalières et casuelles:), 935 (ma raison n'est pas habituée à se courber et fléchir) ; ix, 990 (Diogène de Sinope), 996 (raison trouble-fête) ; xi, 1026 (un instrument libre et vague [...] les hommes, aux faits qu'on leur propose, s'amusent plus volontiers à en chercher la raison qu'à en chercher la vérité), 1031 (que la raison y est faible) ; xii, 1045 (avertir à coups de fouet les mauvais disciples quand la raison n’y peut assez), 1049 (cette raison qui se manie à notre poste) ; xiii, 1065 (quand la raison nous faut, nous y employons l’expérience).
Raisonnement du renard II, xii, 460
Raisonner leur dire, et par ce moyen ils aiguisaient ensemble leur entendement et apprenaient le droit I, xxv, 142
Rapiècement et bigarrure II, xx, 675
Récite l’homme III, ii, 804
Recommandons la [la vieillesse] à ce Dieu [Apollon], protecteur de santé et de sagesse, mais gaie et sociale III, xiii, 1116
Récompenses d’honneur II, vii, 381
Reconnaissance de l’ignorance II, x, 409
Redire ce qu’on nous a dit I, xxvi, 150
Regarder ce qu'on mange III, xiii, 1103
Règle des règles, que chacun observe celles du lieu où il est: I, xxiii, 118
Règle fortuite du devoir II, xii, 578
Règles à troubler III, xiii, 1083
Religion(s) [118 occurrences]
Religion qui couvre les vices II, xii, 444
Remèdes qui importunent III, xiii, 1086
Remourir encore un coup, mais d’une mort plus vive II, vi, 377
Rencontrer de fortune dans les bons auteurs ces mêmes lieux que j'ai entrepris de traiter, I, xxvi, 146
(Renversement des reproches et arguments) III, viii
Repentir III, ii
Ressemblance des enfants aux pères II, xxxvii, 758
Retenir à tout nos dents et nos griffes l'usage des plaisirs de la vie I, xxxix, 246
Retirer son âme de la presse I, xxiii, 118
Rêve I, xxi xlix ; II, xii, 461, 580, 581 ; xxv xxxvii ; III, iv xi ; xiii, 1098, 1099
Rêverie(s) [resverie(s) ; 27 occurrences]
Rêverie(s) [resverie(s) ; 27 occurrences]
Rêveries d'homme qui n'a goûté des sciences que la croûte première, en son enfance, et n'en a retenu qu'un général et informe visage I, xxvi, 146
Revers de la vérité I, ix, 37
Rien cru si fermement que ce qu'on sait le moins [Belle critique de la conviction, poursuivie par Nietzsche] I, xxxii, 215
Rien faire autre, qui ne fût dissemblable III, xiii, 1065
Rien ne m'est à digérer fâcheux en la vie de Socrate que ses extases et ses démonneries III, xiii, 1115
Rien si dissociable et sociable que l’homme I, xxxix, 238
Rois et philosophes fientent, et les dames aussi III, xiii, 1085
Rouet II, xii, 601
Ruine d’un État I, xxiii, 119
Sage(s) [156 occurrences]
Sage amoureux (Sénèque) III, v, 891
Sages ne pouvons-nous être que de notre propre sagesse I, xxv, 138
Sagesse [75 occurrences]
Sagesse acquise par l’entremise et faveur de la beauté III, xii, 1058
Sagesse de ma leçon III, v, 887
Sagesse gaie et civile III, v, 844
Saint Augustin [12 occurrences]
Saint Augustin allègue avoir vu quelqu'un qui commandait à son derrière autant de pets qu'il en voulait I, xxi, 103
Saint Augustin, Origène et Hippocrate ont publié les erreurs de leurs opinions ; moi, encore, de mes mœurs. Je suis affamé de me faire connaître ; et ne me chaut à combien, pourvu que ce soit véritablement III, v, 847
Saint Augustin témoigne avoir vu, sur les reliques Saint Gervais et Protaise, à Milan, un enfant aveugle recouvrer la vue I, xxvii, 181
Sa leçon se fera tantôt par devis, tantôt par livres I, xxvi, 160
Sapere aude [Horace, Épîtres, I, ii, 40 ; caractérisé par Kant (Qu'est-ce que les Lumières ?) comme la devise des Lumières ; c'était aussi la devise de Gassendi] I, xxvi, 159
Sauce d'une plus agréable imagination III, v, 883
Savant(s) [sçavan(t)(ç) 50 occurrences)]
Savants III, iii, viii
Savants du savoir d'autrui I, xxv, 138
Savants ne connaissent autre prix que de la doctrine II, xvii, 657
Savants que de la science présente, non de la passée, aussi peu que de la future I, xxv, 136
Savoir être à soi I, xxxix, 242
Savoir jouir loyallement de son être III, xiii, 1115
Savoir par cœur n’est pas savoir I, xxvi, 152
Sceptre et marotte III, viii, 927
Science(s) [291 occurrences]
Science de gueule I, li, 306
Science de l’inscience III, xii, 1057
Secousses diverses du doute et de la consultation II, xvii, 644
Se fait-il ? faudrait-il dire III, xi, 1027
(Se moquer de la philosophie) [DL, 6, 64] II, xii, 511
Sembable et dissemblable III, xiii
Sens II, xii, 448, 560, 587, 588 ; xvii, 657 (partage du sens) ; III, viii, 930
Senteurs I, lv, 314
Se sentir I, xxvi, 161-2
Se tenir ainsi entier et découvert sans considération d’autrui II, xvii, 649
S'étudier à soi III, iii, 819
Seul livre au monde de son espèce II, viii, 385
Si, comme la vérité, le mensonge n’avait qu’un visage, nous serions en meilleurs termes. Car nous prendrions pour certain l'opposé de ce que dirait le menteur. Mais le revers de la vérité a cent mille figures et un champ indéfini I, ix, 37
Signes exprès de bêtise III, xiii, 1075
Si j’avais à revivre, je revivrais comme j’ai vécu III, ii, 816
Si j’avais des enfants mâles III, xiii, 1100
Si je durais à vivre long temps, je ne crois pas que je n'oubliasse mon nom propre, comme ont fait d'autres II, xvii, 651
Si j’étais du métier, je naturaliserais l'art autant comme ils artialisent la nature. III, v, 874
Singeries d’Appolonius [de Tyane] et de Mahomet III, x, 1013
Si nous tenions à Dieu par lui, non par nous II, xii, 441
Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer, qu'en répondant : Par ce que c'était lui ; par ce que c'était moi. Il y a, au delà de tout mon discours, et de ce que j'en puis dire particulièrement, ne sais quelle force inexplicable et fatale, médiatrice de cette union. Nous nous cherchions avant que de nous être vus, et par des rapports que nous entendions l'un de l'autre, qui faisaient en notre affection plus d'effort que ne porte la raison des rapports, je crois par quelque ordonnance du ciel : nous nous embrassions par nos noms. I, xxviii, 188
Si vous êtes couard et qu'on vous honore pour un vaillant homme, est-ce de vous qu'on parle ? III, v, 847
Sociabilité I, ix
Société publique n’a que faire de nos pensées ; mais le demeurant, comme nos actions, notre travail, nos fortunes et notre vie propre, il la faut prêter et abandonner à son service et aux opinions communes I, xxiii, 118
Socrate [Socrates, 116 occurrences]
Socrate amoureux et affolé de la beauté III, xii, 1057
Socrate était homme ; et ne voulait ni être ni sembler autre chose III, v, 892
Socrate et la puissance des baisers (Xénophon) III, v, 881
Socrate et son objet amoureux (Xénophon) III, v, 892
Socrate mignon d’Archélaus (DL) II, xii, 556
Socrate, notre précepteur III, xiii, 1113
Socrate prise la volupté corporelle III, xiii, 1113
Socrate (propension au vice) II, xi
Socrate ses extases et ses démoneries III, xiii, 1115
Solitude III, ii
Sollicitations mentales et manuelles I, xxi
Sonder jusqu’au-dedans II, i, 338
Songes III, xiii, 1098, 1099
Songes valent mieux que discours II, xii, 568
Sophocle, étant compagnon en la Préture avec Périclès, voyant de cas de fortune passer un beau garçon: O le beau garçon que voilà, fait-il à Périclès. Cela serait bon à un autre qu'à un Préteur, lui dit Périclès, qui doit avoir, non les mains seulement, mais aussi les yeux chastes [cf Cicéron] I, xxx, 199
(La) Sottise est une mauvaise qualité ; mais de ne la pouvoir supporter, et s'en dépiter et ronger, comme il m'advient, c'est une autre sorte de maladie qui ne doit guère à la sottise en importunité ; et est ce qu'à present je veux accuser du mien [de mon esprit] III, viii, 923
Souvenance pleine, jugement creux I, xxv, 139
Souverain bonheur et félicité en laquelle le sage est logé par sa vertu II, xii, 593
Spectacle de la jeunesse pour les vieillards (Platon) III, v
(Style et expression de Montaigne) II, xvii
Subtilités aigües, insubstancielles II, xi
Subtilités épineuses de la Dialectique I, xxvi, 163
Suffisant lecteur I, xxiv
Suffisant théâtre l’un à l’autre I, xxxix, 247
Suivre entièrement les façons et formes reçues I, xxiii, 118
Suivre le bon parti jusques au feu, mais exclusivement si je puis III, i, 792
Sujet merveilleusement vain, divers, et ondoyant I, i, 9
Superstition verbale III, v, 888
Suppléer à la résistance et au défaut qu'il pense être en la conception d'autrui III, xi, 1028
Supplice de l’adultère (Catulle) III, v, 864
Sur des vers de Virgile [titre du chapitre] III, v, 840
(Surestimation de l’homme) II, xvii, 634
Sympathie II, xii, 634
Symptôme d’un siècle débordé III, ix, 946
(Tabou verbal) III, v, 847, 888
Tantôt par devis, tantôt par livre I, xxvi, 160
Tel a été miraculeux au monde, auquel sa femme et son valet n'ont rien vu seulement de remarquable. Peu d'hommes ont été admirés par leurs domestiques III, ii, 808
Tel de ma connaissance s’est perdu III, v, 860
Telle ou telle sentence de Cicéron I, xxvi, 152
Tel se conduit bien qui ne conduit pas bien les autres et fait des Essais qui ne saurait faire des effets III, ix, 992
Témérité de nos propositions III, xi, 1030
Témoignage d’autrui II, xii, 507
Témoignage véritable I, xxxi, 205
Temps [541 occurences]
Temps chose mobile II, xii, 603
Temps et argent (Sénèque) III, x
Temps médecin de nos souffrances III, iv, 836
Tenir à son devoir par la raison simple III, i, 792
Terre qui se mouvait II, xii, 570
Tête bien faite I, xxvi, 150 ; III, xiii, 1073
Tête bien pleine I, xxvi, 150
Tierce (espèce), des âmes réglées et fortes d'elles-mêmes
Torche-cul I, xlix, 298
Touche de la vérité III, xi, 1028
Toujours la variation soulage, dissout et dissipe III, iv, 836
Tourbe des écrivailleurs II, xxxii, 722
Tous jugements en gros sont lâches et imparfaits, III, viii, 943
Tout abrégé sur un bon livre est un sot abrégé III, viii, 939
Tout ce qui peut être fait un autre jour, le peut être aujourd'hui I, xx, 88Tout abrégé sur un bon livre est un sot abrégé III, viii, 939
Tout dire II, xvii, 648 ; III, ii ; v, 845 ; ix, 981
Toute sorte de paillardise (DL, III, 81 ?) III, xiii, 1071
Toute sorte de tyrannie, et la parlière, et l'effectuelle III, viii, 931
Toute sorte de tyrannie, et la parlière, et l'effectuelle III, viii, 931
Toutes choses ont leur saison, les bonnes et tout II, xxviii, 702
Toutes grandes mutations ébranlent l'État, et le désordonnent III, ix, 958
Tout exemple cloche III, xiii, 1070
Tout fourmille de commentaires ; d’auteurs, il en est grande cherté III, xiii, 1069
Tout homme peut dire véritablement III, viii, 928
Tout licencieux qu’on me tient III, v, 852
Tout lieu retiré requiert un promenoir. Mes pensées dorment, si je les assis III, iii, 828
Tout mouvement nous découvre I, l (50), 302
Tout lieu retiré requiert un promenoir. Mes pensées dorment, si je les assis III, iii, 828
Tout mouvement nous découvre I, l (50), 302
Tout sec [négation de l’existence des dieux par deux Anciens] II, xii, 516
Trahir les promesses III, xii, 1059
Traiter de bonne foi avec un sot III, viii, 925
Traiter des causes III, xi, 1026
Tristesse I, ii ; II, xx ; III, iv, 830
Trois commerces III, iii, 818
(Trois genres de la philosophie) II, xii, 502
Troisième allongeail III, ix, 963
Tromperie et son rang III, i, 795
Trop bonne opinion que l’homme a de soi II, xvii, 634
Tu meurs de ce que tu es vivant III, xiii, 1091
Tyrannie I, xxiii, 110 ; II, xii, 449 ; III, ix, 946, 958, 959
Tyrannie de nos croyances II, xii, 539
Tyrannie parlière III, viii ("De l'Art de conférer"), 931
(les) Tyrans pour faire tous les deux ensemble, et tuer et faire sentir leur colère, ils ont employé toute leur suffisance à trouver moyen d'allonger la mort. Ils veulent que leurs ennemis s'en aillent, mais non pas si vite qu'ils n'aient loisir de savourer leur vengeance. Là dessus ils sont en grand peine: car, si les tourments sont violents, ils sont courts ; s'ils sont longs, ils ne sont pas assez douloureux à leur gré: les voilà à dispenser leurs engins. Nous en voyons mille exemples en l'Antiquité, et je ne sais si, sans y penser, nous ne retenons pas quelque trace de cette barbarie. Tout ce qui est au delà de la mort simple, me semble pure cruauté. II, xxvii, 700.
Un ancien [Diogène de Sinope] à qui on reprochait qu'il faisait profession de la Philosophie, de laquelle pourtant en son jugement il ne tenait pas grand compte, répondit que cela c'était vraiment philosopher (DL VI, 64) II, xii, 511
Une fois bien fol III, vi, 900
Une plus agréable imagination ? III, v, 883
Union du corps et de l’esprit (Augustin) II, xii, 539
Un jour est égal à tous jours I, xx, 93
Un livre de bonne foi Au lecteur, 3
Un mot de moi-même II, xi, 427
Un peu de chaque chose, et rien du tout, à la française I, xxvi, 146Un quart d’heure de passion sans conséquence, sans nuisance, ne mérite pas des préceptes particuliers III, xii, 1051
(l')Usage nous dérobe le vrai visage des choses I, xxiii, 116
Utile et honnête III, i, 790
Vacations farcesques III, x, 1011
Vagabonde liberté de nos fantaisies I, xiv, 58
Vagabonde liberté de nos fantaisies I, xiv, 58
(la) Vaillance (de qui c'est l'effet de s'exercer seulement contre la résistance,
Nec nisi bellantis gaudet cervice juvenci [Claudien, lettre I)
s'arrête à voir l'ennemi à sa merci. Mais la pusillanimité, pour dire qu'elle st aussi de la fête, n'ayant pu se mêler à ce premier rôle, prend pour sa part le second, du massacre et du sang. Les meurtres des victoires s'exercent ordinairement par le peuple et par les officiers du bagage: et ce qui fait voir tant de cruautés inouïes aux guerres populaires, c'est que cette canaille de vulgaire s'aguerrit et se gendarme à s'ensanglanter jusques aux coudes et à déchiqueter un corps à ses pieds, n'ayant ressentiment d'autre vaillance II, xxvii, 693-694
Vain, divers, et ondoyant I, i, 9
Vanité(s) [62 occurrences]
Vanité I, li ; III, ix, 988
Vanité de désirs et cogitations qui nous divertissent III, xiii, 1114
Variation continuelle des choses humaines I, xlix, 297
Variation soulage, dissout et dissipe III, iv, 836
Vaut il pas mieux demeurer en suspens que de s'infrasquer en tant d'erreurs que l'humaine fantaisie a produites ? II, xii, 504
Vénération des opinions et mœurs approuvées I, xxiii, 115
Vengeance III, iv, 835
Vengeons-nous à en médire III, vii, 916 ; cité par Nietzsche, Nachgelassene Fragmente, Herbst 1880.6[37] „Vengeons nous, par en médire“ Montaigne
Vénus III, v, 877
Vérité(s) [verité(s), 264 occurrences]
Vérité à chercher I, lvi, 317 ; III, xiii, 1065
Vérité a ses empêchements, incommodités et incompatibilités avec nous III, x, 1006
Vérité bornée par des montagnes II, xii, 579
Vérité chose si grande III, xiii, 1065
Vérité et multitude III, xi, 1028
Vérité n’a qu’un visage I, ix, 37
Vérité ne se juge point par autorité et témoignage d’autrui II, xii, 507
Vérité n’est jamais matière d’erreur II, vi, 379
Vers de Virgile III, v, 840
Vers la réformation par la dernière des difformations III, xii, 1043
Vertu économique requise d’une femme mariée III, ix, 975
Vices condamnés par la raison et la nature chacun selon sa mesure III, ii
Vices forgés par l’opinion des hommes III, ii
Vie n’est de soi ni bien ni mal I, xx, 93
Vie populaire et privée III, ii, 805
Vif, parce que vous êtes : mort, par ce que vous n'êtes plus [cf Épicure, Lettre à Ménécée, X, § 125 ; Cicéron, Tusculanes, I, xxxviii, 91-92] I, xx, 95
Vicieuse façon d’opiner III, x
Vie mouvement inégal, irrégulier et multiforme III, iii, 819Vie est un mouvement III, ix, 988
Vieillesse traitée plus tendrement III, xiii, 1116
Vie n’est que mouvement (Aristote) III, xiii, 1095
Vin trempé III, xiii, 1104
Violente maîtresse d’école (la nécessité) I, xlvii, 282
Visage du vice en la volupté III, ii, 815
Vivre à propos III, xiii, 1108
Voie de la parole II, xviii, 667
Voir au-delà de sa vue II, xvii, 657
Voire les arguments de la philosophie vont à tous coups côtoyant et gauchissant la matière, et à peine essuyant sa croûte III, iv, 834
Voir son vice et l’étudier III, v, 845
Voix de la commune et de la tourbe, mère d’ignorance II, xvi, 624
Voix du peuple (Démétrius [général macédonien puis roi d’Asie]) II, xvi, 624
Volonté I, xxi, 102 ; II, xvii, 647 ; III, ii, 814
Volupté aidée par des miroirs (Sénèque) II, xii, 599
Volupté Aristippique III, ix, 989
Volupté à seulement voir le juste et doux mélange de deux jeunes beautés III, v, 895
Volupté chez l’enfant III, xiii, 1111
Volupté et vice III, ii, 815
Volupté but ultime I, xx, 82
Voluptés de toutes sortes II, xii, 580 ; xvii, 632
Voluptés doivent être reçues III, xiii, 1109, 1113
Voluptés naturelles III, v, 892 ; xiii, 1109 , 1113
Voluptés nouvelles (Cicéron) III, xiii, 1106
Vraie et naïve philosophie I, xxxix, 248
Vraie liberté, c’est pouvoir toute chose sur soi III, xii, 1046
Vraie raison et essentielle … dans le sein de Dieu II, xii, 541
Vraiment philosopher (Diogène Laërce VI, 64) II, xii, 511
Vraisemblable I, xxvii, 178, 180
Vue des angoisses d’autrui I, xxi, 97.
(le) Vulgaire, n’ayant pas la faculté de juger les choses par elles-mêmes, se laissant emporter à la fortune et aux apparences II, xii, 439
Xénophane fait Dieu rond II, xii, 515
Xénophon, au giron de Clinias, écrivit contre la volupté Aristippique III, ix, 989
Zénon et sa civilité (Diogène Laërce) III, v, 878
Zénon [de Citium] amoureux de Chrémonides (DL, VII, 17) III, x, 1015
Michel Eyquem de Montaigne, né le 28 février 1533 et mort le 13
septembre 1592 à Saint-Michel-de-Montaigne (Dordogne)