lundi 6 mars 2023

L'AMOUR GREC CHEZ LES HISTORIENS ANCIENS, plus un ASTROLOGUE


TABLE DES AUTEURS ANCIENS


Les historiens et astrologue : Hérodote, Diodore de Sicile, Salluste, Strabon, Tite-Live, Valère Maxime, Tacite, Suétone, Quinte-Curce, Ptolémée, Élien, Ammien Marcellin, Histoire Auguste, Spartianus, Raoul Glaber, Ordéric Vital, 


HÉRODOTE (vers -484/vers -425)





Histoires [ou Enquête], Collection Des Universités de France (Budé), Loeb Classical Library, Oxford Classical Texts, Folio classique (Gallimard):
I, Clio, 8 : Gygès favori de Candaule [interprétation homosexuelle douteuse] ; 105 : maladie féminisante chez les Scythes, soigner les androgynes [énarées] ; 135 : les Perses suivent les modes étrangères ; ils sont envieux des plaisirs dont ils entendent parler ; ils ont appris des Grecs à aimer les garçons [cité par Athénée].
IV, 67 : don divinatoire des androgynes chez les Scythes.


DIODORE DE SICILE (vers -90/vers -20), historien grec,
Bibliothèque historique, Bibliotheca Teubneriana, Collection Budé, Loeb Classical Library :
V, 32, 7 : passion extraordinaire des Celtes pour le commerce des mâles, bien que leurs femmes soient agréables ; ils s'agitent avec un garçon de chaque côté ; ils considèrent déshonorant de refuser une approche [cf Athénée ; évoqué par La Mothe Le Vayer] ; VIII, 18 ; XIV, 37, 5 : Archelaüs [roi de Macédoine] aimait Cratéros qui le tua par accident ; XVI, 93 : le garde du corps macédonien Pausanias était aimé par le roi ; il poussa un autre nommé Pausanias à la mort ; Attalus le fit boire ; ivre, il abandonna son beau corps aux serviteurs [cité par Justin].


SALLUSTE (-86/-34), homme politique et historien romain,




Conjuration de Catilina, Bibliotheca Teubneriana, CUF (Budé), Loeb Classical Library :

II, 8 : les voluptés du corps sont contre nature.
XIII, 3 : le goût des coupables amours s'était répandu ; mecs [viri] passifs comme les femmes ;
XIV : impudiques groupés autour de Catilina ; quelques uns ont soupçonné les jeunes qui fréquentaient la maison de Catilina d'avoir fait bon marché de leur pudeur ; mais ce bruit se fondait moins sur des preuves réelles que sur les conjectures qu'on tirait de tout le reste ;
LI, 9 : César : des vierges et des garçons étaient violés [cité par C. A. Williams].


STRABON (vers -60/vers -23), historien et géographe grec,
Géographie, BT, CUF, LCL ; Perseus (Teubner) :
IV, iv, 6 : amour des jeunes gens chez les Celtes [cité par La Mothe Le Vayer] auquel ils n'attachent aucune honte ; [ὅτι πάντες Κελτοὶ ἡδόνικοί τέ εἰσι καὶ οὐ νομίζεται παρ᾽ αὐτοῖς αἰσχρὸν τὸ τῆς ἀκμῆς ἀφειδεῖν τοὺς νέους.]
X, iv, 12 : Éphore [-IVe siècle] : épreuve imposée par Leucocoumas à son éraste ;
X, iv, 21 : toujours selon Éphore : coutume touchant les amours [érotas] ; pas de persuasion mais rapt du garçon [pais] chez les anciens Crétois [cité par Lafitau et par Van Limbourg Brouwen] ; vêtement particulier de l'éromène, ou glorieux [κλεινός; amant appelé philetor [amoureux cité par J. Potter] [τὸν μὲν γὰρ ἐρώμενον καλοῦσι κλεινὸν τὸν δ᾽ ἐραστὴν φιλήτορα.] ;
XIV, i, 41 : Cléomaque amoureux d'un certain cinède ; il imita le style et les manières en vogue chez les cinèdes ; Sotade fut le premier cinédologue [cité par Van Limbourg Brouwer].


TITE-LIVE (vers -60/vers 10), historien latin,
Histoire de Rome, Bibliotheca Teubneriana, CUF (incomplet), Loeb Classical Library ; Gallimard, collection « Bibliothèque de la Pléiade » (extraits) :

VIII, xxviii : le jeune et beau débiteur C. Publilius tourmenté par son créancier L. Papirius qui tente de le séduire, puis le menace ; indignation du peuple et réunion du Sénat [cité par LeBrun de La Rochette] ;
XXXIII, xxviii : mecs ramollis [mollibus] présents dans un banquet ;

XXXIX, xii-xiii : découvertes des sociétés secrètes bacchanaliennes [en -186] ; il s'agissait à l'origine d'un rituel pour les seules femmes ; puis en commun, la nuit, il y eut plus de stupre entre mecs qu'entre femmes [cité par William Poole] ; si certains ne voulaient pas être patients, on les immolaient comme victimes ; ne rien tenir pour criminel [nefas] était pour eux le summum de la religion ; ceux qui n'ont pas voulu subir le stupre ont été brûlés vifs ; dans les deux dernières années, on cherchaient des jeunes de moins de vingt ans pour être patients du stupre ; xlii : sur le consul Lucius Quinctius Flamininius ; Caton lui reprochait ses relations avec le carthaginois Philippe ; ce garçon vendit ses faveurs au consul.


VALÈRE MAXIME (Ier siècle), mémorialiste latin,

Faits et paroles mémorables, BT et traduction française Garnier 1935 :
VI, 1, 1 : Lucrèce [qui se suicida après avoir été violée par un des fils du roi Tarquin, en -509] avait un esprit viril dans un corps de femme [cf Ulrichs, Inclusa] ; 5 ; 6 : corps prostitué à un maître dans l'enfance [pueritia] ; 7 : le tribun C. Scantinius Capitolinus condamné pour avoir sollicité au stupre le fils de l' édile Claudius Marcellus [vers -225 ; cf Plutarque, Marcellus ; cité par P. Guénois] ; 9 : le Sénat a voulu protéger la pudicité des Romains quel que soit leur statut social [cf Quintilien ; cité par Montesquieu] ; 10 : Gaius Cornélius emprisonné pour stupre avec un adolescent libre [vers -280] ; 11 : le tribun Cominius avait proposé le stupre à son aide de camp [vers -300] ; 12 : C. Lusius mis à mort pour avoir proposé le stupre à C. Plotius ; 13 : adultère puni par le stupre exercé par les esclaves du mari.
VIII, 1, AC 8 ; 12 : Calidius avait envie d'un esclave ; C8 : condamné après avoir abattu un boeuf pour un favori [puerulus] dont il était fou ; dans des temps aussi anciens, il serait innocenté.
IX, i, E3 : Xerxès propose une récompense à qui imaginerait un nouveau genre de volupté ; 6 : Curion le fils déshonore par d'infâmes débauches la jeune noblesse de Rome ; 7 : adolescents de qualité livrés la nuit à des juges ; xii, E7 : le poète Pindare serait mort dans les bras d'un puer qui faisait ses délices [cité par Forberg].


TACITE (vers 55/vers 120), historien latin,

Tacite, Parlement de Vienne (Autriche)

Annales, CUF (Budé), Loeb Classical Library, Folio classique (Gallimard), Perseus :

Rappel chronologique :
-48 César -44/-31 Auguste 14 Tibère 37 Caligula 41
41 Claude 54 Néron 68 Galba 69 Othon 69
69 Vitellius 69 Vespasien 79 Titus 81 Domitien 96,

IV, 1 : accusation de prostitution portée contre Tibère ;
V, 3 : Tibère reprochait à son petit-fils son amour pour les jeunes et son impudicité [amores iuvenum et impudicitiam nepoti obiectabat] ;
VI, 1 : Tibère souillait de ses caresses les hommes libres [ingenuam stupris pollueret] ; invention des noms sellarii et spintriae qui rappellent des lieux ou des raffinements [cité par Chateaubriand, Génie du christianisme, IVe partie, livre VI, chapitre 13 : « " Tibère invente les sellarii et les spintriæ "»] ;
VI, 9 : écrit de Vestilius présentant César comme un impudicum ;
XI, 2 : Asiaticus accusé de stupre in omne flagitium avec les soldats et de mollesse du corps [mollitiam corporis] ;
XI, 36 : on disait que Césoninus avait joué le rôle de femme [Caesoninus vitiis protectus est, tamquam in illo foedissimo coetu passus muliebria.];
XIII, 12 : M. Otho et Claudius Sénécio, tout jeunes et beaux, confidents de Néron [cité par Diderot] ; XIII, 17 : Néron déshonora par de fréquents outrages l'enfance de Britannicus ; 25 : Néron porte la main sur Julius Montanus qui le repousse ; 30 : suicide de Caninius Rébilus, qui avait d'infâmes désirs de femme ;
XIV, 20 : institution de jeux quinquennaux ; ainsi dégénérait, sous l'influence d'habitudes étrangères, une jeunesse dont les gymnases, le désœuvrement et des amours disgracieux se partageaient la vie [cité par Henri I. Marrou] ;
XIV, 42 : rivalité amoureuse comme cause possible du meurtre du préfet Pédanius Sécundus ; 51 : Tigellin avait séduit Néron par son impudicité et son infamie de toujours ;
XV, 37 : Néron épouse Pythagoras avec toutes les solennités [cité d'abord par Agrippa d'Aubigné : « Un Néron marié avec son Pytagore » Tragiques, 1616, II " Princes " ; ensuite par La Mothe Le Vayer et par F. R. de Chateaubriand] ; 44 : Rome où tout ce qu’il y a partout d’infamies [flagitia] et d’horreurs afflue et trouve des partisans [cité par Nietzsche] ;
XV, 49 : Quintianus décrié pour la mollesse de son corps [Quintianus mollitia corporis infamis et a Nerone probroso carmine diffamatus contumeliam ultum ibat.] ; 67 ; 72 : Sabinus prostitué aux esclaves et aux affranchis des princes.

La Germanie, CUF (Budé), Loeb Classical Library :
12 : gens de corps infâmes noyés dans la boue [cité par Edward Westermarck].


SUÉTONE (vers 70/vers 150), avocat et biographe latin,


Vie des douze Césars, Bibliotheca Teubneriana, CUF, Loeb Classical Library, Perseus, Folio classique, GF :

Rappel chronologique :
-48 César -44/-31 Auguste 14 Tibère 37 Caligula 41 Claude 54 Néron 68
68 Galba 69 Othon 69 Vitellius 69 Vespasien 79 Titus 81 Domitien 96

Auguste (-31/14) : XXXI, iv : protection des trop jeunes gens [Lupercalibus uetuit currere inberbes ; cité par Montesquieu, EL, XXIV, xv : " Il ne voulut pas que les jeunes gens courussent nus " ; Voltaire fit remarquer que cela ne s'appliquait qu'aux impubères.] ; LXVIII : réputation d'être un cinède ; accusations de Sextus Pompée et de Marc-Antoine [cité par La Mothe Le Vayer et par Voltaire] ; injure de la foule ; LXXI : imputation infamante d'impudicité qu'il réfuta par la correction de ses mœurs ; LXXIII :

Caligula [Gaius] (37/41) : XXIV : ses mignons ; XXVI ; XXXVI : il n'épargnait ni sa pudeur ni celle des autres ; commerce infâme avec plusieurs ; XLI : favorisait les établissements de prostitution d'enfants [cité par La Mothe Le Vayer] ; LII : sa tenue ne fut jamais digne de son sexe ; tunique à manches, brodequins de femme.

César (-100/-48/-44) :
II : prostitué à Nicomède [IV Philopator] ;
XXII : traité de femme par un sénateur ;
XLV : mot de Sylla : méfiez-vous de ce garçon mal ceinturé [cité par Dante] ;
XLIX : vers de Licinus : le pédicateur de César est en Bythinie ; César surnommé "reine de Bythinie" par Bibulus [cité par Dante] ; appelé la ruelle du roi Nicomède [cité par Érasme et par Montaigne, I, xlix, 300] ; César a vaincu les Gaules et Nicomède a vaincu César [cité par La Mothe Le Vayer] ;
LII : César connu pour son impudicité ; Curion le père [ou Curion l’ancien ( ?? / -53)] : mec [vir] de toutes les femmes, et femme de tous les mecs [cité dans Les Enfants de Sodome ...] ;
LXXIII : César irrité par les insinuations de Catulle.

Claude [Ier] (Lyon, -10 / 41/Rome ( ?) 54) : XXXIII : s'abstint de tout commerce avec les hommes.

Domitien (81/96) : I : aurait fait des propositions écrites à Claudius Pollio ; VIII : condamna quelques membres des deux ordres [sénatorial et équestre] en vertu de la loi Scantinia [cité par P. Guénois].

Galba (68/69) : XXII : très enclin à la débauche entre hommes ; il aimait les mâles déjà mûrs, les exolètes [cité par Forberg].

Néron (54/68) : XXVIII : transforme Sporus en femme [castration ?] et se marie avec lui ; joli mot qui en est resté [repris par Dion Cassius et Ronsard] ; XXIX : épousa l'affranchi Doryphore [cité par Pierre-François d'Hancarville] en imitant les cris de la vierge déflorée ; il était persuadé que nul homme ne s'abstenait de relations avec les hommes.

Othon (69/69) : II : stupre mutuel avec Néron, d'après certains auteurs ; XII : avait des coquetteries presque féminines [cf Plutarque ; cité par Forberg]

Tibère (14/37) : XLIII : matait filles et exolètes en action ; spintriae [jetons portant à l'avers une scène érotique] ; XLIV : garçons qu'il appelait ses petits poissons ; il leur donnait à téter ses parties naturelles [cité par d'Hancarville].

Titus (79/81) : VII : troupes d'exolètes et d'eunuques.

Vitellius (69/69) : III : subit l'infamie du surnom de spintria [inventeur (avant le marquis de Sade) de nouvelles postures] ; XII : stupre mutuel avec l'affranchi Asiaticus encore adolescent.


QUINTE-CURCE (Ier/IIe siècles), écrivain latin, entre l'histoire et le roman,

Histoire d'Alexandre le Grand de Macédoine, BT, CUF, LCL :
V, i, 37 : corruption des mœurs de Babylone ; les parents laissaient les enfants [liberos] se prostituer aux hôtes [cité par Montaigne, Essais, I, xxiii (xxii)] ; VI, v, 22-23 : Bagoas fut l'intime de Darios avant d'être celui d'Alexandre ; X, i, 26 : Orsinès : en Perse on ne considérait pas comme des mâles ceux qui étaient féminisés par le stupre [insulte à Bagoas ; traduction 1468 par Vasque de Lucène : " la coutume des Perses n'était pas réputer femmes de bien celles qui se souffraient efféminer par adultère "].


PTOLÉMÉE (vers 90/vers 168), savant et astrologue grec,

Tétrabible, LCL ; traduction 1993 ; texte grec sur Perseus :
II, iii, 61-62 : partie de l'Europe correspondant à un triangle céleste et gouvernée par Jupiter et Mars : Angleterre, France, Allemagne, etc. ; à cause de l'aspect occidental de Jupiter et Mars, et parce que les premières parties du triangle sont masculines et les dernières féminines, ils sont sans passion pour les femmes et méprisent les plaisirs d'Aphrodite, mais préfèrent et apprécient davantage les unions masculines [ἀρρένων συνουσίανarrénon synousia] ; ils n'en deviennent pas dévirilisés [ἀνάνδροις], mais conservent leurs qualités ;
III, xiv Psychopathies, 172 : si Aphrodite devient féminine, les hommes sont efféminés et servent en secret de patients ; si Mars aussi est féminin, leur impudeur devient franche et ils jouent les deux rôles ; reproche et insulte que récoltent de telles manières ;
IV, v Mariages, 187 : production d'individus dépravés, prêts à être actifs ou passifs ; 188 : explication [de l'existence d'hommes bisexuels] ; cas d'autres atteints seulement de l'amour des jeunes garçons ; si les signes du zodiaque sont masculins, amour de mâles d'âge quelconque.


ÉLIEN (IIe/IIIe siècles), rhêteur romain puis écrivain d'expression grecque,

Histoires variées, traduction XIXe siècle, Bibliotheca Teubneriana, Collection Budé :

II, 4 : divine amitié de Chariton et Mélanippe [cf Athénée] ; 14 ; 21 : amitié de Pausanias et d'Agathon [cité par William Poole].
III, 9 : les guerriers amants sont redoutables ; 10 : punir l'amant à la place du jeune selon les lois de Sparte [cité par Lafitau] ; 12 : transferts de qualité de l'amant à l'aimé ; l'amour spartiate ne connaît rien de honteux.
IV, 21 : Alcibiade était le paidika de Socrate, Dion celui de Platon ; 24 ; 31.
VII, 8 : douleur d'Alexandre à la mort d'Éphestion [cité par Edward Carpenter].
VIII, 8 ; 9 : Crativus paidika d'Achélaus ; 16 : Pisistrate paidika de Solon.
XII, 1 ; 7 : Alexandre et Éphestion ; 14 : beauté d'Alcibiade et de Scipion ; 25 : hommes illustres qui ont eu des amis ou des maîtres utiles.
XIII, 4 : mot d'Euripide sur la beauté d'Agathon adulte [cité par William Poole] ; 5 : On dit que Laïus, lorsqu'il enleva Chrysippe, fils de Pélops, donna le premier exemple d'un amour que la nature désavoue ; et depuis cette époque ce goût est considéré comme honnête chez les Thébains.

Particularités des animaux : Bibliotheca Teubneriana, Loeb Classical Library :
IV, 1 : fierté des amants crétois ; VI, 15 : amour d'un dauphin pour un beau garçon ; Laïos fut le premier des Grecs à aimer les garçons, en la personne de Chrysippe [cf Histoires variées, XIII, et Platon, Lois ; cité par La Mothe Le Vayer].


AMMIEN MARCELLIN (vers 330/vers 400), historien latin d'origine grecque, continuateur de Tacite,
Histoires, CUF, LCL :
XVI, xiii : les trois favoris du roi Chonodomarus ;
XVII, 11 : Pompée [membre du triumvirat avec César et Crassus] se grattait la tête avec un seul doigt ; ses détracteurs disaient que c'était le geste d'un débauché ;
XXII, 16, 2 : AD 363 : Antinoüpolis qu'Hadrien fonda en l'honneur de son éphèbe Antinoüs ;
XXIII, 6, 76 : AD 363 : les Perses ne se satisfont pas d'une foule de concubines ; ils n'ont pas fait l'expérience du stupre avec des garçons [suit partiellement Hérodote] ;
XXXI, ix, 5 : unions des adultes avec des adolescents pubères chez les nomades Taïfales [cité par Friedrich Engels] ; le jeune est libéré de cette union de débauche [incesti] lorsqu'il est capable de tuer un sanglier ou un ours [cité par Chateaubriand, Études historiques].


HISTOIRE AUGUSTE (fin IVe/début Ve siècle), par un historien imitateur de Suétone,
Le plus ancien manuscrit de l'Histoire Auguste
1ère moitié du IXe siècle. Bibliothèque du Vatican

Bibliotheca Teubneriana, Collection CUF-Budé, Loeb Classical Library :

Alexandre Sévère, XXIII : échoua à supprimer la prostitution masculine ; XXIV : l'empereur Philippe [244-249] a aboli la prostitution masculine [cité par Le Nain de Tillemont et par Voltaire].
Clodius Albinus, XI, 7 : homme à femmes [mulierarus], il persécutait les adversaires de Vénus [cité par John Boswell].
Commode, I : suçait depuis sa plus tendre enfance [cité par Forberg] ; V, 4 : il abandonnait son corps à des exolètes mûrs [cité par Forberg et par Williams] ; 11 : souillé dans tout son corps, y compris la bouche, avec les deux sexes ; X, 8 : avait des esclaves pour ses délices ; 9 : homme qu'il appelait amoureusement "son âne".
Hadrien : cf SPATIANUS.
[Lampride] Héliogabale, X, 5- : son mariage avec Zoticus : « Un certain Zoticus fut si puissant sous lui, que tous les autres grands officiers le traitaient comme s’il eût été le mari de son maître. En outre, ce même Zoticus, abusant de ce titre de familiarité, donnait de l’importance à toutes les paroles et actions d’Héliogabale, ambitionnant les plus grandes richesses, faisant aux uns des menaces, aux autres des promesses, trompant tout le monde, et quand il sortait d’auprès du prince, allant trouver chacun, pour leur dire : « J’ai dit telle chose de vous ; voilà ce que j’en ai entendu sur votre compte ; telle chose doit vous arriver, » comme font tous les gens de cette sorte, qui, admis auprès des princes à une trop grande familiarité, vendent la réputation de leur maître, qu’il soit mauvais ou bon ; et grâce à la sottise ou à l’inexpérience des empereurs, qui ne s’aperçoivent de rien, se repaissent du plaisir de divulguer des infamies. Il se maria et consomma le mariage, ayant un garçon de noce qui lui criait, « Perce, enfonce ; » et cela pendant que Zoticus était malade. Il demandait ensuite aux philosophes et aux personnages les plus graves, si dans leur jeunesse ils s’étaient laissé faire les mêmes choses que lui, et cela dans les termes les plus éhontés : car jamais il ne ménagea les paroles déshonnêtes, allant jusqu’à représenter des obscénités avec ses doigts, habitué qu’il était à fronder toute pudeur dans les assemblées et en présence du peuple.  » (Remacle)  ; XI, 7 : ses amis racontaient qu'ils avaient des maris ; XII, 2 : donnait des promotions à des hommes aux membres énormes ; XXVII, 7 : privilèges accordés aux putains et aux exolètes [vieux prostitués] ; XXXI, 6 : entouré de putains et d'exolètes [cité par Forberg] ; XXX, 3-6 : " Il inventa plusieurs genres de débauches, et surpassa de beaucoup la monstrueuse lubricité des anciens fléaux de la république : car les raffineries de Tibère, de Caligula, de Néron lui étaient parfaitement connues. " (Remacle)..

SPARTIANUS (fin IVe siècle), biographe latin,
Histoire auguste, Loeb Classical Library :
Vie d'Adrien, 4 ; 11 ; 14 : douleur d'Adrien à la mort de son Antinoüs, il pleura comme une femme ; naissance d'un culte [cité par Forberg] ; 18 : voulut que les bains des hommes fussent séparés de ceux des femmes.

GRÉGOIRE DE TOURS (vers 540/594), prélat et historien,
Histoire des Francs, Belles Lettres (Classiques de l'histoire au Moyen Âge) ; The Latin Library ; MHG ; traduction Guizot 1823 ; traduction Guadet 1836-1838 :
I, 25 : Néron, ce succube qui se livrait aux hommes en même temps qu'il les désirait [Nero ille luxoriosus, vanus atque superbus virorum succuba et rursum virorum appetitor] ;
IV, 40 : le comte Palladius traitait l'évêque Parthenius d'efféminé : " Où sont, disait-il, tes maris avec lesquels tu vis dans le stupre et la honte ? " [mollem episcopum, effeminatum Palladius vocitaret: 'Ubi sunt mariti tui, cum quibus stoprose ac turpiter vivis ?] ;
V, 14, 18 : sur Mérovée et son garçon [puer] Gaïlen : " Nous n'avons eu jusqu'à maintenant qu'une seule âme et une seule pensée " [Una nobis usque nunc et anima et consilium fuit].


RAOUL GLABER (vers 990/vers 1046), moine en Bourgogne,
Histoires de son temps, traduction 1947 :
III, 9 : Francs corrompus par les naturels de l'Auvergne et de l'Aquitaine ; usages efféminés qui en suivirent ; zèle de la reine Constance [troisième femme de Robert II le Pieux] pour la religion [cf Codicilles de Louis XIII, 1643].


ORDÉRIC VITAL (1075/1142), historien normand,
Histoire ecclésiastique, Patrologia Latina, volume 188 ; traduction XIXe siècle :

II, iv, 10 : mœurs relâchées combattues par Guillaume le Conquérant ; III, viii, 10 : les efféminés dominaient alors dans le pays et se livraient à la débauche ; les catamites, dignes des flammes du bûcher, abusaient des inventions horribles de Sodome ; cheveux longs comme les femmes.


CES PETITS GRECS

samedi 4 mars 2023

CES PETITS GRECS...



Cycle " L'homosexualité masculine dans les textes grecs et latins de l'Antiquité et du Moyen Âge " dans mon blog :




















TABLE DES CCL ET QUELQUES AUTEURS

Aristote, marbre, copie de l'époque impériale (Ier ou
IIe siècle) d'une sculpture en bronze faite par Lysippe


Mes publications antérieures sur papier en auto-édition :

Tableau synoptique de références à l'amour masculin : auteurs grecs et latins
1986
ISBN 2-86254-013-7
repris et augmenté dans
Ces Petits Grecs ont un faible pour les gymnases : l'amour masculin dans les textes grecs et latins
1988
ISBN 2-86254-015-3
Ce corpus revu est en cours de mise en ligne (voir les liens des noms d'auteurs).

Introduction : Constantes et trajectoires (à venir ; voir déjà un inventaire de termes grecs et latins à la fin de mon Introduction au DFHM).


Côté femmes :

Sandra Boehringer, L'Homosexualité féminine dans l'Antiquité grecque et romaine,  Paris : Les Belles Lettres, 2007 ; collection d'études anciennes, série grecque.



* * * * *


ABBON DE ST GERMAIN DES PRÉS // ACHILLE TATIUS D'ALEXANDRIE // ADAMANTIUS // AELRED DE RIEVAUX // AGATHIAS // ALAIN DE LILLE // ALBERT LE GRAND // ALCÉE DE MYTILÈNE // ALCIPHRON //ALCUIN // ALEXANDRE DE HALES // ALEXANDRE NECKAM // ALTERCATION ENTRE GANYMÈDE ET HÉLÈNE // ALVARUS PELAGIUS // AMBROISE // AMMIEN MARCELLIN // ANACRÉON // ANSELME DE CANTORBERY // ANSELME DE LAON // ANTHOLOGIE GRECQUE // ANTONINUS LIBERALIS // APOLLONIOS DE RHODES // APULÉE // ARISTIDE // ARISTOPHANE // ARISTOTE // pseudo-ARISTOTE 1 // pseudo-ARISTOTE 2 // ARNOBE // ARTÉMIDORE D'ÉPHÈSE // ATHANASE D'ALEXANDRIE // ATHÉNAGORAS // ATHÉNÉE DE NAUCRATIS // AUGUSTIN // ANONYME BELGE pseudo-AUGUSTIN // AULU-GELLE // AURÉLIUS VICTOR // pseudo-AURÉLIUS VICTOR // AUSONE // AVITUS.

Les plus importants de ces 39 auteurs ou textes semblent être :
Achille Tatius pour son roman, Leucippé et Clitophon, comportant quelques personnages que l'on peut aujourd’hui décrire comme homosexuels.
Albert le Grand, pour sa définition clairement homosexuelle (hommes comme femmes) de sodomia, ce qui contredit définitivement la thèse constructiviste absurde selon laquelle l'identité homosexuelle et la notion d'homosexualité seraient apparus en 1868 avec le mot allemand homosexual, néologisme longtemps attribué par les mêmes à un psychiatre...

Dans l'Altercation, Ganymède considère que seuls les paysans devraient s'adresser aux femmes.
Mais pour Anselme de Laon, coucher avec un mâle est une injure à la raison.
Aristophane, pour ses comédies Les Cavaliers, Les Nuées et Les Oiseaux, entre autres.
Aristote, surtout Politique, livres II et V, et Ethique à Nicomaque, où se trouve une recherche sur l'origine des amours masculines : nature ou habitude ? ; par ailleurs Aristote avait attentivement observé l'homosexualité animale, ce qui aurait été impossible sans la notion d'homosexualité.
Athénée, notamment le célèbre livre XIII des Sages attablés, ou il nous dit que " beaucoup préfèrent les amours de garçons aux liaisons féminines "...


BASILE DE CÉSARÉE // BAUDRI DE BOURGUEIL // BÈDE LE VÉNÉRABLE // BENOÎT DE NURSIE // BERNARD DE CLAIRVAUX // BERNARDIN DE SIENNE // BIBLIOTHEQUE D'APOLLODORE // BION // BONAVENTURE // BURCHARD DE WORMS.

À noter parmi ces 10 auteurs ou texte :
Bernardin, qui décrit de façon étonnamment moderne (avec une préfiguration du coming out) une évolution en six étapes de la personnalité homosexuelle,
Burchard qui indique les pénitences alors encourues.


CALLIMAQUE // CALVUS // CAPITULAIRES DES ROIS DES FRANCS // CARMINA PRIAPEA // CATHERINE DE SIENNE // CATULLE // CÉLIUS AURÉLIEN // CÉSAR // CICÉRON // CLÉMENT D'ALEXANDRIE // CODE // COLOMBAN // COLUMELLE // CONCILES ET SYNODES // CONSTITUTIONS APOSTOLIQUES // CORPUS GLOSSARIORUM LATINUM // CYPRIEN DE CARTHAGE.

17 auteurs ou œuvres anonymes. Cicéron : Discours, avec l'usage politique de l'accusation d'homosexualité ; République et Tusculanes (interrogation sur la nature de cet amour d'amitié) ; Clément d'Alexandrie (Le Pédagogue et Exhortations aux Grecs) est également un auteur majeur pour la question. Dans les Capitulaires, l'empereur chrétien Charlemagne établit la peine de mort pour les luxures sodomitiques (année 803).

Le Concile de Naplouse (1120) recommandait de brûler l'adulte sodomitique, actif ou passif. Un peu plus tard, on sera plus indulgent pour les clercs.


DÉMOCRITE // DÉMOSTHÈNE // DENIS D'HALICARNASSE // DIDACHÉ // DIGESTE // DINARQUE // DIODORE DE SICILE // DIOGÈNE LAËRCE // DION CASSIUS // DION DE PRUSE (ou CHRYSOSTOME) // DONAT // DOUBLES DITS.

12 auteurs ou textes. Dans les Vies de Diogène Laërce, premier Bottin de l'amour masculin (sauf erreur), voir notamment les livres II (les Socratiques et leurs disciples) et IV (l'Académie) à VII (les Stoïciens). Selon Démocrite, " Éros est légitime quand il poursuit sans excès les belles choses ".


ÉLIEN // ENNODIUS // ÉPICTÈTE // ÉPICURE // ÉPIPHANE DE SALAMINE // ÉPITRE DE BARNABÉ // ESCHINE D'ATHÈNES // ESCHYLE // ÉSOPE // EUNAPE DE SARDES // EURIPIDE // EUSÈBE DE CÉSARÉE // ÉVAGRE LE SCOLASTIQUE.

13 auteurs ou textes. À noter le discours Contre Timarque d'Eschine. Dans les Histoires variées, Élien attribue à Laïos l'invention de l'amour des garçons. Eusèbe de Césarée note que Moïse prescrit le contraire de Platon quand il punit la pédérastie dans le Lévitique.


FESTUS // FIRMICUS MATERNUS // FLETA.

3 auteurs ou texte. Firmicus (pour sa liste de couples grecs célèbres, encore un indice de la notion d'identité homosexuelle masculine) seul auteur notable ici.


GALIEN // GAUTIER DE CHÂTILLON // GERSON // GILLES DE CORBEIL // GIRALDUS DE CAMBRIE // GRATIEN // GRÉGOIRE DE NYSSE // GRÉGOIRE DE TOURS // GRÉGOIRE LE GRAND // GRÉGOIRE III // GRÉGOIRE IX // GUIBERT DE NOGENT.

12 auteurs.
GERSON (1363-1429), théologien et mystique : "La quatrième partie du péché contre nature est si des hommes ont compagnie les uns des autres au fondement ou ailleurs. Ou les femmes les unes des autres par détestables et horribles façons qui ne se doivent nommer ni écrire ; ou les hommes des femmes, en lieux non naturels."
Le pape Grégoire le Grand (vers 540-604) évoque la peine du feu qui ne sera systématiquement appliquée en Europe qu'à partir du XIIIe siècle. Voir ma note sur les procès de sodomie.


HELGAUD // HENRI DE CLAIRVAUX // HÉRACLITE (l'érudit du 1er siècle) // HÉRODIEN // HÉRODOTE // HÉSIODE // HÉSYCHIUS D'ALEXANDRIE // HILDEBERT DE LAVARDIN // HINCMAR DE REIMS // HIPPOCRATE // HIPPOLYTE DE ROME // HISTOIRE AUGUSTE // HOMÈRE // HORACE // HORAPOLLON // HYGIN // HYMNES HOMÉRIQUES // HYPÉRIDE.

18 auteurs ou textes. Homère (le plus ancien auteur européen) pour l'histoire de Jupiter et Ganymède, et pour celle d'Achille et Patrocle – et Horace, qui disait éprouver des passions pour mille filles, mille jeunes garçons, sont évidemment très importants.


IBYCOS // INSTITUTIONS // ION DE CHIOS // ISOCRATE.

Les Institutions appartiennent au Corpus Juris Civilis romain.


JACQUES DE VITRY // JACQUES DE VORAGINE // JAMBLIQUE // JEAN CASSIEN // JEAN CHRYSOSTOME // JEAN DAMASCÈNE // JEAN DE SALISBURY // JÉRÔME // JOSÈPHE FLAVIUS // JULIEN L'APOSTAT // JUSTIN // JUVÉNAL.

12 auteurs. On peut noter la Correspondance de Jérôme (adultère ou sodomite, le mari reste le mari) et surtout les Satires de Juvénal (livres II et IX).


LACTANCE // LETTRE D'ARISTÉE // LIBANIOS // LONGUS // LUCAIN // LUCIEN DE SAMOSATE // pseudo-LUCIEN // LUCILIUS // LUCRÈCE // LYSIAS.

10 auteurs ou texte. Se détachent le discours Contre Silvanus de Libanios et les Amours du pseudo-Lucien. Noter chez Longus la caractérisation de Gnathon comme " pédéraste par nature ", dans son roman Daphnis et Chloë ; encore un indice de la notion d'identité homosexuelle bien antérieure au XIXe siècle franco-allemand.


MACROBE // MALALAS // MARBODE DE RENNES // MARC AURÈLE // MARTIAL // MAXIME DE TYR // MÉLÉAGRE // MINUCIUS FELIX // MOSCHOS // pseudo-MOSCHOS // MUSONIUS RUFUS.

11 auteurs. Voir les Épigrammes de Martial, notamment les livres II, III, VI et XI.


NÉPOS // NICÉPHORE CALLISTE XANTHOPOULOS // NICOLAS DE CLÉMANGES // NONIUS MARCELLUS // NONNOS DE PANOPOLIS // NOVELLES.

6 auteurs ou texte.


ORACLES SYBILLINS // ORDÉRIC VITAL // ORIGÈNE // OROSE // OVIDE.

5 auteurs ou texte. Voir l'histoire d'Orphée dans le livre X des Métamorphoses d'Ovide. Ovide fut probablement lu par l'apôtre Paul ; on trouve dans les Métamorphoses, VII, 20 : " La passion me conseille une chose, la raison une autre. Je vois le bien et je l'approuve, et c'est au mal que je me laisse entraîner. " Et dans les Épîtres aux Romains de Paul, VII, 15 : " Mes actes je ne les reconnais pas, car ce que je veux je ne le pratique pas, mais je fais ce que je déteste. " Déjà dans Euripide, Médée, vers 1077-80 : "Je succombe à mes maux. Oui, je sens le forfait que je vais oser ; mais la passion l'emporte sur mes résolutions, et c'est elle qui cause les pires maux aux humains." (paroles de la mère qui va tuer ses enfants) ; Sénèque, Phèdre, autour du vers 373 à propos de son amour coupable, et ailleurs... Paul était un personnage cultivé - il lisait Euripide (mais il ne cite pas ce passage).


PARMÉNIDE // PARTHÉNIOS // PAUL (l'apôtre) // pseudo PAUL // PAUL (le juriste) // PAUL ÉVERGETINOS // PAUSANIAS // PÉNITENTIEL ROMAIN // PERSE // PÉTRONE // PHANOCLÈS // PHÈDRE // PHILON D'ALEXANDRIE // pseudo-PHILON // PHILOSTRATE // pseudo-PHOCYLIDE // PIERRE DAMIEN // PIERRE LE CHANTRE // PINDARE // PISANDRE DE CAMIRUS // PLATON // PLAUTE // PLINE L'ANCIEN // PLINE LE JEUNE // PLOTIN // PLUTARQUE // pseudo-PLUTARQUE // POLEMON // POLLUX // POLYBE // POLYEN // PORPHYRE // PROCOPE DE CÉSARÉE // PRODICOS DE CÉOS // PROPERCE // PRUDENCE // PTOLÉMÉE.

35 auteurs. Il est souhaitable de connaître le Satyricon, roman de Pétrone, et son célèbre personnage Giton ; ce roman inspira Baudelaire et Verlaine, fut énormément admiré par Nietzsche. Le Banquet ou Symposium de Platon, trop mal compris, est incontournable. Voir aussi le Dialogue sur l'amour de Plutarque, les Épîtres de Paul et les considérations astrologiques de la Tétrabible de Claude Ptolémée : "explications" de la pédérastie stricto sensu, de la bisexualité, de l'androphilie.
Dans le théâtre de Plaute, cette question proustienne : " prends-tu tout le monde pour des cinèdes parce que tu l'es ? " révélatrice pour la question de l'identité, tout comme le vocabulaire de Plutarque, et très gênante pour les constructivistes.


QUINTE-CURCE // QUINTILIEN // PSEUDO-QUINTILIEN.

Voir De l'Institution oratoire, de Quintilien, livres I et II.


RABAN MAUR // RAGUEL // RAOUL GLABER // REGINO DE PRUM // RICHARD DE DEVIZES // RUPERT DE DEUTZ.

6 auteurs. Voir les Histoires de son temps de Raoul Glaber pour la corruption des Francs par les Auvergnats.


SALLUSTE // SALVIEN // SÉNÈQUE LE PÈRE // SÉNÈQUE LE JEUNE // SERVIUS // SEXTUS EMPIRICUS // DE SODOMA // SOPHOCLE // SOUDA // SPARTIANUS // STACE // STOBÉE // STRABON // STRATON DE SARDES // SUÉTONE.

15 auteurs ou textes. A retenir : le grand Sénèque le Jeune, les Esquisses de Sextus (quelques passages dans les livres I et III) et bien sûr la Vie des douze Césars de Suétone (10 sur 12 ...).


TACITE // TATIEN // TÉRENCE // TERTULLIEN // TESTAMENT DES DOUZE PATRIARCHES // THÉOCRITE // THÉODORET DE CYR // THÉODOSE // THÉODOSE II // THÉODULFE D'ORLÉANS // THÉOGNIS DE MÉGARE // THÉOPHANE LE CONFESSEUR // THOMAS D'AQUIN // THUCYDIDE // TIBULLE // TIMÉE // TITE-LIVE // TRAITÉ DE PHYSIOGNOMONIE.

18 auteurs ou textes. À noter les poésies de Théocrite et de Théognis de Mégare (notamment le livre II), le Second statut diocésain de Théodulfe d'Orléans (pour l'égalité des "crimes" commis entre femmes avec ceux commis entre hommes) et le livre XXXIX de l'Histoire de Rome de Tite-Live.


VALÈRE MAXIME // VINCENT DE BEAUVAIS // VIRGILE // VULGATE (Bible en latin).

Noter évidemment les Bucoliques de Virgile ; la seconde églogue, traduite en français en 1543, raconte l'histoire d'Alexis et de Corydon.


XÉNOPHON D'ATHÈNES // XÉNOPHON D'ÉPHÈSE // XILIPHINOS LE JEUNE .

Voir en particulier le Banquet de Xénophon d'Athènes.


YVES DE CHARTRES.

Sa correspondance, citée par John Boswell, informe sur l'homosexualité à Tours et à Orléans. Condamnation dans ses Décrets.


ZÉNODOTE D'ÉPHÈSE // ZOSIME.

* * * * *
« Le domaine des amours masculines a bien pu être "libre" dans l'Antiquité grecque, beaucoup plus en tout cas qu'il ne l'a été dans les sociétés européennes modernes; il n'en demeure pas moins que l'on voit se marquer très tôt des réactions négatives intenses et des formes de disqualification qui se prolongeront longtemps. »
Michel Foucault (1926-1984), L'Usage des plaisirs, (Paris : Gallimard, 1984), Introduction, 2, 3. MF revient sur son constructivisme naïf de 1976.
« L'homme a toujours été pareil à lui-même et nous pouvons en connaître autant sur lui en lisant les auteurs de la Grèce que ceux d'une autre époque. Il n'a pas évolué. » CIaude Lévi-Strauss, Le Figaro, 26 juillet 1993.

Une recherche de constantes perdurant entre l'Antiquité classique et notre temps ne peut donner de bons résultats que si elle s'effectue à partir d'un corpus de textes le plus grand possible ; c'est la " chasse de Pan " du philosophe anglais Francis Bacon. Ramsay MacMullen et Craig A. Williams, notamment, ont déploré que certains, tel le Français Paul Veyne, tirent des conclusions à partir de quelques auteurs seulement – moins d'une dizaine. J’ai recensé environ 255 auteurs, recueils ou textes anonymes, latins et grecs, pour l'Antiquité classique et le Moyen-Âge occidental : parmi lesquels ceux que citaient des auteurs comme Érasme, Montaigne, Montesquieu, Voltaire, Chateaubriand, Vigny, Paul et André Gide (père et fils), Meier/Hérelle et John Boswell ; j’indique ci-dessous les références de quelques travaux érudits plus ou moins récents non mentionnés par Thomas K. Hubbard en 2003 :

F. Jacobs, " Leben und Kunst der Alten II ", Vermischte Schriften, 1829.
H. Hössli, Eros - Die Männerliebe der Griechen, ihre Beziehungen zur Geschichte, Erziehung, Literatur und Gesetzgebung aller Zeiten, 1836-1838.
Moritz Hermann Eduard Meier, "Päderastie", Encyclopädie der Widdenschaften und Kunst, volume 9, 1837 ; traduction française 1930 [Hérelle], rééditée en 1952 et 1980.
P. Van Limburg Brouwer, " L'amour des mâles ", Histoire de la civilisation morale et religieuse des Grecs, tome 4, 1838.
Mentionné par André Gide dans la note manuscrite γ 885-91 comme étant « un recueil de renseignements ».

John A. Symonds, A Problem in Greek Ethics, 1883.
N. Blondeau et F. Noël, Dictionarium eroticum latino-gallicum, I. Liseux, 1885.

Edward Carpenter, IOLÄUS - An Anthology of Friendship, 1902, 1906, 1915.

Raoul Vèze [J. Hervez], Le Baiser en Grèce, 1908
Anonyme, Le Livre d'Amour des Anciens, Bibliothèque des Curieux, 1911, 1928.
Thierry Sandre [Ch. Moulié], Le Treizième livre d’Athénée, 1924.
Moritz H. E. Meier, " Päderastie ", Encyclopädie der Widdenschaften und Kunst, volume 9, 1837 ;
traduction française 1930 [Georges Hérelle], rééditée en 1952 et 1980.
Moritz H. E. Meier / L. R. de Pogey-Castries [Georges Hérelle], Histoire de l'amour grec, 1930, 1952,
1980.
Marc Daniel [Michel Duchein], Des Dieux et des garçons. Étude sur l’homosexualité dans la mythologie grecque, Paris : Arcadie, 1968.
Daniel Guérin, " Plutarque et l’amour des garçons ", Dialogues homophiles, n° 2, mars 1976.
Kenneth J. Dover, Greek Homosexuality, London : 1978, 1980, 1989. Traduction française : Homosexualité grecque, 1982.
John Boswell (1947-1994), Christianity, Social Tolerance and Homosexuality - Gay People in Western Europe from the Beginning of the Christian Era to the Fourteenth Century, Chicago : 1980, 1981.
Michel Foucault, Histoire de la sexualité, tome 1, Paris : Gallimard, 1976, 1984.
Michel Foucault, Histoire de la sexualité, tomes 2 et 3, Paris : Gallimard, 1984.
Pierre J. Payer, Sex and the Penitentials - The Development of a sexual Code, University of Toronto Press, 1984.
Bernard Sergent, L'Homosexualité dans la mythologie grecque, Paris : Payot, 1984 ; Homosexuality in Greek Myth, 1986.
Bernard Sergent, L'Homosexualité initiatique dans l'Europe ancienne, Paris : Payot, 1986.
E. Cantarella, Secondo natura : La bisessualità nel mondo antico, 1988 ; Bisexuality in the Ancient World, 1992.
Kenneth J. Dover, Aristophane’s Speech in Plato’s Symposium, in Collected papers, 1988 [1966].
John Boswell (1947-1994), " Revolutions, Universals, and Sexual Categories ", in Martin Duberman, Martha Vicinus and George Chauncey, Jr., Hidden from History: Reclaiming the Gay and Lesbian Past, 1989.
William Poole, " Male Homosexuality in Euripides ", in A. Powell, ed., Euripides, Sexuality and Women,
1990.
William A. Percy III, Pederasty and Pedagogy in Archaïc Greece, Urbana : 1996.
Mark. D. Jordan, The Invention of SODOMY in Christian theology, 1997.
Florence Dupont et Thierry Éloi, L’Érotisme masculin dans la Rome antique, 1998, 2001.

Thomas K. Hubbard, Homosexuality in Greece and Rome. A Sourcebook of Basic Documents, University of California Press, 2003. La bibliographie imposante de cet ouvrage, pages 533-547, rend
inutiles les mentions de notre version précédente, sauf quelques cas particuliers (et indications de traductions françaises ou étrangères) que nous avons conservés ci-dessus, comme l’identification de Pogey-Castries = Georges Hérelle, identité inconnue de Hubbard en 2003.

Charles-Raphaël Payeur, SODOME ET GOMORRHE ou le droit à la différence, Sherbrooke (Canada) : Éditions Théosis, 2005.
Sandrine Boehringer, avec la collaboration de Louis-Georges Tin, HOMOSEXUALITÉ Aimer en Grèce et à Rome, Paris : Belles Lettres, 2010. Précédé d'un entretien avec le psychanalyste Jean Allouche.


Le progrès de ce travail dépend maintenant des publications de nouvelles éditions critiques occidentales pour les auteurs concernés. Notre sujet, loin d'avoir été le sujet tabou qu'on a dit trop souvent, est, au contraire, partie intégrante du socle de notre culture – soit les œuvres historiques, juridiques, littéraires et philosophiques, admirablement claires, de la civilisation gréco-latine.

Ce corpus permet donc de se faire une première idée de l'impact, de l'importance et de la nocivité du christianisme relativement aux libertés, des lexiques grec et latin de l'amour masculin, du statut juridique et moral de cet amour, de la forte intertextualité rencontrée. À la suite de Kenneth J. Dover, (1989, p. 16), j'ai pris le parti de transposer en italique certains hellénismes et latinismes.


CONTINUITÉ DES SIGNES RÉVÉLATEURS OU DISTINCTIFS

bruits significatifs (Clément d'Alexandrie)
cheveux bouclés (Aristophane)
cheveux longs (Ordéric Vital)
cris (Apulée)
cuisses épilées (Aulu-Gelle)
démarche (Lucien de Samosate, Macrobe, Sénèque le Jeune)
épilation (Épictète, Martial, Properce)
gestes et attitudes (Adamantius, Anthologie grecque, Ennodius, Sénèque le Rhéteur, Philostrate, Traité de physiognomonie)
gratter sa tête avec un seul doigt (Ammien Marcellin, Calvus, Juvénal, Plutarque, Sénèque le Père, Sénèque le Jeune)
isolement et marginalité (Anthologie Palatine, XI) ; et depuis Raffalovich.
langage (Sénèque le Jeune, Zénodote d'Éphèse)
mouvements féminins (Columelle)
petit doigt levé (Patrick Cardon)
regard (Sénèque le Jeune, Lucien de Samosate, Philostrate, Salvien)
rubans (Salvien)

Adamantius, médecin juif de langue grecque converti au christianisme (fin IVe siècle), La Physionomie, ou des indices que la nature a mis au corps humain..., Paris : Toussaint du Bray, 1635.
" La mollesse du corps pour le plus souvent est propre à un homme tout à fait efféminé " chapitre XVI
" Aux visages gays un pronostic de luxure et d'impudicité " chapitre XX.
" L'avoir aigue [la voix], molle, et fort distincte, est être mol et efféminé. " chapitre XXX
De la façon d'un homme efféminé chapitre XL : " Un homme efféminé a le regard et humide et effronté : ses yeux vont et viennent de tous côtés "
Divinations par les marques qui sont naturellement en divers endroits du corps humain
" l'avoir au fondement, c'est être efféminé "

Anonyme latin, Traité de physiognomonie, Belles Lettres (CUF) :
55 : le cou penché signifie un cinède ;
74 : cinèdes qui veulent se donner une allure virile ;
85 : recherchent des hommes ceux dont le corps et le visage sont d'aspect viril et qui ont l'un des yeuxx bleu clair ;
115 : les efféminés [molles, kinaidous] ont la voix brisée, tiennent les bras de travers, sourient souvent en parlant [cité par Michel Foucault].

tuniques à manches (Aulu-Gelle, Cicéron, Polémon, Suétone, Virgile)

PHILOSOPHES

L'indifférenciation dans le choix d'objet de désir des Grecs cultivés a été largement surestimée. Les Grecs avaient bien une préférence masculine.

Dès ses débuts, la philosophie a été dotée d'une certaine image homosexuelle ; voir Athénée et Diogène Laërce. Le premier couple connu est celui formé par les philosophes pré-socratiques Parménide d'Élée et Zénon d'Élée (Platon).
Viennent ensuite le sophiste Critias avec Euthydème (Xénophon).
Polémon était épris de Xénocrate (Diogène Laërce IV, 19), mais il aima également Cratès (Diogène Laërce IV, 21).
Il y a, bien sûr, Socrate et Alcibiade (Platon), Socrate et Isocrate (Platon),
Socrate et Archélaos d'Athènes (Diogène Laërce II, 10)).
Zénon de Citium était épris de Chrémonidès (Diogène Laërce VII, 17) ; Crantor de Soles l'était d'Arcésilas de Pitane (Diogène Laërce IV, 29 ; Eusèbe de Césarée) qui était lui-même, et comme Cléon (Diogène Laërce V, 76), épris de Démétrios de Phalère (Diogène Laërce IV, 41).
Autres couples connus, Ménédème d'Érétrie et Asclépiade (Diogène Laërce II, 137), Mélanthios de Rhodes et Eschine de Naples (Diogène Laërce II, 64).
On attribue à Platon plusieurs aimés : Agathon (Élien), Alexis (Diogène Laërce III), Aster (Diogène Laërce III), Dion (Élien) et Phèdre (Diogène Laërce III).
À Aristote, un seul : Hermias d'Atarnée (Diogène Laërce V, 3).

mercredi 1 mars 2023

MON ARRIÈRE GRAND-PÈRE JUSTIN COUROUVE

Justin Jean Nicolas COUROUVE (1842-1921),
imprimeur-lithographe,

Mon arrière-grand-père côté paternel (AGP.P) est né en le domicile de ses parents Joseph François Courouve et Marie-Thérèse REDEL 89 rue Brûlée à Thionville (Lorraine [Moselle]) le 7 juin 1842 à 3 heures et demie du matin ; acte n° 187 ; témoin Jean Weisse âgé de 26 ans.
Signature du père sur l'acte :


La rue Brûlée, actuellement

demeurant à Paris, 7 passage Feuillet (devenu rue Pierre-Dupont en 1892), 10e, puis 208 rue du Faubourg St Martin, 10e,

décédé à 73 ans, alors sans profession, le 17 novembre 1921 à 12 heures en son domicile au 83 boulevard de la Villette à Paris, 10e : acte n° 5307 établi le 18 novembre 1921 sur la déclaration de Henri Desvenain, 27 ans, et d'Alexandre Viard 27 ans, employés 10 rue Hittorf, déclaration recueillie par Charles Veil adjoint au maire.


Ascendance de Justin Jean Nicolas

Fils de Joseph (Jean) François Courouve, mon AAGP.P, né à Thionville (Moselle) le 6 février 1810 à sept heures du matin, témoins Antoine Risela, 71 ans, avocat, et Jean Mathias Waisse, 58 ans, employé à la mairie.


Instituteur, 89 rue Brulée, puis concierge à Paris 10e, décédé le 2 novembre 1860 à Paris, 10e (V4E 1088, vue 21G/31), passage Feuillet n° 2 ; déclaration faite par Martin Courouve, fils âgé de 23 ans, employé, demeurant rue du Faubourg-Saint-Martin.
lui-même fils de Jean Nicolas Courouv(r)e, mon AAAGP.P donc,  né le 18 août 1761 à Novéant (Moselle),
menuisier, décédé le 7 novembre 1826 à Thionville, ou le 16 novembre 1826 à Paris (filae) ; fils de Jean Nicolas Courouve et de Marie Thérèse Collignon.
et de Madeleine Méné, mon AAAGM.P, née à Thionville en 1764, sans profession, décédée le 10 mars 1835 à 5 heures du matin (acte N° 175) à Thionville, en sons domicile 255 rue de la Place d'Armes ;
Madeleine Méné fille de François Méné et de Marguerite Ognon



Mariage Jean Nicolas Courouv(r)e x Madeleine Méné : le 12 avril 1792 à Thionville :
" L'an 1792 le 12 avril après la publication d'un ban faite dans cette paroisse sans découvrir d'empêchements et vu la délivrance de deux autres en date du 27 mars signés François évêque de la Moselle, après la cérémonie de fiancailles, nous curé soussigné avons donné la bénédiction nuptiale à Jean Nicolas Courouvre [sic] dragon au 7e régiment muni de la permission de se marier en date du 25 mars signée Duverger premier lieutenant colonel commandant le dit régiment ; âgé d'environ 30 ans, fils de Jean Nicolas Courouvre [re-sic] vigneron et de Marie Thérèse Collignon, natif de Novéant [sur-Moselle] de cette paroisse d'une part ; et à Madeleine Méné âgée d'environ 23 ans fille de François Méné jardinier et de Marguerite Ognon aussi de cette paroisse d'autre part ; ont assisté à leur mariage en qualité de témoin du côté de l'épouse Antoine François Collignon volontaire au second bataillon du département de la Meurthe; Nicolas Damblé laboureur au ...... ; du côté de l'époux François Méné son père consentant à son mariage et Jean Baptiste Méné jardinier qui ont signé avec les époux.
Signatures des époux :


et de Marie Thérèse REDEL(LE), née le 6 février 1819 à Metz (Moselle) à sept heures du matin, sans profession en 1843 ; le dit [Dominique] Redel a déclaré ne savoir signer.
fille de Dominique Redel, manœuvre, né à Marsilly (canton de Pange, arrondissement de Metz-Campagne, Moselle) le 23 septembre 1780 (selon l'acte de mariage), domicilié de droit et de fait à Metz rue Mazelle en 1815. Fils majeur du défunt (en 1815) Étienne Redel et de Marie Lauvray ses père et mère.
et de Marguerite BARDIN son épouse née à Metz le 18 octobre 1786, fille majeure de Jean Bardin et de défunte Jeanne Barbé. Sans profession puis concierge puis femme de ménage, veuve en 1860, décédée 47 Bd de l'Hôpital à Paris (13e) le 3 mai 1869, femme de ménage, demeurant 6, avenue Parmentier à Paris, veuve de Jean François Courouve, Vue 11D/32
Mariage Dominique Redel x Marguerite Bardin le 3 janvier 1815 les onze heures du      matin à Metz, Moselle .

Mariage Joseph François Courouve x Marie Thérèse Redel (acte n° 59) le 7 octobre 1835 à 11 h à Metz (Moselle) ; le futur époux se trouvant dans l'impossibilité de produire les actes de décès des aïeux et aïeules, déclare par serment qu'il ignore le lieu de leurs décès et leur dernier domicile ; parmi les témoins, Pierre Sabattier, 35 ans, manœuvre, et François Redel, 47 ans, aussi manœuvre, le premier beau-frère de l'époux, le second oncle paternel de l'époux.


Justin Jean Nicolas frère aîné de
Martin Courouve, né le 27 avril 1838 à six heures du matin 89 rue Brûlée à Thionville (Moselle) ; donc fils de Joseph Courouve et de Thérèse Redel(le) ; marié à Hélène Joséphine Soufflard le 17 septembre 1859 à Paris, 5e ancien, selon l'état-civil reconstitué. 
Un enfant, Aimé Eugène Courouve, né le 7 mars 1863 rue des Recolets à Paris (10e), décédé le 26 novembre 1867 à Paris, 11e.
 " Courouve Martin né le 27 avril 1838 à Thionville, domicilié à Montreuil-sous-Bois (Seine), déclare opter pour la nationalité française le 12 juillet 1872. " (Bulletin des lois). Recensé à Pont-sur-Yonne (Yonne) en 1906 (chef de ménage).
et frère cadet de Marie Célestine Courouve, née en 1845 à Thionville, couturière, célibataire, décédée à Paris 17e le 14 juillet 1889 ; vue 9G/31.
Mariage de Justin Jean Nicolas


Mariage Courouve x Purzycki le 4 novembre 1876 à Paris 10e ;
Témoins :
Jean Michot, garçon de bureau, 46 ans,
Léopold Sabatier, peintre sur porcelaine, 44 ans, cousin de l'épouse,
Auguste Jean Baptiste Absil, cocher, 33 ans (né le 2 mars 1843 aux Batignolles),
Charles Théodore Wisler, tailleur de limes, 35 ans, beau-frère de l'épouse.
Enfants


Julien-René-Jules COUROUVE (mon grand-père paternel, GPP), né le 3 octobre 1877 au 31 rue de Sambre-et-Meuse à Paris (10e) [Archives de Paris, V4E 3727, vue 15D/16] -
Mariage Courouve x Daubert : le 15 mars 1906 à Paris (18e), leurs parents respectifs présents et consentants ; divorce le 21 avril 1926. 
Second mariage Courouve x Adalbertine Catherine Barta : le 28 mars 1929 à Paris (10e). Adalbertine Catherine Barta, née à Rudolfstadt, Bohême (aujourd'hui République tchèque) le 22 avril 1901, secrétaire-traductrice à la compagnie Winterthur assurances, décédée le 19 août 2003 au Centre hospitalier de la Mauldre, 23 rue Saint-Louis à Jouars-Ponchartrain (Yvelines).
Fille d'Adalbert Barta, domicilié 5, rue de la tombe-Issoire (Paris, 14e) en 1929 et de Éléonore Madeleine Soudek.
décédé au 130 rue du Faubourg-Poissonnière à Paris (10e) le 23 novembre 1957, dessinateur-graveur.
Conscrit classe 1897, 1er bureau, liste principale, matricule 4574 (vue 17/19). Croix de guerre 1914-1918, comme mon grand-père maternel Éon,


Cécile Blanche Reine Courouve, née le 10 mars 1882 à Paris (10e), vue 30G/31couturière, domiciliée 4 rue Burnouf (Paris, 19e) avec ses père et mère.

Mariée à Noël Gustave Jardin, étalier, (né à Paris, 11e, le 6 décembre 1872) le 21 novembre 1899 à Paris, 19e ; acte N° 1185 (registre V4E 10600, vue 31D/31).

L'an 1899 le 21 novembre à 11 h 40 du matin, Acte de mariage de Noël Gustave Jardin, né à Paris, 11e arrondissement, le 6 décembre 1872, étalier, domicilié 239 rue Saint-Maur avec ses pères et mère ; fils majeur de Adolphe Clément Jardin, pâtissier, et de Adélaïde Aurélie Haquart, son épouse sans profession, présents et consentants d'une part - Et de Cécile Blanche Reine Courouve, née à Paris, 10e arrondissement, le 10 mars 1882, couturière, domiciliée rue Burnouf avec ses père et mère ; fille mineure de Justin Jean Nicolas Courouve, imprimeur, et de Reine Amélie Purzycki, son épouse, couturière, présents et consentants d'autre part.
Témoins : Urban Edouard, 49 ans, horloger, demeurant 54 avenue de la République à Montrouge (Seine), cousin de l'époux.
Cotte Edouard, 38 ans, mécanicien 52 rue de Sambre et Meuse.
Nagler Pierre, 57 ans, graveur, 87 rue du Fb Saint-Denis.
Batut Joseph, 52 ans, maroquinier, 17 rue de Rébéval.

Décédée le 29 décembre 1967 à Amilcar (Tunisie).