Beaumarchais : « Je me jette à corps perdu dans le théâtre ; me fussé-je mis une pierre au cou ! Je broche une comédie dans les mœurs du sérail ; auteur espagnol, je crois pouvoir y fronder Mahomet sans scrupule : à l’instant un envoyé … de je ne sais où se plaint que j’offense dans mes vers la Sublime Porte [les Turcs], la Perse, une partie de la presqu’île de l’Inde, toute l’Égypte, les royaumes de Barca, de Tripoli, de Tunis, d’Alger et de Maroc : et voilà ma comédie flambée, pour plaire aux princes mahométans, dont pas un, je crois, ne sait lire, et qui nous meurtrissent l’omoplate, en nous disant : « chiens de chrétiens » ! Ne pouvant avilir l’esprit, on se venge en le maltraitant. […] Que je voudrais bien tenir un de ces puissants de quatre jours […] je lui dirais … que les sottises imprimées n’ont d’importance qu’aux lieux où l’on en gêne le cours ; que sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur ; et qu’il n’y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits. […] pourvu que je ne parle en mes écrits, ni de l’autorité, ni du culte, ni de la politique, ni de la morale, ni des gens en place, ni des corps en crédit, ni de l’opéra, ni des autres spectacles, ni de personne qui tienne à quelque chose, je puis tout imprimer librement, sous l’inspection de deux ou trois censeurs. »
Le Mariage de Figaro (1784), V, iii.
VOLTAIRE : « Dans Paris quelquefois un commis à la phrase
Me dit : " À mon bureau venez vous adresser ;
Sans l'agrément du Roi, vous ne pouvez penser.
Pour avoir de l'esprit allez à la police ;
Les filles y vont bien sans qu'aucune en rougisse :
Leur métier vaut le vôtre, il est cent fois plus doux. " »
Épîtres, À M. Pigal.
Poésies diverses CII, Au roi du Danemark Christian VII sur la liberté de la presse, janvier 1771.
A - On bute sur les formules "on n’a pas le droit de dire n’importe quoi, de dire des contre-vérités", "il faut une limite à la liberté d'expression". Sont invoqués des "faits historiques" établis pour tout éternité, ou le critère subjectif de l’exercice de l’intelligence et de la décence. Le débat public requiert, pour être politiquement républicain et intellectuellement productif, que l’on ne fasse pas de la vérité des propos, de la qualité du style ou de l'humour, le critère d'un droit à la parole.
A / 1) La vérité est ce qui a résisté à la critique, et non pas ce qui en a été protégé.
La vérité ou la qualité des propos tenus ne sont pas plus le critère du droit à la parole que l'innocence de l'inculpé n'est le critère du droit à un avocat ET à un jugement en contradictoire selon les règles de l'État de droit.
C'est d'ailleurs ce qui permet l'expression publique des peu vraisemblables croyances monothéistes, apparues il y a plus de 2 500 ans pour les plus anciennes, chez des peuples primitifs et obscurantistes du Moyen-Orient, en Asie actuelle, sur l'axe Nazareth-Jérusalem-Bethléem-Hébron-Médine-La Mecque, et depuis répandues sur la Terre entière. Invraisemblance reconnue par les tenants de la foi, car sans invraisemblance, plus besoin de foi ... « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, [...] », dit la Déclaration... de 1789 et donc notre bloc de constitutionnalité ; même ...
On n'invoque jamais l'horreur du crime pour supprimer ou limiter ces droits de la défense et le droit à procès en bonne et due forme, appel et recours en cassation, voire recours à la C. E. D. H. . Mais dans le domaine médiatico-politico-intellectuel, il suffit que des propos soient déclarés " inacceptables" par une petite caste trépignant et pétitionnant son indignation, par un administrateur de groupe sur les réseaux sociaux, ou par deux ministres de l'ancien gouvernement Borne II dans le cas de CNews et Europe1, pour que toute argumentation, toute probité, soit abandonnée.
Edwy Plenel contre Bernard Notin en 1990, Nicolas Weill contre Marc Sautet en juin 1996. Les Inrockuptibles et le journaliste Marc Weitzmann contre Renaud Camus en avril 2000, Lionel Paoli contre Pascal Sevran, le CCIF contre Ivan Rioufol et Georges Bensoussan, etc..
Venues renforcer la loi Pleven initiale
loi similaire à l'ancien article 166 du Code pénal d'Alsace-Moselle (abrogé en janvier 2017) qui réprimait l'outrage à une communauté religieuse,
il y a :
La loi Arpaillange n° 90-615 du 13 juillet 1990 tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe créant un article 24 bis dans la loi sur la liberté de la presse.
la loi Sarkozy/Perben n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique,
le décret Perben n°2005-284 du 30 mars 2005 relatif aux contraventions de diffamation, d'injure et de provocation non publiques à caractère discriminatoire,
la loi Hortefeux/Dati n° 2008-496 du 27 mai 2008 portant diverses dispositions d'adaptation au droit communautaire dans le domaine de la lutte contre les discriminations
le projet de loi Valls/Cosse/Kanner/Bareigts N° 3679 « Égalité et citoyenneté ». qui, par son côté " loi d'exception " (articles 37 et 39), fit frémir le Conseil d'État. Devenu loi n° 2017-86 du 27 janvier 2017 relative à l'égalité et à la citoyenneté.
NB. La loi Raffarin/Perben n° 2003-88 du 3 février 2003 visant à aggraver les peines punissant les infractions à caractère raciste, antisémite ou xénophobe (proposition de loi de Pierre Lellouche et Jacques Barrot) ne touche pas à la loi sur la liberté de la presse.
Une chronique assez détaillée des poursuites engagées contre diverses personnalités est tenue sur la page du groupe facebook Liberté d'expression..
A / 3) La liberté d'expression est brimée par l'usage d'un vocabulaire quasi orwellien. Or une telle liberté devrait valoir pour tous, et pour tous les sujets ; à défaut, elle se résume à un privilège.
La Déclaration de 1789 affirme l’égalité comme principe d’attribution des droits de l’homme et des droits en général, et la liberté comme le premier de ces quatre droits. Elle fait ensuite une place exceptionnelle, et qui coûta très cher à leurs promoteurs, dont les noms sont hélas trop peu connus (quand auront-ils droit à un hommage officiel ?) aux libertés d’opinion et d’expression défendues aussi, c'est surprenant, par Robespierre :
« Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. » Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, article 10, proposé par Louis de Castellane (1758-1837, emprisonné sous la Terreur) et Jean-Baptiste Gobel (1727 - mort guillotiné le 13 avril 1794).
« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. » Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, article 11, proposé par le duc Louis-Alexandre de La Rochefoucauld d’Enville (1743 - tué le 4 septembre 1792 par des volontaires qui faisaient la chasse aux aristocrates).
« L’imprimerie et la librairie sont libres. »
Loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 [Jules Ferry], article 1er. [PFRLR, Principe fondamental reconnu par les lois de la République ; concept provenant des jurisprudences administrative et constitutionnelle.].
Depuis : « Le service public de l'enseignement supérieur est laïc et indépendant de toute emprise politique, économique, religieuse ou idéologique ; il tend à l'objectivité du savoir ; il respecte la diversité des opinions. Il doit garantir à l'enseignement et à la recherche leurs possibilités de libre développement scientifique, créateur et critique. » Loi Savary 84-52 du 26 janvier 1984, article 3, alinéa 1. [PFRLR].
Une série de termes ont été soit inventés soit détournés pour dénaturer les notions communes, orienter insidieusement le débat et surtout déconsidérer a priori l’adversaire ; tels fascisme homophobie islamophobie et négationnisme ; d’autres ont pris une connotation qui bloque les débats publics, comme extrême droite. Dans les deux cas, c’est une police primaire de la parole ; Montaigne parlait de " tyrannie parlière "; Pierre Gassendi de " tyrannie des esprits " [tyrannis ingeniorum] ; Voltaire évoquait une forme de tyrannie dans ces lignes :« On n'a jamais fait croire des sottises aux hommes que pour les soumettre. La fureur de dominer est de toutes les maladies de l'esprit humain la plus terrible. [...] Nous devons être jaloux des droits de notre raison comme de ceux de notre liberté. Car plus nous serons des êtres raisonnables, plus nous serons des êtres libres. [...] Le droit de dire et d'imprimer ce que nous pensons, est le droit de tout homme libre dont on ne saurait les priver sans exercer la tyrannie la plus odieuse. » (" Lettre XIII à l'occasion des miracles. Adressée par Mr. Covelle à ses chers Concitoyens ", in Collection des Lettres sur les Miracles écrites à Genève et à Neufchatel, 1767). Ernest Renan dénonçait la " tyrannie spirituelle " créée par le christianisme (cf L'Avenir religieux des sociétés modernes).
La police primaire de la parole génère une police secondaire de la pensée (cf Kant sur la liberté de penser), Ainsi, on pourra reprocher à l'adversaire politique, que la polémique transforme en ennemi, non seulement ce qu'il dit, mais aussi les mots qu'il emploie ; au besoin, on les changera, la déformation préalable servant admirablement l'indignation.
« Ma foi l'anticommunisme de Gide, depuis le retour de l'U.R.S.S. ne lui a pas subitement ôté son talent. Gide écrit toujours aussi admirablement. Mais depuis dix ans, l'anticommunisme a souillé le caractère universel du « message » gidien. Depuis 1936, il y a un Gide figé, amer, frivole. Un Gide qui, en 1947, n'a plus derrière lui ce qu'il a eu pendant vingt ans : la jeunesse. Un Gide qui ne sait plus enseigner la ferveur, mais la peur, mais un refus, un rejet. »
Edgar Morin [Nahoum], " « Familles, je vous haïssais » André Gide et le Prix Nobel ", Action, n° 164 du 19 au 25 novembre 1947.
« Un anticommuniste est un chien, je ne sors pas de là, je n’en sortirai plus jamais. » Jean-Paul Sartre, Les Temps Modernes, octobre-novembre 1961.
" Selon le témoignage de nombreux auteurs anciens, les Juifs étaient perçus comme arrogants, inhospitaliers, asociaux et misanthropes. Ils refusaient de partager le pain ou un repas avec des non-Juifs, de se marier avec eux ou de rendre hommage à leurs dieux. Ce dernier point était ressenti avec une acuité particulière, car le polythéisme des différents peuples les rendait tolérants à l’égard des religions étrangères, dans lesquelles ils trouvaient des similitudes. Le monothéisme des Juifs faisait figure d’anomalie. Cela ne signifie pas pour autant qu’ils suscitaient ce qu’on appellera plus tard l’antisémitisme, estime Jasper Griffin, un spécialiste anglais de littérature grecque et latine, en rendant compte du livre de Schäfer dans la New York Review of Books. De nombreux textes anciens témoignent d’un respect intrigué à l’égard de ce peuple pas comme les autres. Le philosophe Théophraste, digne élève d’Aristote, y voyait une « nation de philosophes ». Aussi les incidents qui ont pu faire croire à des accès d’antisémitisme avant l’époque chrétienne doivent-ils être interprétés avec prudence. Schäfer évoque une explosion de violence antijuive qui se produisit dans la ville égyptienne d’Élephantine, près d’Assouan, en 410 avant J.-C.. Mais il s’agissait d’une révolte contre une garnison juive au service des Perses, qui avaient étendu leur empire jusque dans la haute vallée du Nil. Le premier véritable pogrom eut cependant bien lieu avant l’expansion du christianisme, à Alexandrie en 38 après J.-C. Les Juifs réclamaient les mêmes droits et statut que les Grecs et leurs revendications se sont brutalement retournées contre eux. Leurs boutiques et maisons ont été incendiées, avec meurtres et pillages à la clé. De manière significative, le polémiste grec Apion d’Alexandrie commenta : « Si les Juifs veulent devenir des citoyens d’Alexandrie, pourquoi ne révèrent-ils pas les dieux d’Alexandrie ? » " Une haine antique ", Books n° 69, octobre 2015.
Tacite [vers 55 / vers 118], Histoire, V, 5 : " Les pratiques des Juifs sont ineptes et misérables ; haine hostile à l’égard de tous les autres. "" V, 8 : " Les Juifs étaient le peuple le plus méprisé par les Assyriens, les Mèdes et les Perses ; le roi Antioche [Antiochus IV, vers -215/-163] s’efforça de détruire la superstition nationale et d’introduire la civilisation grecque. " (Dans Annales, XV, 44, on trouve le récit de la persécution des chrétiens par Néron).
Suétone (Ier/IIème siècles) : « Il expulsa de Rome les Juifs qui étaient en effervescence continuelle à l’instigation d’un certain Chrestus. » [Iudaeos impulsore Chresto assidue tumultuantis Roma expulit.] Vies des douze Césars, " Claude ", XXV).
Justin de Naplouse [IIe siècle] : « Votre main est levée pour le mal ; car, après avoir tué le Christ, vous n’en avez pas même le repentir ; vous nous haïssez, nous qui par lui croyons au Dieu et Père de l’univers, vous nous mettez à mort chaque fois que vous en obtenez le pouvoir ; sans cesse vous blasphémez contre lui et ses disciples. » (Dialogue avec Tryphon le Juif, 133, 3)
Sur son retour [De Reditu suo], 383-398 : « Le Juif, une créature qui cherche querelle à la bonne nourriture [le porc] ; […] race dégoûtante qui pratique la circoncision : cette race est la racine de la bêtise […] leur cœur est plus froid que leur croyance. »
- un anti-judaïsme philosophique non chrétien, anti-religieux, voire athée, qui est une critique rationaliste du dogme monothéiste et de sa constitution par les Hébreux ; cf Voltaire, Arthur Schopenhauer, Karl Marx et Frédéric Nietzsche.
« l’organe de représentation politique de la communauté juive organisée et son porte - parole. »Hostilité également à la prétention de ce communautarisme à exercer une police de la parole, depuis la loi Gayssot jusqu'aux pressions du CRIF pour l'interdiction de la conférence avec Stéphane Hessel à l'ENS-Ulm, ou jusqu'à celles de Serge Klarsfeld pour l'annulation de la commémoration du 50e anniversaire de la mort de l'écrivain Louis-Ferdinand Céline avec les Archives de France.
1975 : " Le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale " (72 voix pour, 35 contre, 32 abstentions).C'est précisément ce que Pierre-André Taguieff appella la " nouvelle judéophobie ".
1991 : " L'Assemblée générale décide de déclarer nulle la conclusion contenue dans le dispositif de sa résolution 3379. " (111 voix pour, 25 contre, 13 abstentions).
« Pour assassiner, rien de tel que l'usage des armes de destruction massive : antisémitisme, fascisme, racisme, colonialisme... J'ai l'habitude. » (Michel Onfray, " L'expo [Albert] Camus et les guillotines en papier ", Le Nouvel Obs, 14 septembre 2012 ; Renaud Camus appelle cela les armes absolues du langage).
Dérapage : délit d’opinion à géométrie variable ; ainsi la journaliste Vanessa Schneider est épargnée pour sa formule (fausse d’ailleurs) sur le père de Nicolas Sarkozy : « Juif hongrois coureur de jupons » (Libération, 8 juillet 2004). Éric Zemmour, Christophe Bentz et Nadine Morano ont été accablés pour leur emploi du mot « race », mot qui figure pourtant
En 2013, l'Assemblée nationale adopta une proposition de loi visant à supprimer le mot "race" de la législation, mais ce texte ne passa pas l'étape du Sénat où il est en instance depuis le 16 mai 2013.
Éric Zemmour fut ensuite attaqué pour une explication rationnelle des contrôles dits " au faciès ".
« Ce terme 'dérapage' est devenu la nouvelle manière de censurer les gens. Je l'avais déjà observé et analysé et là je le constate à mes dépens. Dès que quelque chose déplaît à la 'bien-pensance', qui a peur de la réalité, elle le taxe de 'dérapage'. C'est devenu un anathème comme 'raciste', 'fasciste' ou 'antisémite' qui permet de diaboliser l'interlocuteur et de couper court à toutes discussions. » (Éric Zemmour, Le Post.fr, 9 mars 2010).
Je peux donner un témoignage personnel : mes parents, instituteurs dans une école occupée des Alpes de Haute-Provence, m'ont toujours dit qu'ils avaient pu compléter leur maigre ordinaire grâce à un cuisinier fridolin anti-Hitler, les paysans du coin étant surtout préoccupés des activités et gros revenus du " marché noir ", et leur offrant seulement ce dont " les cochons ne voulaient plus ".
Détail : terme connoté péjorativement depuis que Jean-Marie Le Pen l'employa à propos de la place de la question des chambres à gaz nazies dans l'histoire de la Seconde guerre mondiale. L’affaire du “ point de détail ” reste un mauvais procès fait à Monsieur Le Pen qui déclara lors du ‘Grand jury’ RTL-’le Monde’ du 13 septembre 1987, en réponse à une question d'Olivier Mazerolle : « Je ne dis pas que les chambres à gaz n’ont pas existé. Je n’ai pas pu en voir. Je n’ai pas étudié spécialement la question. Mais je crois que c’est un point de détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. » Le texte de la question de Mazerolle reste introuvable.
C’est en consultant des ouvrages d’histoire traitant la question comme un détail qu’il avait pu parvenu à cette conclusion, que l’on peut évidemment discuter. Mais l’expression “chambres à gaz” ne figure pas dans le sommaire détaillé (2 pages) de l’ouvrage de Raul Hilberg The Destruction of the European Jews, publié en 1961, 2e édition 1985 (traductions françaises Fayard 1988 et Gallimard, collection Folio-Histoire, 1991). On ne trouvait rien sur les camps d’extermination, ni sur les chambres à gaz, dans Histoire de la seconde guerre mondiale de Liddell Hart (1970, traduction française Fayard 1973), ouvrage auquel se fiait Le Pen et qui avait place parmi les Usuels dans la salle des Imprimés (au fond à gauche) de l'ancienne Bibliothèque Nationale, 58 rue de Richelieu, Paris 2e.
Le manuel Histoire de 1890 à 1945 (Hachette, collection GREHG, classes de première, 1988), mentionnait les chambres à gaz page 235, en une seule ligne, dans la partie “Cours” : “ Après 1942, les chambres à gaz font des camps des usines de mort.” Mais cet ouvrage consacrait quatre lignes au “ nylon, ce textile de synthèse mis au point par des ingénieurs de la firme Dupont de Nemours en 1938 et utilisé de façon industrielle pour confectionner les parachutes, avant de conquérir l’habillement et une foule d’autres usages. ”
Dans la partie " Documents ", le seul témoignage produit est celui du communiste (et stalinien ) Fernand Grenier sur Dachau (témoignage publié dans L’Humanité du 4 mai 1945, " L'enfer de Dachau - ce qu'à vu Fernand Grenier "), Dachau où ces gazages homicides furent reconnus inexistants, notamment par Pierre Vidal-Naquet et Madeleine Rebérioux, sans aucune contestation ultérieure.
L’expression “ chambres à gaz ” ne figurait pas dans le "Thésaurus", index détaillé de l’Encyclopaedia Universalis, publié en 1990. En 1992, Annette Wieviorka publia Déportation et Génocide chez Plon ; ce livre accorda cinq pages sur 506 à la « question [sic] des chambres à gaz » ; ces cinq pages relèvent d’une partie intitulée « Diversité des situations dans les camps » ; leur contenu n’apportait aucun élément nouveau mais se bornait à reconnaître la fausseté d’un certain nombre d’affirmations et de témoignages : ceux de l'abbé Georges Hénocque, du journaliste catholique Joseph Rovan, de l'ethnologue Germaine Tillion, entre autres.
Les historiens Serge Berstein et Pierre Milza ont eux aussi traité la question comme un détail dans L’Allemagne 1870-1991 (Paris : Masson, 1992, 278 pages, collection " Un siècle d'histoire ") ; on n’y lit en effet que ces quelques lignes : “ Dans l’euphorie des premières victoires en Russie s’ébauche un plan bien plus ambitieux ; la ‘solution finale’, c’est-à-dire l’extermination de tous les juifs européens. Chargé en juillet 1941 de dresser un rapport sur la question, Heydrich fait adopter en janvier 1942 un plan qui entre aussitôt en application : construire des camps où les juifs seront parqués et exterminés dans des chambres à gaz. Dans toute l’Europe commencent les grandes rafles destinées à alimenter les convois qui convergent vers Auschwitz, Maïdenek, Belzc, Treblinka, etc., où périront six millions de juifs. ”
Invité sur BFMTV le jeudi 2 avril 2015, le président d'honneur du FN, Jean-Marie Le Pen, réitéra ses propos sur les chambres à gaz, qualifiées de "point de détail de la guerre", qui lui avaient déjà valu d'être condamné, et défendu l'utilité des polémiques dans la progression du FN. Regrette-t-il d'avoir parlé de "point de détail ?", lui a-t-il été demandé par Jean-Jacques Bourdin : " Ce que j'ai dit correspondait à ma pensée, que les chambres à gaz étaient un détail de la guerre, à moins d'admettre que c'est la guerre qui était un détail des chambres à gaz. Je maintiens ces propos car je crois que c'est la vérité ".
" L’ancien président du Front national, Jean-Marie Le Pen, a été condamné mercredi 6 avril à 30 000 euros d’amende pour avoir de nouveau qualifié, il y a un an, les chambres à gaz de « détail » de l’histoire de la seconde guerre mondiale. Le tribunal correctionnel de Paris l’a déclaré coupable de contestation de crime contre l’humanité et a rejeté l’immunité parlementaire qu’invoquait le cofondateur du parti d’extrême droite. " (Le Monde.fr)
" Nous n'avons pas les préjugés de nos ennemis, car la vie est la vie, et pas la haine. Les gays et les lesbiennes ne rendent pas moins de services à la France que des théologiens bizarres et des politiciens sans idées. Croit-on d'ailleurs qu'il n'existe pas d'homosexuels à l'UMP, parmi les rabbins, les mollahs et les pasteurs ? Les populistes homophobes et ceux qui répandent leurs propos se rendent-ils compte que leurs incessantes diatribes libèrent les actes ? Que, si des supposés responsables parlent de manière irresponsable, la brutalité va se sentir justifiée ? Dans tout cela, le mariage est un leurre. Une fois qu'il sera acquis, l'homophobie ne cessera pas, et c'est elle qu'il faut criminaliser. S'il y a quelque chose de dangereux dans une société, c'est le lobby de la bêtise et de la haine. " ("Mariage gay : non à la collusion de la haine", Le Monde.fr, 17 novembre 2012).
« Le terme d’homophobie s’est imposé : ce mot piégé confond (volontairement) le refus de la normalisation symbolique et sociale de l’homosexualité avec l’animosité à l’égard de la personne des homosexuels. L’homophobe, c’est le fasciste d’aujourd’hui. » (Jean Sévillia, Le Terrorisme intellectuel de 1945 à nos jours, Perrin, 2000). Ce néologisme alimente un discours qui stigmatise un délit d’opinion concrétisé par la notion contradictoire de "propos discriminatoires" (titre III de la loi), notion qui ne fait pas de différence entre le désaccord intellectuel et la discrimination en acte. Ce néologisme "homophobie" dissimule par ailleurs le fait que l’homosexualité relève bien davantage de la liberté et de l'amitié (poussée à l'extrême ...) que de l’égalité des droits sociaux et de la conjugalité. Délit d'opinion qui causa la défaite électorale d'un député du Nord, Christian Vanneste, en juin 2012.
« Chacun de nous est libre de critiquer ou d'approuver l'homosexualité, chacun est libre de choisir ou de ne pas choisir tel ou tel comportement sexuel ; cela relève du choix intime de la personne. » (Sénat, séance du 5 mai 1982, Journal Officiel [Débats Sénat], p. 1634).Aujourd'hui la liberté de conscience n'existe plus pour l'homosexualité, et une atteinte se trouve ainsi portée indirectement à la liberté religieuse.
« L’homosexualité n’est pas une fatalité. L’homme est libre. C’est un comportement qu’il faut soit quitter, soit assumer. Si on l’assume, ça doit être dans la discrétion et non en s’affichant comme membres d’une communauté réclamant des droits particuliers et une reconnaissance particulière sur le plan social. J’accepte le comportement, je refuse l’identité de groupe. C’est une ineptie de prétendre qu’il y a un comportement de groupe. Je précise encore que je n’ai aucune agressivité à leur encontre. Simplement, je considère qu’ils ne forment ni un groupe ni une communauté. Ce sont des comportements individuels qui ne doivent pas jouir d’une reconnaissance à travers les termes intégrés de la loi. Je n’interdis rien, je ne demande aucune stigmatisation, aucune punition. Simplement que ça reste un comportement individuel, le plus discret possible … Je n’ai pas dit que l’homosexualité était dangereuse, j’ai dit qu’elle était inférieure à l’hétérosexualité. Si on la poussait à l’universel, ce serait dangereux pour l’humanité.» «Indignation et mobilisation après les propos du député UMP sur l’homosexualité (1) », La Voix du Nord, 26 janvier 2005 [texte pris dans l’arrêt de la Cour de cassation du 12 novembre 2008].
http://www.liberation.fr/societe/01012303767-l-invention-de-l-islamophobie
Ce terme, apparu en français dès 1910,
sert désormais à déconsidérer toute tentative de critique de l'islam et tout débat sur l'application de la laïcité à l'islam. Également appliqué à ceux qui sont opposés à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne.
HCI, janvier 2004 : « Intégration et racisme.
À la suite de la mise en cause de l'un de ses membres M. Claude Imbert, le HCI [Haut Conseil à l'Intégration] a été conduit à préciser les rapports qui existent entre le racisme, l'islamophobie et l'intégration.
Pour avoir usé du terme d'islamophobe, M. Claude Imbert a été accusé de racisme, notamment par le MRAP. Les membres du HCI ont souhaité, avant de prendre une quelconque position, se réunir sereinement et procéder à un échange avec M. Imbert. Il leur est alors apparu que c'est dans le cadre d'un article consacré à la critique de la politique du pape Jean-Paul II et à propos des musulmans laïques que Claude Imbert avait utilisé le terme " musulmans islamophobes ". Questionné ensuite lors d’une émission de la chaîne LCI sur sa position à l'égard de l'Islam, et, non sans avoir fait preuve d'une réticence à l'égard de l'utilisation de ce mot, M. Imbert a concédé que, s'il signifiait une critique de la religion, il était alors lui-même " islamophobe ".
Dans leur débat, les membres du HCI ont, tour à tour fait valoir qu'aucune confusion ne pouvait intervenir, dans une république laïque démocratique, entre la critique de la religion et le racisme. La première est libre et constitutionnellement protégée ; elle relève de la liberté de conscience et d'opinion. En raison de la séparation des Églises et de l'État, (loi de 1905), la république laïque ne reconnaît pas le blasphème et ne le pénalise pas, contrairement au racisme qu'elle sanctionne très sévèrement.
L'une des caractéristiques de la doctrine raciste est précisément d'établir un amalgame entre l'origine ethnique des personnes et les opinions qu'elles professent, d'identifier les individus et leurs convictions, de réduire les hommes et les idées, en jugeant un individu à partir de ses idées et les idées à partir d'un individu. Poussé à son terme comme ce fut le cas dans le nazisme, cet amalgame a conduit à massacrer des enfants et des adultes juifs qui n'avaient aucune conviction religieuse proclamée.
La pratique de la religion étant libre, l'islamophobie, c'est à dire la peur ou la détestation de la religion islamique, ne relève pas du racisme. M. Imbert comme de nombreux publicistes avant lui s'est livré à de nombreuses critiques du catholicisme, sans que les catholiques se soient déclarés victimes d'un quelconque racisme. Il a, par ailleurs, personnellement, manifesté à de nombreuses reprises sa sympathie pour toutes les réussites issues de l'immigration auxquelles il a contribué activement.
[...]
Après en avoir délibéré, le HCI rappelle unanimement qu’en République la critique de la religion, comme de toutes les convictions, est libre, qu’elle est constitutionnellement garantie et qu’elle fait partie de la liberté d’opinion et d’expression. Elle ne saurait être assimilée au racisme et à la xénophobie, que les membres du HCI réprouvent et combattent activement. »
Rapport "Le contrat et l'intégration : rapport à Monsieur le Premier ministre" de janvier 2004, pages 115-116, 117.
Dans la culture occidentale, on se devrait, pour la qualité de l’Instruction publique, de fournir en permanence les éléments objectifs établissant les faits scientifiques ou historiques, justifiant les diverses théories ou politiques élaborées à partir de ces faits. On ne peut s’en tenir à la position irréfléchie et improvisée de 34 historiens français qui eurent ce que le philosophe Paul Thibaud, alors directeur de la revue Esprit, appela "un réflexe de cordon sanitaire" ; ils proclamèrent leur refus de débattre :
" Il ne faut pas se demander comment, techniquement, un tel meurtre de masse a été possible. Il a été techniquement possible puisqu’il a eu lieu. [...] Il n’y a pas, il ne peut pas y avoir de débat sur l’existence des chambres à gaz. " (Le Monde, 21 février 1979).Plusieurs d’entre eux furent d’ailleurs par la suite opposés à cet "article Gayssot", et aucun des historiens français alors spécialistes de la Seconde guerre mondiale : Henri Amouroux, Henri Michel, René Rémond, n'avait signé cette proclamation.
Dans les années 1990, il y avait sur Internet un ou deux textes de moi qui, tout en ne reprenant pas l"affirmation révisionniste de la non-existence des chambres à gaz (ce que je n'ai jamais fait), demandaient la liberté d’expression pour tous et pour tous les sujets, et critiquait la loi Gayssot (comme le fit en 1991 l'ancien Défenseur des droits Jacques Toubon). Au moment de l'affaire Renaud Camus en 2000, on lui reprochait ces lignes
« Les collaborateurs juifs du " Panorama " de France-Culture exagèrent un peu, tout de même : d'une part ils sont à peu près quatre sur cinq à chaque émission, ou quatre sur six ou cinq sur sept, ce qui, sur un poste national ou presque officiel, constitue une nette sur représentation d'un groupe ethnique ou religieux donné ; d'autre part, ils font en sorte qu'une émission par semaine au moins soit consacrée à la culture juive, à la religion juive, à des écrivains juifs, à l'État d'Israël et à sa politique, à la vie des juifs en France et par le monde, aujourd'hui et à travers les siècles. C'est quelques fois très intéressant, quelquefois non ; mais c'est surtout un peu agaçant, à la longue, par défaut d'équilibre. » (page 48 du Journal 1994 – La Campagne de France, paru en avril 2000).J'avais tout naturellement apporté mon soutien à cet écrivain, avec lequel j'étais entré en contact en 1985, lors de la parution de mon Vocabulaire de l'homosexualité masculine qui faisait mention, pages 38-39, du néologisme achrien proposé par Camus. Le journaliste Daniel Schneidermann tomba sur un de mes textes sur Internet, et en avait alors :
« Interdire l'expression du racisme, c'est tout simplement militer pour le refoulement, pour le secret, le renfermement et la conspiration. Et à terme, pour plus d’attentats, plus de meurtres. »
Serge July, alors directeur du quotidien Libération, "La liberté d'expression des racistes", Libération, 24 novembre 1978.
Voir le beau texte de Claude Lévi-Strauss sur le sujet :
Claude LÉVI-STRAUSS : « [En 1971 devant l’UNESCO] je m’insurgeais contre l’abus de langage par lequel, de plus en plus, on en vient à confondre le racisme défini au sens strict et des attitudes normales, légitimes mêmes, et en tout cas inévitables. Le racisme est une doctrine qui prétend voir dans les caractères intellectuels et moraux attribués à un ensemble d’individus, de quelque façon qu’on le définisse, l’effet nécessaire d’un commun patrimoine génétique. On ne saurait ranger sous la même rubrique, ou imputer automatiquement au même préjugé, l’attitude d’individus ou de groupes que leur fidélité à certaines valeurs rend partiellement ou totalement insensibles à d’autres valeurs. Il n’est nullement coupable de placer une manière de vivre et de penser au dessus de toutes les autres, et d’éprouver peu d’attirance envers tels ou tels dont le genre de vie, respectable en lui-même, s’éloigne par trop de celui auquel on est traditionnellement attaché. Cette incommunicabilité relative n’autorise certes pas à opprimer ou détruire les valeurs qu’on rejette ou leurs représentants, mais, maintenue dans ces limites, elle n’a rien de révoltant. Elle peut même représenter le prix à payer pour que les systèmes de valeurs de chaque famille spirituelle ou de chaque communauté se conservent, et trouvent dans leur propre fonds les ressources nécessaires à leur renouvellement.
Si, comme je l’écrivais dans Race et histoire, il existe entre les sociétés humaines un certain optimum de diversité au delà duquel elles ne sauraient aller, mais en dessous duquel elles ne peuvent non plus descendre sans danger, on doit reconnaître que cette diversité résulte pour une grande part du désir de chaque culture de s’opposer à celles qui l’environnent, de se distinguer d’elles, en un mot d’être soi ; elles ne s’ignorent pas, s’empruntant à l’occasion, mais, pour ne pas périr, il faut que, sous d’autres rapports, persiste entre elles une certaine imperméabilité.
Tout cela devait être rappelé, et plus encore aujourd’hui où rien ne compromet davantage, n’affaiblit de l’intérieur, et n’affadit la lutte contre le racisme que cette façon de mettre le terme, si j’ose dire, à toutes les sauces, en confondant une théorie fausse, mais explicite, avec des inclinations et des attitudes communes dont il serait illusoire d’imaginer que l’humanité puisse un jour s’affranchir ni même qu’il faille le lui souhaiter. » (Le Regard éloigné, Préface, Paris : Plon, 1983)
Racisme b) :
Des associations ont considéré comme raciste cette réplique d'Éric Zemmour : « Pourquoi [quand on est noir ou arabe] on est contrôlé 17 fois ? Pourquoi ? Parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes. C'est comme ça. C'est un fait. » ; phrase rapportée par la presse sous la forme : « Les Français issus de l'immigration sont plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes… C'est un fait » (6/3/2010, dans l'émission de Thierry Ardisson).
U : univers des possibles
T : un individu est trafiquant (E = T)
p(T/I) = [p(I/T)x p(T)]/p(I)
Application numérique :
Si l'on prend :
p(I/T) = 0,5
p(T) = 1/10 000
p(I) = 0,1
alors p(T/I), la probabilité qu'un immigré soit trafiquant, n'est égale qu'à 1/2 000.
À noter cette revanche tardive d'Éric Zemmour :
Stigmatisation : Nom donné à la critique de la sinistre religion islamique quand on veut faire passer cette critique pour du racisme à l'égard des Arabes, noirs, Pakistanais et Indonésiens. S'applique aussi aux tentatives de traitement des questions de l'immigration excessive et de la délinquance des jeunes issus de l'immigration. Le C. F. C. M. a trouvé une solution originale
" pour que l'islam, religion de paix qui sacralise la vie, soit dissocié définitivement du terrorisme" (communiqué du 22 mars 2012), "que soit abandonné l'usage des termes islamiste ou islamisme qui nourrit l'amalgame entre islam et terrorisme et fait souffrir des millions de musulmans qui tiennent à défendre la dignité de leur foi et de leur religion ".La NovLangue est un appauvrissement de la langue française ...
Avancer en âge : euphémisme pour "vieillir" proposé par la ministre déléguée aux Personnes âgées et à l’Autonomie, Michèle Delaunay.
« Il faut se méfier désormais du mot « diversité », car au-delà de sa connotation sympathique, ouverte, accueillante, il signifie de fait l’imposition d’une vision communautariste de la citoyenneté, où les individus doivent être traités en tant que membres d’une « communauté » et non pas comme membres d’une nation voire de la commune humanité. »
rédaction et modérateur à l'Express.fr
Autres sociétés spécialisées : Concileo et Atchik.
le sélectif " devoir de mémoire " de l’individu communautaire remplace la " prise de conscience " proposée au prolétaire ; il entraîne une surenchère dans la culpabilisation collective des uni-nationaux et Français de souche (ceux qui ont au moins trois grands-parents français), une dérive intolérante dans l’opinion et les médias engagés. En revanche, comme remarqua le philosophe Jacques Bouveresse, l’abandon du marxisme n’est l’objet d’aucun commencement de réflexion de la part de ses anciens fidèles , mais l’ont-ils véritablement abandonné ? On peut en douter.
Pour une analyse plus théorique de la question, voir cet article de Philippe Nemo que j'avais découvert en septembre 2012, "Liberté d'opinion et lois de censure : les processus de régression de la pensée juridique française"
Je connaissais en revanche ces lignes de 2004 :
Normes juridiques supranationales et autres textes internationaux :
« Conformément à l'article premier de la présente Déclaration et sous réserve des dispositions du paragraphe 3 du dit article, le droit à la liberté de pensée, de conscience, de religion ou de conviction implique, entre autres, les libertés suivantes :